Une finale inattendue dans cette 4e édition de l’AMOS Women’s French Cup, entre le Bayern de Munich, vainqueur (4-2) de l’Olympique Lyonnais et l’AS Roma, devant le Paris Saint Germain (2-1).

Deux rencontres, pour les clubs français, qui donnent deux lectures différentes suivant le regard porté.

Le premier, à « l’ancienne », qui veut que les lyonnaises et donc les parisiennes, puisque leur successeur, gagnent tous leurs matches, y compris ceux de préparation. Assommant psychologiquement la future concurrence de la saison, qu’elle soit nationale ou européenne.

Le second, tiré du football masculin, retient que les joueuses sont dans une phase de travail avec un coach qui ne se préoccupe pas du résultat mais principalement de points particuliers dans la rencontre. Cela peut-être l’animation défensive, la ou les transitions, la gestion de l’espace, etc …

Le second regard semble être juste quand on lit les déclarations précises de Didier Ollé Nicolle, pas inquiet de résultat défavorable bordelais (0-3) où la volonté principale était de faire jouer tout l’effectif :  « Nous débutons le travail tactique, ce qui était le cas lors de la séance de ce mardi matin : récupération du ballon et enchaînements. L’entraînement de cet après-midi sera plus axé sur l’utilisation du ballon et sur notre réaction à la perte du ballon, des idées bien précises de notre futur jeu. Nous aurons l’occasion à travers les matches de demain soir, face à l’AS Rome, et de vendredi, contre l’OL ou le Bayern Munich, de monter encore en puissance sur les thèmes de la semaine : l’intensité, les duels et l’impact, et sur le plan collectif. »

Il reste que la défaite lyonnaise, contre une équipe demi-finaliste européen- avec quatre buts encaissés pose interrogation. Il en est de même pour le Paris Saint Germain, cinq buts encaissés en deux rencontres sans but d’une joueuse offensive. Paulina Dudek ayant égalisé à la 7′ puis trouvé la barre transversale en seconde mi-temps, toujours sur corner.

Le futur proche appartient aux joueuses et au staff. Pour les joueuses, baignées dans un environnement de victoires et de duels ponctuels face à des adversaires significatifs dans un championnat où la première défaite est synonyme de perte de championnat, il sera intéressant de voir comment elles réagissent à la défaite, tout en gardant toutes leurs qualités quand il faut vaincre. Cela passe par la confiance.

Le football féminin avait l’habitude d’avoir une confiance acquise ainsi : « je gagne donc j’ai confiance ». Le football masculin, impose de l’avoir autrement dans des oppositions qui intègrent des défaites, des périodes de haut comme de bas.

Un autre chemin. Quel sera la durée de l’apprentissage ?

Est-ce une bonne solution dans un univers à vingt-deux rencontres permettant moins de temps faibles comparés à des championnats masculins à trente-huit matches.

William Commegrain Lesfeminines.fr