Le FC Barcelone digère mal les coups de fil parisien ! Du coté de la « Miami européenne », on ne serait pas loin d’instituer une nouvelle formule de pass sanitaire, excluant à tout français, le droit à la respiration. En effet, l’esprit casanier des catalans prend trois coups consécutifs de la part du Paris Saint Germain et des français !

Les français de Barcelone n’acceptent pas de baisse de salaire :

D’une part le départ de Lionel Messi, le représentant du football-passion, obligé de quitter le club de son cœur depuis vingt ans, pour des raisons économiques. La nouvelle règle des clubs professionnels de football espagnol ayant institué un plafonnement de la masse salariale à 70% du chiffre d’affaire de chaque club. Des projections 2019, avant la pandémie (30 Décembre 2019) qui touchait le milliard d’€, considérablement réduit après.

Les salaires étant fixes, le plafond a explosé. Deux solution se présentaient pour le Barca : soit vendre des joueurs soit avoir des joueurs qui acceptent une baisse de salaire.

Comme à chaque saison, les joueurs du FC Barcelone sont présentés aux fans. En ce dimanche, ils ne sont pas si nombreux à être venus et acceptés au Camp Nou, enceinte mystique qui peut compter un peu moins de 100.000 spectateurs. Ils sont cependant assez suffisant pour qu’on entende clairement les sifflets accompagnant les entrées d’Antoine Griezmann, Clément Lenglet et Samuel Umtiti.

Les trois français ont refusé la demande de baisse de salaire proposée par les dirigeants du club, obligeant le club catalan a ne pas faire de propositions à l’idole Messi. La rancœur est encore plus forte envers l’ex-joueur de l’Olympique Lyonnais, éternellement blessé depuis plusieurs saisons, au salaire de douze millions d’euros à l’année.

Certes, les français ne furent pas les seuls à refuser. Sauf qu’il faut bien trouver des raisons à exprimer sa colère. Rancœur qui de toute manière ne pourra jamais se retourner contre Messi et son salaire. Celui-ci ayant accepté une baisse de moitié pour rester, les larmes sortis lors de sa conférence de presse, relevant d’un départ familial plus que d’un pot de départ professionnel. Le cœur déchiré.

Le PSG prend deux joueurs au FC Barcelone

Messi est parisien. La France en fait beaucoup. Trop à l’évidence.

Le PSG n’a pas que pris Messi au FC Barcelona. Il a aussi fait Kheira Hamraoui, une joueuse au physique impressionnant. Titulaire redoutée en 2019 et 2020 du club catalan, dans le groupe en 2021, sachant apporter sa qualité technique et tactique au milieu ; son passage à Paris a été fêté, toute proportion gardée, de manière identique à la star argentine.

Le Paris Saint Germain, au féminin, s’est habitué aux joueuses internationales à fort potentiel apportant au club, la destinée de ses projets. Après le départ de Christiane Endler, il fallait compenser. Kheira a compensé ce vide sans que l’on sache si elle le fera au long d’une saison.

L’apport de Messi à la section féminine

Les joueuses de football ont été élevées au football masculin. Rares sont celles qui donnent crédit à une adversaire pour l’idolâtrer et espérer, qu’avec elle sur le terrain, les choses changent et se transforment radicalement.

A l’évidence, le nom de Messi ne peut-être neutre pour celles qui vont porter le maillot dans cette saison. Il y a une obligation de performance supplémentaire. Si elle n’existe pas pour les joueuses, elle sera présente auprès du public. A l’image de ce que les sections féminines ont connu quand elles sont passées dans le giron des clubs professionnels masculins, avec des attendus bien plus relevés. Réussis ou non.

Restés souvent lettre morte d’ailleurs. Endormant ce qui aurait pu être une révolution de l’émotion et de l’âme du spectateur d’ailleurs.

Il serait dommage que le PSG féminin nous contraigne au même constat. On ne peut pas jouer de la même manière quand on a Messi dans son club. Kheira Hamraoui pourrait dire à quel point, être au FC Barcelona, a changé sa vie, son jeu, et son état d’esprit.

Au bilan, le PSG est devenu un nouveau FC Barcelona ?

En 2012, sous les travées du Parc de prince, dans cette antre au nom révélateur « amphithéâtre du PSG », peut-être qu’on le visitera en disant que c’est là, que tout se faisait officiellement. Une visite silencieuse, chacun cherchant dans ses fauteuils surannées par le temps, l’emotion de la venue de M’Bappé, Ibra, Raï, Neymar, Messi et d’autres à venir.

D’autres, dont je faisais partie, invité en 2012, se rappelleront des mots de Jean-Claude Blanc, présent pour présenter la nouvelle équipe de Farid Benstiti : « Nous voulons créer un FC Barcelona ! ».  Il y avait deux championnes du monde allemande, Linda Bresonik et Annike Krahn. Une future championne du monde de 18 ans, Lindsey Horan, et le nouveau groupe du PSG avec Shirley Cruz, en transfert médiatisé, venue de l’OL.

Dix ans plus tard, le Paris Saint Germain est peut-être passé devant le FC Barcelona en terme de performance économique.

Football, Judo, Hand dans le Top cinq européen.

Dans l’attente du sportif.

William Commegrain Lesféminines.fr