L’Escrime française est réputée dans l’hexagone. Premier sport olympique en terme de médailles au fil des 29 Jeux Olympiques de joués sur 32 olympiades. L’Italie, concurrente habituelle de l’escrime française, brille aussi de mille feux dans les bilans transalpins.

Au bilan des nations, tous sports olympiques confondus, les « azzuris » se sont arrogés 18 médailles, placés au 6e rang sur ce critère, à un souffle de la France (9e) au classement olympique qui privilégie les médailles d’Or (10e pour l’Italie). Trois pour les Bleus (3 Or, 3 Argent et 3 bronze), deux pour l’Italie (2 Or, 7 argent, 9 bronze).

En escrime, le bilan italien avec six médailles (Or, 2 argent, 3 bronze), acquises dans toutes les armes (Fleuret, Sabre, Epée) se portait nettement devant celui des français, avec une médaille masculine, Or à l’Epée masculine de Romain Cannone et un bronze de Brunet Manon (sabre). Cette demi-finale avait donc un sens pour les deux pays. L’Italie favorite, servie en fleuret par de l’Or masculin et le bronze d’Alice Volpi. Il fallait que la France sorte quelque chose de cette rencontre.

Un bilan que les fleurettistes françaises ne vont pas arranger, se qualifiant pour la finale olympique par équipe devant l’Italie, condamnée à aller chercher un nouveau bronze devant les USA.

Pourtant, rien n’allait bien pour les françaises dans ce match par équipe où chaque changement d’escrimeuse se fait quand la première des deux équipes atteint un score multiple de cinq (5-10-15-20,..). La rencontre se terminant à la première équipe atteignant le score de 45 touches en sa faveur. Pas moins de neuf rotations ont été nécessaires pour atteindre la fin de la rencontre, gagnée sur le fil par les Bleues (45-43) dans une équipe de quatre escrimeuses, chacune passant au moins deux fois dans ce match.

Les italiennes se sont faites reprendre dans la dernière rotation.

Elles menaient (40-37) avant l’entrée de Thibus Ysoara, après avoir compté un avantage considérable de (+12) dans la rencontre, rendant la remontée française quasiment impossible. Sauf que par deux fois, les escrimeuses françaises ont touché le graal, à (-1) des italiennes qui visiblement, marquaient le pas devant l’enthousiasme des françaises, sentant l’exploit possible.

Thibus Ysoara, après avoir subi sa première rotation (2-5), s’est bien reprise lors de sa seconde intervention (7-5), lançant la série de rotations gagnantes pour la France. Grignotant point après point son retard et bénéficiant du bond de Pauline Ranvier (+4) pour quitter l’impossible et se mettre dans le possible. L’escrimeuse française termine sur un (8-3) face à Errigo Arianna qui donne l’accès à la finale du fleuret par équipe.

L’Or mettrait ferait passer la France à la 8e place, devant l’Allemagne, à quelques unités de la Corée du Sud (7e).

William Commegrain Lesfeminines.fr