Hier soir, sur le site de la NWSL, on pouvait suivre en direct le match entre l’OL Reign et NJ/NY Gotham FC. Une rencontre potentiellement intéressante puisqu’elle pouvait opposer les émigrés françaises de la D1FArkema. D’un côté, Gaetane Thiney, prêtée pour six mois au club du New Jersey alors que de l’autre côté, évoluait les trois lyonnaises, envoyées en mission, aux USA.

Sarah Bouhaddi, Dzenifer Marozsan et Eugénie Le Sommer. Quatre joueuses, très loin d’être du petit bois, parties pour se former. On parle là de stars de la D1F Française.

Le match a nettement manqué de saveurs ; d’autant qu’en parallèle, se jouait sur grand écran, un « Italie-Autriche » (2-1) qui aurait été pas loin de créer une surprise si la VAR avait été implantée quelques années plus tard. L’Autriche ayant inscrit un but hors jeu (0-1) dans le temps réglementaire quand l’Italie restait muette.

« L’OL Reign est passé totalement au travers ». 

Il n’y a rien d’autres à dire. Sauf que cela les placent à la 9e place d’un classement fait sur dix équipes. Avec un bilan de quatre défaites, pour 1 nul et deux victoires. A mi-course, cela fait mal.

Les attaques placées des deux côtés ont généré de meilleures opportunités pour les joueuses de Farid Benstiti, mais Megan Rapinoe et plus encore Eugènie Le Sommer ont, soit ratée le cadre pour la première soit mal terminé un duel pour la lyonnaise qui ne demandait qu’à entrer. La force offensive de l’Ol Reign, sur les côtés, s’est éteinte et on a ressenti la difficulté de marquer quand la place de numéro 9 est tournante entre Le Sommer, Marozsan, et même Fishlock, très haute bien trop haute pour un milieu relayeur.

Le milieu a été inexistant. D’abord du fait du jeu américain qui se joue très verticale, à l’anglaise mais surtout dans l’incapacité de récupérer des ballons. A cet égard, Quinn, Rebecca, a été d’une faiblesse exemplaire. De l’autre côté, les buts sont parties d’une récupération du milieu de terrain pour lancer dans le mouvement, des attaquantes bien plus rapides que la défense centrale de l’OL.

Cela a donné trois buts, et trois contres (Onumonu, 30′ ; Purce, 60′ ; Richardson, 85′) et un sévère (0-3) à domicile.

Ce qui est positif dans cette défaite, c’est que toutes les parties composant le match peuvent et doivent s’améliorer. Une base qui permettra de repartir avec une dynamique positive. Dans le cas contraire, il y a un trou trop prononcé entre la qualité des joueuses d’expérience et la jeunesse du reste de l’effectif. Rose Lavelle ne pouvant pas à elle seule, faire le lien entre ces deux mondes.

L’OL Reign a manqué de force et d’unité collective.

William Commegrain Lesfeminines.fr