Dans cette période de fin de saison où les titres et finales se jouent, les parisiennes ne peuvent qu’être motivées à réaliser des performances quand on garde en mémoire la qualité de jeu de Manchester City et Chelsea pour les hommes et celle produite par les féminines de Chelsea ainsi que Barcelone.

Le football quand il est pratiqué au mieux, quel bonheur à voir et j’imagine, quel bonheur à jouer.

La rencontre du Paris Fc face au Paris SG pourrait donner cette émotion.

Comment ne pas être transporté par le tir soudain de Karim Benzema (26′) qui donne l’occasion à Edouard Mendy de réaliser une horizontale incroyable de qualité. Donnant un sens à la persévérance, la chance lui qui était réserviste à l’Olympique de Marseille en 2016, joueur de D2 avec Reims, pour finir titulaire en Ligue des Champions et finaliste de la plus grande Coupe Européenne.

Venu en 2020 à Chelsea pour 24 millions d’euros quand le titulaire, Kepa Arrizabalaga avait signé pour 80 millions d’euros en 2018. Confirmé titulaire grâce à l’arrivée de Tuchel. Validé par ce dernier malgré les commentaires du consultant Gary Neville. Une chose qui ne serait jamais arrivé si le PSG ne s’en était pas démis.

Chelsea qui s’entoure de joueurs vilipendés. Son capitaine basque, César Azpilicueta, très critiqué lors de son passage à l’OM (2010-2012). Olivier Giroud dont la ferveur religieuse lui permet de n’écouter que son Dieu quand la moitié de la France le fracture à chaque sélection. N’Golo Kanté, joueur de Boulogne et Caen jusqu’en 2015.

Comment ne pas être scotché par le contre de Chelsea (28′) dans les deux minutes suivantes qui lui donne l’ouverture du score avec une balle piquée très surprenante finissant sur la barre et laissant, incroyablement seul, Timo Werner pour d’une tête la déposer dans le but vide. Incroyable de voir à quel point les joueurs du Real n’avait pas bougé sur cette action. Voyant déjà la balle piquée de Havertz au fond des filets.

Que dire de la volonté réciproque des deux équipes de continuer à jouer et à s’imposer pour qu’à la 85′ seulement, Chelsea réalise sa victoire (2-0) par un jeune international anglais Mason Mount. Qui connait vraiment les allemands Timo Werner (25 ans) ? Kai Havertz (21 ans) et l’anglais Mason Mount (22 ans) ? le trio d’attaque de Chelsea.

Le tir soudain de Benzema. Chaque joueur ou joueuse a envie de faire le même geste. La même certitude et concentration. Ayant fait son travail, attendant la sanction, dépendant de la qualité de l’adversaire. Là, présent.

Chelsea qui impose le « cœur blue » avec une finale historique « homme-femme » dans la même saison. Une première, à l’anglaise.

Comment ne pas avoir envie de fournir des matches de cette qualité quand l’occasion nous en est fournie.

Le football donne cette possibilité. De vivre des émotions incroyables et de les partager avec d’autres, connus et inconnus ; pour se donner et exister plus que de coutume.

Le football a cette possibilité de ressentir cette émotion incroyable d’être plus fort, imbattable, à plusieurs. De se donner et de recevoir. C’est juste de l’émotion pure qui arrive.

Un truc qui vous renvoie à l’enfance, à l’être tel qu’il nait quand il naît. Sourires, rires. Ni de gros, ni de maigre. La beauté est intérieure. L’émotion est l’expression essentielle à cet âge, les mots seront pour plus tard.

La victoire et l’être dans une forme de pureté renait.

Simplement mais totalement.

C’est une des raisons pour lesquelles ces sportives de haut niveau se donnent.

C’est juste beau à voir et à vivre.

William Commegrain Lesfeminines.fr