A quelques encablures des premières reprises des entraînement, le Paris Saint Germain féminin signe officiellement quatre recrues défensives. Leader du championnat depuis novembre 2020, les championnes de France ont mené la danse dans cette saison 2021 avec la performance de n’avoir encaissé que quatre buts sur les vingt deux rencontres jouées.

Uns statistique qui s’est faite avec quatre titulaires essentielles : Ashley Lawrence (20 matches), Irène Parèdes (21 matches), Paulina Dudek (17 matches) et Perle Morroni (18 matches). Alana Cook, l’américaine se glissant dans ce quatuor avec 13 matches.

Irène Paredes est partie au FC Barcelona après cinq saisons au PSG dont trois avec le brassard. Une décision professionnelle et personnelle, son épouse attendant un heureux événement. Alana Cook, testée en A chez les championnes du monde, joue maintenant dans le championnat américain sous les couleurs de l’OL Reign et Perle Morroni, nouvelle internationale française à gauche, va tenter sa chance à l’OL d’après les rumeurs.

Le premier déficit étant défensif, Ulrich Ramé, tout juste arrivé à la direction sportive de la section, s’est attaché à confirmer les venues d’Estelle Cascarino (Bordeaux), Elisa De Almeida (Montpellier) et Sakina Karchaoui (Olympique Lyonnais).

Les deux premières sont des jeunes joueuses qui viennent de connaître les honneurs de la sélection française par Corinne Diacre.

La sœur jumelle (24 ans) de Delphine Cascarino (OL) possède un pied gauche comme un caractère.

Elle a acquis de l’expérience à Bordeaux et s’est bonifiée en participant à la performance bordelaise en partageant son temps de jeu (13 matches joués en moyenne sur ses deux saisons). Après ces trois saisons au Paris FC, elle est une joueuse d’expérience de la D1FArkema et vient pour prouver et se prouver qu’elle a le niveau international dans un club qui a une ambition européenne obligatoire. Sa réussite lui confirmera son ticket pour l’Euro 2022 à venir. Le contraire pourrait l’obliger à rester sur le quai. Corinne Diacre ayant vu assez de joueuses pour se faire une sélection à 23 sans état d’âme.

Elisa de Almeida (23 ans) est sur un nuage en 2021. Elle est entrée comme un coup de vent en sélection et possède déjà dix sélections avec trois buts de marqués chez les A, au poste de latérale. A droite, elle présente l’avantage de monter haut et vite sur son couloir. Autant, chez les jeunes, en défense centrale, elle jouait comme une Sabrina Delannoy au PSG avant ses sélections : à la Beckenbauer. Plat du pied, placement. En montant au niveau supérieur, elle vient au contact et commet beaucoup de fautes dans ses duels. Avec Aissatou Tounkara, titulaire au centre en attendant son duel avec Griedge M’Bock, elle est une Bleue, placée sur le côté. Dans ce cadre, les conséquences sont gérables et son apport offensif fait honneur.

Au PSG, si elle vient au centre, c’est sur ce point qu’elle va devoir s’améliorer pour assurer une défense centrale qui ne le permet pas.

Sakina Karchaoui est un bonheur de joueuse pour un spectateur. Quarante sélections, 25 ans, la joueuse a des atouts de vivacités physiques qui la place dans le Top 10 mondial à ce poste. Toujours en alerte dans son couloir, dribbleuse de qualité, source nombreuses de fautes pour l’adversaire, elle est un poison dans un match. Son côté peut devenir le côté perdant de l’adversaire.

Partie une saison à Lyon, elle s’est vite acclimatée au niveau de l’équipe. Personne ne lui a contesté ses titularisations (18 matches). Au Paris Saint Germain, elle doit devenir le leader de la défense et utiliser ce qu’elle aura vue de Wendie Renard, pour l’appliquer et donner confiance à ses partenaires.

De ses performances dépendront la performance défensive du PSG.

Le PSG solde sa défense avec Amanda Ilestedt (suédoise, 28 ans), venue de Rosengard, Turbine Potsdam et du Bayern. Championne d’Allemagne 2021. Titulaire avec le club champion (26 matches sur deux saisons, huit matches de Coupe d’Europe), avec ses cinq buts, elle apporte les unités qui convient pour avoir les trois places qualificatives à l’Europe. Sélectionnée pour les JO de Tokyo, dans les vingt trois suédoises au Mondial 2019 ; elle sait prendre un titre à un champion tel que le Vfl Wolfsburg, l’OL allemand.

Au bilan, il manque une gardienne qui remplacerait le départ de Christiane Endler. L’élimination, en WCL par le PSG de l’OL, lui revient. Le match nul en championnat, tout autant. Elel a su gagner des duels essentiels avec les lyonnaises.

A voir si dans l’effectif, une qualité prometteuse s’annonce.

Avec un tel changement de défense, l’équilibre dépendra des dates de rencontre face à l’Olympique Lyonnais et Bordeaux, dans un premier temps voire le Paris FC, pas loin de la maturité défensive pour la 3e saison de Sandrine Soubeyrand.

William Commegrain Lesfeminines.fr