Le Paris Saint Germain prend son temps pour décider qui viendra aux commandes de l’équipe féminine. Le contrat d’Olivier Echouafni se termine ce soir, le 30 juin, sans annonce de s

Ulrich Ramé, officiellement intronisé le 24 juin comme directeur sportif de la section féminine. Le personnage est adepte de communications rares mais précises. Pourquoi les qualifier de précise car j’ai en souvenir les quelques mots qu’ils avaient lancé lors de la présentation du nouveau Bordeaux devant une assemblée pleine installée dans l’amphithéâtre de Canal+ en 2018.

Trois saisons plus tard, tout avait été respecté. Être dans la première partie du tableau de manière pérenne, jouer l’Europe.

Dans ce cadre, sur le compte twitter du PSG féminin, l’ex-bordelais devenu maintenant parisien, donne deux indications :

  • la première, en utilisant l’expression « nouveau cycle ». On peut ainsi associer le départ d’Olivier Echouafni, comme celui de la fin d’un cycle, même s’il a été terminé avec la plus belle des récompenses et des performances, un titre de Championne de France pour 2011, pris à l’Olympique Lyonnais, fort de quatorze titres consécutifs.
  • la seconde indication concerne la capitalisation du titre de Championne de France. Capitaliser, dans la région bordelaise à la réputation d’être une bourgeoisie silencieuse, cela consiste, en premier lieu, de ne pas reculer, pour ensuite, avoir une image de marque qualitativement identifiée dans le secteur professionnel dans lequel on évolue.

En football, les mots sont pour la presse et les objectifs pour les contrats.

Quels sont donc les objectifs fixés au nouveau manager ?

(1) Enclencher la signature de joueuses. L’homme est assez difficile en négociations. Il est capable de se couper un bras car l’opération est trop chère pour prendre le temps de travailler à en développer un autre. Dans ses moyens, ceux donnés bien entendu par le Paris Saint Germain, reconnu comme étant de moitié inférieur à l’OL et certainement à quelques budgets européens.

Venu du monde masculin français, il sait que le Messi n’existe pas ou rarement, et qu’on se relève toujours d’une occasion manquée par une occasion nouvelle. C’est peut-être d’ailleurs une défaillance potentielle, le peu d’habitude d’avoir géré une situation de leader qui vous fait perdre de l’argent sur certains pour simplement avoir l’occasion, sur la quantité investie, de tirer le bon numéro de la gagne. l’OL fait ainsi, Barcelone suit, Chelsea est dans cette optique.

(2) Asseoir une stabilité dans les performances acquises la saison dernière. Potentiellement, c’est la partie la plus délicate du projet. Cela signifierait que la victoire du PSG en championnat doit pouvoir se reconduire. Là, à l’évidence, il y a une part d’interrogation quand on connait l’Olympique Lyonnais qui considère que la perte d’un titre est proche d’un handicap physique et mental.

Pas si difficile à réaliser compte tenu du gap en championnat entre les deux leaders et ses poursuivants. Gap qu’il a pu mesurer étant aux commandes du 3e, Bordeaux, à 17 points du 2e. On est encore dans un débat qui se jouera à trois, voire quatre protagonistes pour deux finales potentielles. Les matches aller et retour entre le PSG et l’OL.

Il y a plus d’interrogations sur le plan européen. Peu de différences entre les équipes formant les 1/2 finalistes potentielles de la compétition. Des matches qui se joueront en deux phases, avec séances des tirs au but certainement plus nombreuses, puisque la règle du but à l’extérieur disparait des règlements UEFA et que les prolongations ne sont prévues que pour la finale de la WCL dans la compétition féminine.

(3) Travailler avec les jeunes sur le potentiel de la région parisienne. Si on est pragmatique, dans le cadre d’une concurrence bien installée dans la région parisienne (Paris Fc, GPSO Issy 92, VGA St Maur, etc…), souvent contractuellement engagé auprès de clubs évoluant à des niveaux inférieurs ; la formation du PSG, base initiale du projet, a pris plusieurs métros de retard.

A hauteur des objectifs parisiens, c’est un faux problème dès lors qu’on analyse ce qui est arrivé à l’OL. Trente joueuses en A, quasiment toutes internationales et des jeunes signées, mais qui n’ont jamais pu jouer d’autant que la maturité en football féminin, est une qualité pour être titulaire ou sur le banc, d’un match de D1FArkema.

La réussite des titis parisiennes, Grace Geyoro, Perle Morroni, Sandy Baltimore lancée par Patrice Lair est peut-être adaptée à la politique de ce cycle, moins à celui qui s’annonce.

C’est peut-être une carte à jouer pour un marché de transfert potentiels, à l’image de Lahmari, Cissoko, qui aujourd’hui commence à s’initier dans ce marché qui utilisera les mêmes règles que celui masculin.

William Commegrain Lesfeminines.fr

source : compte twitter du PSG Féminine