La « Covid », un mot sans sens fin décembre 2019, pour dix-huit mois plus tard, avoir généré dix mille milliards de prêts d’Etats pour maintenir à flot, l’économie mondiale. Plus de deux cent pays se sont endettés de dix à mille milliards pour « tenir le coup ».

Le monde du football s’adapte.

Les sages de l’empire football n’ont jamais été aussi « AGIL » depuis la pandémie mondiale ! Après avoir autorisé cinq remplacements dans leurs compétitions au lieu des trois traditionnels ; après avoir permis un sixième changement en prolongations ; les voilà que pour les Bleus, ils créent une règle spécifique.

La règle voulait que les sélections nationales soient de dix-huit joueurs ou joueuses avec quatre réservistes pour faire face aux blessures et événements inattendus avant la compétition. Une liste qui devait être produite Mercredi 30 juin 2021, au Comité National Olympique pour validation.

Cette règle posait aux Bleuets des difficultés notoires. Les clubs professionnels refusant de libérer leurs joueurs en ce début de pré-saison, moment essentiel permettant la réussite ou l’échec du premier tiers d’un championnat. L’argument est simple : on est obligé de libérer pendant les fenêtres FIFA ; on ne l’est pas en dehors de cette période. Les JO de Tokyo n’étant pas dans les semaines du calendrier réservées par la FIFA, pas de joueurs obligatoires.

En football quand cela n’est pas obligatoire, c’est souvent « donnant-donnant ».

Les sages y ont dérogé par deux fois. La première en repoussant le dépôt de la liste française au vendredi de la même semaine ; la seconde, essentielle, en permettant à Sylvain Ripoll, le sélectionneur français, de puiser au-delà de la liste limitative des cinquante présélectionnés français précédemment établie et communiquée.

Enfin dernière dérogation. Les quatre réservistes, mis au chaud par les fédérations, obligés d’attendre un problème de coéquipier pour devenir sélectionné olympique deviennent des titulaires potentiels. Les équipes ne sont plus à dix-huit mais faite de vingt deux candidats à la titularisation. Les coaches auront avec eux, quatre joueuses supplémentaires sur le pitch.

Une décision prise par le CIO, applicable dans le football, handball, hockey, rugby et water-polo.

Seconde adaptation : de 18 à 22 titulaires potentiels aux JO de Tokyo.

Au féminin, et pour ne citer que les joueuses évoluant en D1FArkema, cela fait le bonheur d’Anouk Dekker, joueuse de Montpellier qui vient de s’engager pour Braga. La joueuse de 34 ans, diplômée dans le domaine social, finaliste du Mondial 2019, aura le bonheur éventuel de recevoir une médaille olympique. Les Pays-Bas (4e mondial), au moteur Oranje, dans une dynamique de folie depuis 2017 (Championne d’Europe, vice-championne du Monde) sont des candidates sérieuses au titre.

Le Canada se renforce

A l’opposé, la jeune joueuse canadienne Jordyn Huitema (20 ans), passe de réserviste à remplaçante, voire titulaire. Bloquée par Christine Sinclair, meilleure buteuse mondiale en activité (186 buts) ; cette chance pourra faire le bonheur de son 1.7 million de followers sur Instagram ainsi que celui de son compagnon, le champion d’Europe du Bayern de Munich, Alphonso Davies. Et surtout le sien. Associée à la milieu de terrain Sophie Schmidt et de sa gardienne Erin Mc Leod, cela donnera de l’expérience et confiance au groupe canadien qui vient pour changer la couleur de la médaille (Bronze 2012 et 2016).

Les USA, une force offensive inégalable

Pour les USA, cela fait entrer Lynn Williams qui, depuis le tournoi de 2020, prend une place significative comme avant-centre dans la NWSL. Avec Alex Morgan, Cristen Press de plus en plus redoutable, Tobin Heath et Megan Rapinoe, cela donne de la joie aux USA pour réussir le challenge d’obtenir le titre Mondial (1991, 1999, 2015, 2019) et la couronne Olympique dans la continuité.

Les USA avec quatre médailles d’Or (1996, 2004, 2008, 2012) sur six, ne l’ont pas encore réussi.

En 2016 à Rio, elles avaient été éliminées au stade des 1/4 par la Suède.

Un bonheur qui ne fera pas celui de Cristiane (Brésil, ex PSG). La meilleure buteuse de l’histoire des JO (14 buts), ayant démarré son parcours olympique en 2003, sélectionnée par Pia Sundhage lors de la SheBelievesCup de mars 2021 n’avait pas été retenue dans les vingt deux de la suédoise.

A son grand désarroi.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Les équipes qualifiées (12) : Australie, Nouvelle-Zélande, République Populaire de Chine, Japon, Zambie, Brésil, Chili, Canada, USA, Suède, Pays-Bas, Grande-Bretagne.