La France et l’Allemagne n’y sont pas, faute d’être passée en ½ finale au Mondial 2019 mais ceux qui s’y collent ne sont pas mal !

31 buts en six rencontres, 28 lors de la première journée, soit un total de 59 en douze matches. Une moyenne de 4.91 buts par matches !

Les filles avaient envie des jeux !

Groupe F :

Pays-Bas-Brésil

Les Pays- bas se sont battus d’arrache-pied pour tenir à distance le Brésil dans un match où chacun a pris les devants, faisant croire à l’autre que la bascule était en sa faveur pour en fait, se terminer par un superbe (3-3).

Viviane Miedema y est allée de son doublé (3’, 59’) pour un total de 6 buts en deux matches, sortie sur une alerte en fin de match, plus par sécurité que par inquiétude. Débinha, joueuse devenue star aux USA lui a répondu dès la 9’ (1-1) et Marta a fait de même sur pénalty (64’, 2-2), se plaçant à une unité du record des buts marqués aux JO, détenu par sa compatriote et amie Cristiane (14 buts).

Le match aurait pu se terminer là, mais Ludmila a pris les devants (68’, 2-3). Prise de leadership de la rencontre que n’a pas accepté la latérale gauche, Dominique Janssen. Sur un coup franc, aux abord de la surface, elle place une superbe lucarne (79, 3-3) nous montrant une Barbara, trop lourde pour la toucher main opposée.

Un super match pour deux équipes qui ont quelque chose à dire dans cette compétition, dans l’espoir d’avoir quelque chose à faire.

Zambie – Chine : La Zambie et la Chine se quitte sur un (4-4) d’anthologie. Quatre buts de l’ex-parisienne Wang Shuang (6’, 22’, 23’, 83’) pour un nouveau triplé de Banda B, le plaçant à six buts comme Viviane Miedema.

Groupe G :

USA-Nouvelle Zélande

Si la Nouvelle-Zélande n’interpelle personne, ce n’était pas le cas des USA qui avait surpris son monde en se faisant fesser par la Suède (0-3) au premier tour de ces qualifications qui en compte trois avant d’aller en ¼ de finale.

Une défaite qui ne compromettait pas la qualification américaine mais qui surprenait par son score et surtout son contenu. Tant les suédoises avaient mérité cette rencontre en la jouant avec intensité alors que les américaines semblaient être dans un match amical.

La réaction des USA a été importante au score (6-1). Un score trompeur sur le contenu de la rencontre qui montre néanmoins une réalité : les américaines ont enclenché la marche en avant.

Elles ont joué en équipe, ont pris le ballon, n’ont pas sur-joué, et les buts se sont enclenchés au fil du temps et de la rencontre. (2-0) à la mi-temps avec un premier but à la 9’ (1-0 Rose Lavelle) pour rassurer et une longue période d’attente pour se sécuriser (2-0, 45′, Lindsey Horan).

Si le score avait donc du mal à bouger au premier acte, le contenu était bien différent. Les américaines s’étaient mises au travail individuel comme collectif. Collectif pour jouer ensemble et individuel pour réduire ses erreurs personnelles. Ainsi, trois réalisations ont été refusées pour hors jeu, et chaque joueuse concernée s’en voulait d’avoir été pris à cette règle si difficile à maitriser mais dont elles se sentaient en devoir de le faire.

Il faut dire que la critique avait été lourde après la Suède.

Ce n’est pas la présence de la 1ère Dame américaine qui changeait quelque chose. A l’évidence, elles avaient eu conscience d’être toutes passées au travers du niveau attendu pour ces jeux qui sont, Covid peut-être, très élevés en intentions offensives.

La seconde mi-temps fut un sacerdoce pour les joueuses de la Nouvelle-Zélande. Aux buts concédés s’ajoutaient deux buts csc qui jetaient un poids conséquent à la rencontre.

Du côté américain, on a eu le sentiment de voir une équipe évoluer. Trois changements offensifs avec trois capitaines différents (Rapinoe, Lloyd, Morgan) ont montré une transition sans interrogation. Alex Morgan y est allée de son but (87’) comme Christen Press (80’). Tout cela est de bonne augure. De plus, on a eu le sentiment que chacune cherchait à parfaire le détail de son intervention. Elles ont compris que c’est dans le relâchement qu’il y avait compromission et elles ne voulaient surtout pas s’habituer à cette facilité qui annonce des défaites quand les finales se jouent.

Les USA sont là, ils avancent. Une production néanmoins inférieure aux autres leaders mais une possibilité de montée en puissance que les autres candidats n’ont certainement pas.

Ce soir, elles se couchent tendues, énervées mais heureuses. Le job a été fait. Comme des Reines, elles attendent les louanges et les plaisirs qui vont avec.

Suède – Australie : La Suède caracole en tête. (4-2) face à l’Australie, c’est ce qu’on peut appeler une performance offensive. Le coach suédois a fait logiquement tourner pour garder des forces dans les matchs à élimination directe et les suédoises montrent du caractère après le doublé de Sam Kerr (1-2) donnant l’avantage aux Matildas.

Des australiennes qui ont du mal à conserver le score et/ou des suédoises qui ont décidés de mordre. Trois buts en seconde mi-temps (Hurtig, Rolfo, Blackstenius) ; rien du côté australien.

Les suédoises ont du mordant.

Groupe E :

Japon- Grande Bretagne.

Le Japon ne produit pas de contenus inquiétants. La Grande-Bretagne a pris les trois points de l’opposition sur un nouveau but d’Ellen White, son troisième de la compétition. Cette joueuse réalise toujours des performances en compétition. (mondial 2019 et 2015)

Canada – Chili : De son côté, le Canada a pris les trois points face au Chili, sur un doublé de Janine Beckie (2-1).

Dans ce groupe, les résultats sont suffisants pour dormir tranquillement ce soir, insuffisants pour, déjà, s’y croire avec une médaille.

Les 1/4 s’annoncent passionnants.

William Commegrain Lesfeminines.fr