Les suédoises l’emportent nettement sur les américaines. Retenons que leur coach a fait une excellente analyse de leurs qualités et des faiblesses adverses. A voir ce que cela donnera face aux australiennes. S’il change son jeu et l’emporte, alors la Suède sera un très potentiel médaille d’Or de cette olympiade.

Du côté américain, elles sont parties bien trop certaines d’elles. Le jeu proposé et le mental ont été ceux de championnes du monde. Un titre qui remonte à 2019. Deux ans, visiblement un délai conséquent de nos jours en football féminin. Elles ont oublié que tout se rejouait à chaque compétition. Le public américain (voir ci-dessous) a été très sévère avec elles. Il parle « d’anciennes » avec de nombreuses trentenaires plutôt que de jeunes.

Le réponse se fera dans cette compétition.

Elle dépend des joueuses mais il semble qu’Andonovski n’a pas, dans son escarcelle, beaucoup de possibilités de manœuvre. Si les titulaires actuelles ne montent pas de plusieurs crans, elles sortiront de la compétition. C’est un risque évident.

La fessée suédoise ! 

Dans la littérature, il y a le « french kiss » ; en football féminin, pour les américaines, il y aura maintenant la fessée suédoise. Après le Mondial 2011, après les Jo 2016 et maintenant les JO 2020.

A chaque fois que les américaines ont joué un tournoi international, elles ont rencontré très souvent les suédoises dans leur groupe de qualification. Un peu moins de huit fois, essentiellement dans les mondiaux. Et à chaque fois qu’une équipe lui a posé un problème, elle a eu souvent affaire à la Suède.

Un match attendu

Le premier match du groupe G, opposait les USA (1), la Suède (5). La défaite américaine a fait couler beaucoup d’encre aux USA. Les fans américains aiment particulièrement la victoire (voir en fin d’article).

La surprise est venue de la force suédoise face à la défaillance américaine.

Les numéro 1 mondiales ont semblé jouer un match amical quand les suédoises étaient venues jouer un match de compétition.

Un article farfelu du journal sportif « espn » laissait penser que ce tournoi n’avait aucune adversité pour les américaines !! Tout cela écrit au nom de l’égalité avec les hommes demandant 16 équipes au lieu de 12. Oubliant qu’avec douze équipes, les Jo sont le tournoi international le plus challengé. Composé des meilleures européennes, asiatiques, des deux amériques, avec en retrait, la Nouvelle-Zélande et là, beaucoup plus l’Afrique (Zambie). Ce match n’en sera qu’une preuve évidente.

La balle et les intentions ont été suédoises

A chaque toucher de balles américaines, la joueuse des USA, installée dans un confort de championne du monde, trouvait quatre joueuses adverses dans son axe de passes, bien décidée à lui faire réaliser une erreur, qui ne manquait pas à la deuxième ou troisième liaison américaine.

De fait et de droit dans cette partie, la balle revenait aux suédoises. Bien décidée, elles, à appliquer une stratégie offensive claire. Profondeur, au centre pour jouer sur la vitesse de leurs attaquantes, Rölfo, Blackstenius et Jakobsson, nous faisant constater la lenteur du dispositif défensif américain, fait de Sauerbrunn et Dahlkemper. Très classique dans sa lecture du jeu. Trop.

Le bilan de la première mi-temps a été assez clair. (1-0, 24′) par Blakstenius sur un centre de Jakobson et trois duels gagnés par la portière américaine, Naeher, face à des pénétrations suédoises dangereuses.

Une seconde mi-temps où les américaines n’ont pu forcer que quinze minutes.

Tout était possible au retour des vestiaires (1-0) mais la dynamique était de par trop européenne. Les dix minutes de pression américaines ne donnaient rien de tangibles. Elles ont même été assommées par une tête sur corner, repoussée par le poteau, dans les pieds de Blakstenius (52′, 2-0), auteure d’un doublé face aux USA. Une performance.

Le coach américain, Andonovski ne semblait pas comprendre ce qui se passait, voyant des gestes individuels côté américains mais rien de concret sur le plan collectif. D’autant qu’il se contentait de raffermir son milieu défensif (Julie Ertz) sans chercher à jouer sur les points faibles suédois. Le jeu aérien défensif qui donna plusieurs possibilités aux américaines dans cette partie (trois dont un poteau de Lavelle). Trop peu utilisé avec efficacité.

Il arrivera ce qui devait arriver dans une telle histoire, face à son meilleur ennemie. La Suède mis un troisième but par Hurtis, (3-0, 72′) encore sur un centre aérien et un magnifique dédoublement côté droit se demandant où était la défense de Megan Rapinoe quand la defenseure Glas, ex-parisienne, partie comme une fusée, servie par Jakobsson. Les USA était totalement dépassée.

Une fessée pour quel bilan ? 

Au vue de la première mi-temps, le score aurait bien pu être plus conséquent. La Suède a gagné de la confiance et le coach a fait entrer ses cinq remplaçantes pour que l’aventure soit partagée à son maximum. Les américaines ont eu l’avantage de prendre une fessée suédoise qui semble être sans dommage sur une future qualification, à la condition de ne pas finir quatrième du groupe G.

Dans un groupe voisin, la Zambie a pris 10 buts, ce qui confirme son futur placement de dernière du groupe F. Et dans le même groupe, la Chine en a pris cinq du Brésil, ce qui la place actuellement comme la plus mauvaise troisième des trois groupes.

Le règlement qualifie les deux premiers de chaque groupe et les deux meilleurs troisième des trois groupes. Position actuelle des USA qui ne devrait que s’améliorer.

la star Abby Wambach y va de son tweet. On ne jette pas le bébé !

La leçon 2016 des suédoises

N’oublions pas, avant de condamner les USA, qu’au JO de Rio en 2016, la Suède a fini médaille d’argent de la compétition, jouant pour l’Or.

En se qualifiant lors d’un tournoi (2 au 9 mars 2016) crée de toute pièces suite au forfait du Royaume-Uni (3e du Mondial 2015), avec un but de Caroline Seger marqué avec son .. dos. De plus, dans la compétition olympique, elles ont du attendre le dernier match pour être certaines d’être qualifiées comme dernière meilleure troisième, derrière l’Australie !

Et au final, elles ont joué l’or Olympique face à l’Allemagne.

C’est donc une surprise, ce n’est pas la fin.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Les résultats de la 1ère journée :

  • Groupe E : Great Britain (2-0) Chili
  • groupe E : Japon (1-1) Canada
  • Groupe F : Pays-Bas (10-3) Zambie
  • Groupe F : Brésil (5-0) Chine
  • Groupe G : Suède (3-0) USA
  • Groupe G : Australie (2-1) Nouvelle-Zélande

Les fans, regardant le match en pleine soirée, ont copie ce message pour chacun, le divulguer sur le twitter officiel de l’USWNT