Caroline Seger, 36 ans, a connu le meilleur en fin de parcours.

Pour ceux qui l’ont connu quand elle évoluait au Paris Saint Germain, vous avez affaire à une fille qui est tout à fait dans le stéréotype des joueurs et joueuses scandinaves.

Dans un pays de 10 millions d’habitants, où le Sud est le Nord du Danemark, que vous apprenez à l’école que votre mer côtière parle de la Mer Baltique ; que vous pouvez très bien entendre vos parents vous proposer des vacances en Norvège, sur l’Océan glacial Arctique voire dans la Mer du Nord ou de Norvège, vous savez être positive et vous habituer à voire dans la vie, « le verre à moitié plein » plutôt que celui « à moitié vide ».

Heureuse et positive : Ne cherchez pas ailleurs la longévité de la milieu de terrain suédoise.

L’UEFA lui a consacré un article courant Juin. La raison ? Elle détient le record européen du plus grand nombre de sélections (215). L’anecdote ? elle le prend à sa meilleure amie, Therese Sjögran. Le verre à demi-plein ? Elle espère continuer encore longtemps, par plaisir du jeu, et pour se dire qu’elle ne l’aura pas conservé trop peu de temps, pour ne pas avoir pu en rajouter un peu. Le tout avec le sourire.

Les suédoises sourient avec pragmatisme.

Le pragmatisme d’avoir éliminé les USA en 1/4 de finale des JO de Rio, en défendant d’abord et surtout. Critiques exprimées et entendues. Rappelées avec le sourire, du bon tour joué et du gain obtenu : une médaille d’argent aux JO. Pas mal, pour une équipe nationale dont les joueuses évoluent à l’étranger, faute de moyens concurrentiels en Suède, avec la particularité d’un championnat commencé en mars, les rendant inefficace dans la compétition européenne. Sourire quand elle dit. Espérant, comme en Angleterre, un changement de calendrier.

Sourires, quand elle s’exprime sur l’évolution du football féminin. Se disant que, lorsque la future meilleure joueuse suédoise la doublera en Ferrari, elle aura été à l’initiative de cette évolution du football féminin. Un nouveau monde qui, lorsqu’on interroge les jeunes joueuses, parlent de l’Olympique Lyonnais, de Manchester City, de Barcelone alors que pour elles, il fallait chercher sur la carte, le nom de club inconnu du grand public : Turbine Potsdam, Rosengard, Juvisy, Trieste, etc …

Cette joueuse connait le meilleur en fin de parcours.

2019, la Coupe du Monde 2019 et une troisième place suédoise. Un niveau de jeu de l’équipe nationale qu’elle n’a jamais connu auparavant. Seize années en sélection donne du crédit à l’information. Quatre EURO féminins de l’UEFA (2005, 2009, 2013 et 2017), trois Jeux olympiques (2008, 2012, 2016) et quatre Coupes du monde féminines de la FIFA (2007, 2011, 2015, 2019) donne du crédit à la joueuse.

Les suédoises sont comme les Pays-Bas. L’Equipe Nationale est une famille, un club. A ce titre, elles se mettent au niveau des USA dont le calendrier est fait pour l’Equipe Nationale américaine.

Caroline Seger sera une candidate à l’Or. Pour un pays sans championnat. Peu importe, ses filles s’habituent à tout avec le sourire.

William Commegrain Lesfeminines.fr