Horan Lindsey (27 ans) serait lyonnaise pour la saison 2021-2022. C’est une surprise.

Lindsey Horan en France, c’est une surprise !

C’est une surprise car l’internationale américaine n’a jamais caché qu’elle n’avait pas apprécie son long passage au Paris Saint Germain (2012-2016). Des reproches répétitifs sur son poids et la gestion de sa corpulence avait été ressentie par cette dernière comme étant sur le fil rouge du harcèlement. Des propos qu’elle avait tenu après son retour aux USA, bien après une forme de jeunesse (18 à 22 ans) qui aurait pu justifier l’émotion subie.

Jusqu’en Coupe du Monde, elle assurait le même message.

Une situation qui d’ailleurs avait fait qu’elle ne parlait que quelques mots de français et qu’elle était bien incapable de s’en souvenir d’un seul dans la zone mixte de la Coupe du Monde 2019. Trois ans étaient passés et la joueuse avait blacklisté son histoire parisienne.

Pourtant sur le plan sportif, venue à 18 ans, c’est avec le Paris Saint Germain qu’elle avait été appelée en A par Jill Ellis, placée en six d’ailleurs quand au PSG, elle tenait le rôle d’avant-centre.

Farid Benstiti et le club de la capitale en avaient fait une internationale A aux USA.

Lindsey Horan qui quitte son association avec Christine Sinclair, c’est une surprise !

C’est une autre surprise évidente quand on voyait la qualité de son entente avec Christine Sinclair, la canadienne star des Portland, meilleure buteuse en activité du football féminin international.

On a le sentiment que les championnes 2021 de la saison NWSL sont comme deux sœurs quand elles sont sur le terrain. L’une, plus jeune, Lindsey, possède la puissance quand Christine, la regarde et joue plus en finesse. En placement.

Cette qualité d’entente sur le terrain est si rare chez les féminines, qu’on est surpris qu’elle ait changé de destination. Le football féminin n’est pas encore versé à choisir exclusivement en fonction des contrats. Les joueuses le font aussi selon le « feeling » qu’elles ont avec l’équipe ou dans l’équipe.

Bonensea avec la Juventus en est l’exemple, Miedema avec Arsenal en est un autre et la récente championne d’europe barcelonaise Bonmati, un troisième. Toutes trois ayant refusé, d’après la presse, l’Olympique Lyonnais.

Les causes du choix.

La joueuse est venue pour connaître une aventure, certainement conseillée par Amandine Henry avec qui elle a joué à Portland, dans le cadre d’un contrat qu’on imagine aisément comme intéressant.

De la même manière, on peut imaginer que la discussion a été plus mature avec Farid Benstiti, coach de l’OL Reign aux USA qui se trouve à portée de kms de Portland ; la joueuse comme ses futurs employeurs savent que son physique fait partie de ses cartes. Avec un dynamisme hors norme.

Il est bon de rappeler qu’il ait été un temps où cela aurait été impossible. Jill Ellis, la coach des USA, avait appliqué une consigne pour les internationales américaines. « Jouer aux USA pour prétendre à la sélection ». Toutes les américaines à l’étranger étaient reparties ipso-facto aux USA.

En 2022, rien ne sera à jouer pour les Etats-Unis. Seul 2023 sera l’année de la campagne du Mondial.

Il y avait un espace, l’Olympique Lyonnais l’a pris.

Qui pour l’arrêter ?

Je pense que sa venue est une bonne chose pour Grace Geyoro. L’internationale parisienne a tout à fait le jeu pour empêcher l’américaine de faire la différence sur le terrain. Elle prendra plaisir à cette opposition qui la situera sur le marché mondial des joueuses internationales. Lindsey Horan est devenue « une cliente » en NWSL et dans l’équipe américaine. Excellente joueuse de tête avec une frappe puissante. Placée plutôt en huit-dix.

William Commegrain Lesfeminines.fr