La Suède, médaille d’argent aux Jo de Rio en 2016, avait versé des larmes sur le retour. Joueuses de matches défensifs, elles avaient laissé l’Allemagne, prendre pour la première fois, l’Or. Cinq ans plus tard, après un Mondial 2019 où elles avaient enchanté le monde, troisième du mondial, les voilà, prêtes à prendre l’Or en 2021.

Un parcours de rêve malgré un changement de jeu.

Comme le Canada, quoi que un peu moins, les suédoises ont un championnat devenu moyen au fil du temps qui a obligé leurs meilleures joueuses à s’expatrier en France (Asllani, Jakobsson, Blacksterius, Glas, Seger), Angleterre, Allemagne et maintenant Espagne. Lorsqu’elles jouent pour leur équipe nationale, quelque chose de particulier se passe. A l’image des Pays-Bas dont les joueuses sont à l’étranger. Elles sont instinctivement une équipe.

La capitaine suédoise que les parisiens et olympiens ont connu, Caroline Seger, l’avait dit dans une récente interview sur le site de la FIFA : « l’équipe de 2019 est certainement la meilleure équipe que la Suède n’ait jamais connue ». Pourtant, il y en a eu des équipes fortes, dominatrices au début des compétitions internationales de football féminin. Finaliste au Mondial 2003, troisième en 1991, 2011. Championne d’Europe en 1984, finaliste en 1987, 1995, 2001.

Depuis le début de ces Jeux Olympiques, les suédoises régalent et suivre le rythme d’enfer des néerlandaises.

Une victoire détonante face aux USA (3-0), une (4-2) d’anthologie contre les australiennes, terminé sur un (2-0) opposé à la Nouvelle-Zélande. Le 1/4 avait confirmé contre le Japon (3-1). Les suédoises envoient un rythme d’enfer.

Contre les australiennes, la fatigue a joué. Le match était serré, les occasions rares, la victoire s’est joué au détail. Une balle mal négociée par la gardienne australienne, Micah Teegan, qui revient en jeu, notamment sur Rolfo, pour d’un geste non-académique, termine l’action par un but (46′, 1-0) juste à la reprise de la seconde mi-temps.

Les australiennes n’arriveront jamais à créer le danger dans la surface de réparation suédoise. Menées, elles lanceront des pénétrations mais devront subir le retour des flèches offensives suédoises, faisant buter les actions au stade du milieu de terrain, très attentif à ne pas descendre plus bas que de rigueur.

Face à cela, les australiennes subirent les contres. Un dernier où Blackstenius manqua l’impensable au delà de la 90′ pour clore les débats. Des débats qui se termineront avec un rouge pour la lyonnaise Carpenter, obligée d’arrêter illégalement Hurtis, et sanctionnée comme dernière défenseur.

La Suède a paru fatigué pour continuer son style jeu dévastateur face à un Canada, bien concentré en défense, qui pourrait créer la surprise. La décision se fera en fonction de la qualité offensive des suédoises pour l’Or.

William Commegrain Lesfeminines.fr