Le tirage au sort du 13e championnat d’Europe de football féminin a livré son verdict. Une compétition repoussée d’une année en raison de la Covid 19, prévue initialement du 7 juillet au 1er Août 2020 et qui se tiendra du 6 au 31 juillet 2021.
Remporter le titre européen vous transforme une inconnue en VIP
Cinq années se sont passées depuis la victoire surprise des Pays-Bas à domicile, montrant à l’Europe féminine, la force d’une vague oranje quand les fans suivent l’exploit proposé : finir vainqueur d’une compétition qu’elles n’avaient abordé que deux fois dans leur histoire, après avoir changé de coach au 1er janvier de l’année de la compétition, tellement les résultats étaient inquiétants et finir championne d’Europe.

Les Pays-bas, championnes d’Europe 2017. Crédit UEFA. Lesfeminines.fr
Depuis les Pays-Bas dominent l’Europe avec une finale mondiale à Lyon face aux USA et un contenu de très grande qualité aux JO de Tokyo, ne perdant face aux USA qu’aux tirs au but, en quart de finale.
Des joueuses récompensées comme meilleure européenne et mondiale en 2017 avec Lieke Martens, partie avec un contrat en Or au FC Barcelona. D’autres qui explosent de talents avec Viviane Miedema, sous les couleurs d’Arsenal. Une coach, adjointe fin 2016, Sarina Wiegmann, devenue avec le titre européen, deux fois The Best FIFA en 2017 et 2020, seconde en 2018 et 2019, nommée en début de saison, sélectionneuse de l’Angleterre, pays hôte.
Gagner le titre de championnes d’Europe transforme votre vie. C’était honorifique, aujourd’hui, c’est un booster de carrière professionnelle.
C’est devenu une réalité.
Une compétition où tous les pays européens sont là !
Une compétition où tous les pays européens du Top 25 mondial sont présents à l’exception de l’Ecosse. Une situation qui vous permet d’affirmer, au premier mots entendus d’un repas qui aborde le sujet : « Il n’en manque aucun ! »
La France, tête de série, se place dans le groupe D et aura comme adversaire, l’Italie (14e Fifa), la Belgique (19e Fifa) et l’Islande (16e Fifa). Trois équipes à la portée des Bleues mais dont la difficulté essentielle sera de les affronter avec l’espoir légitime, toutes les trois, de finir à la seconde place qualificative pour les quarts.
Des équipes qui chercheront, face aux Bleues, la performance que les autres ne feront pas. Il faudra donc s’imposer.
Dans le groupe A, l’Angleterre (8e) et la Norvège (12e) semblent au dessus du lot. L’histoire retiendra la rumeur de bonheur de la salle à entrevoir une opposition fraternelle entre l’Irlande du Nord et l’Angleterre quand l’Autriche, au jeu dur et défensif, ne peut faire douter ses adversaires qu’avec une place de demi-finaliste heureuse à l’Euro 2017.
L’Allemagne (3e Fifa, groupe B), avec ses huit titres historiques, aura fort affaire avec le Danemark (15e FIFA), finaliste 2017 et excellente équipe trop rarement qualifiée pour le Mondial et donc les JO et la redoutable Espagne, plusieurs fois championnes européenne chez les jeunes (U19) et dont la performance barcelonaise (championne d’Europe 2021) a certainement aiguisé les appétits. La Finlande sera plus en retrait.
Les Pays-Bas (4e fifa) et la Suède (2e) semblent au-dessus dans ce groupe C. Face à une faible Russie (24e), éliminée en quart de finale 2013 à pile ou face quand, pour la Suisse (20e), la marche semble encore un peu haute.
On cherche un groupe de la mort, il est trouvé avec le groupe B. On cherche des qualifiés certifiés : avec l’évolution du football féminin, rien n’est garanti. Tous les équipes présentes savent fermer le jeu et ont maintenant du talent à l’intérieur pour faire mal avec la puissance athlétique pour tenir 90′ et plus.
Celles qui ont du talent devront le montrer ; celles qui ont du coffre devront l’affirmer.
William Commegrain Lesféminines.fr
- Championnes d’Europe :
- Allemagne (1989, 91, 95, 97, 2001, 2005, 2009, 2013)
- Suède (1984)
- Norvège (1987, 1993)
- Pays-bas (2017)
- Finaliste :
- Italie (1993, 1997)
- Angleterre (1984, 2009)
- Suède (1987, 1995, 2001)
- Norvège (1989, 1991, 2005, 2013)
- Danemark (2017)