Le Paris Saint Germain n’a pas de regrets réels à avoir (1-1 à l’aller ; 2-1 au retour).

Certes, il aurait suffit d’un but pour se qualifier puisqu’avec deux buts marqués à l’extérieur, les filles d’Olivier Echouafni seraient passées au bénéfice de la fameuse règle du but à l’extérieur comptant double en cas d’égalité.

Le Fc Barcelone devant, oblige le PSG à courir.

Les barcelonaises ont été bien plus présentes que les parisiennes sur les deux rencontres. Lieke Martens, vexée de sa prestation à l’aller, a mis un gros coup de tampon en réalisant un doublé dans les 30′ minutes de la rencontre (7′, 31′) signant un (2-0) à domicile qui ne changeait rien à l’enjeu parisien puisqu’elles devaient en marquer au moins deux pour se qualifier.

Sauf que cela faisait deux fois, que Barcelone menait à la marque dans cette double confrontation, et à chaque fois dans le premier quart d’heure de la rencontre. La 7′ pour ce retour ; la 13′ au Camp des Loges.

Cela met un vainqueur en scène.

Lieke Martens, double buteuse

Alors dans l’esprit de ceux qui n’était pas sur le terrain, cela ouvre l’idée à une domination méritée des catalanes. D’autant qu’en dehors du score, si Markens à gauche, la meilleure joueuse FIFA 2017, se mettait au niveau de cette superbe récompense ; Caroline Graham Hansen, à droite, prenait encore le meilleur sur son adversaire parisien, Perle Morroni. Non pas que la jeune parisienne ait raté son match, mais tout simplement du simple fait que la norvégienne, a superbement réussi le sien.

Gauche, droite ; cela commence à faire pas mal. Alors quand – de plus – Jennifer Hermoso touche un poteau. Cela finit par faire beaucoup.

Si on rajoute aux observateurs anonymes de la partie que l’internationale norvégienne n’avait connu que des malheurs en affrontant les équipes françaises ; éliminée par Juvisy sous les couleurs de Stabaek -maintenant le Paris FC en 2014 de mémoire-, puis ensuite passant sous les foudres de l’Olympique Lyonnais avec le Vfl Wolfsburg, elle semblait avoir « le chat noir » avec la Women’s Champions League.

Elle avait une bonne raison de ne rien lâcher. Si, il y avait besoin. Visiblement, cela n’a pas été le cas. Avec une finale en vue, elle a amené son équipe pour atterrir sur Göteborg, le 16 mai prochain.

Le Paris Saint Germain pouvait y croire mais ne pouvait pas faire mieux

Du côté du Paris Saint Germain, plus que le Fc Barcelone qui n’a pas été top dans ce domaine, les transitions ont eu un mal fou à aboutir. En plus, certaines joueuses n’ont pas été au niveau attendu ou espéré. Pour des raisons qu’elles seules connaissent, elles n’ont pas trouvé de mouvements pénétrants assurant une domination, pouvant créer chez les adversaires, les doutes inhérents à la désorganisation, ouvrant les joueuses à des occasions de buts.

Les occasions ont été trop individuelles, pas assez répétitives, pour blesser Barcelone. Il y a eu du déchet. Les catalanes aussi. Mais trop du côté du PSG, pour revenir dans cette partie.

Un but à marquer, pour cette fois, c’était trop.

Alors Barcelona a écrit son histoire malgré la réduction du score de Marie-Antoinette Katoto, (2-1, 34′) irréprochable.

Mérité. C’est une belle équipe qui donnera du fil à retordre à Chelsea, vainqueur (4-1) du Bayern de Munich.

Soixante minutes à tenir sa qualification, cela vous signe une prestation de finaliste. Deuxième finales en trois saisons, 2019 et 2021. Une très belle prestation en 2020 lors du Final 8. Voilà, un finaliste mérité.

Il faudra au Paris Saint Germain à réapprendre à sourire et rire.

Le seul « truc », cela fait beaucoup d’échecs. Enfin, des échecs, pas vraiment, mais des échecs quand on t’interdit de monter sur la dernière marche d’une compétition. C’est là qu’il va falloir travailler. Être numéro 1, c’est pas facile. « Because », avec l’OL qui se réveille et le Paris FC qui flambe (prochaine rencontre du PSG en retard à jouer le 6 mai) ; il va falloir « mettre les mains dans le cambouis ».

Elles en ont la capacité. Elles ne l’ont pas montré aujourd’hui.

William Commegrain Lesfeminines.fr

> Olivier Echouafni (entraîneur du PSG) : « Il nous a manqué pas mal de choses, notamment en première période. Cela fait deux matches qu’on encaisse rapidement, les Barcelonaises sont venues deux fois dans notre camp et elles ont marqué deux buts. Après, on a eu cette volonté d’aller de l’avant, de marquer pour revenir au score. (Il a manqué) de l’efficacité, aussi. On a manqué des occasions. À 2-1, en deuxième période, on a eu des situations qu’on aurait pu concrétiser. Le mental, c’est là que ça se joue aussi. C’est dur d’encaisser ça. Il y a des jeunes joueuses. Cela va leur servir pour la suite de leur carrière. Grace, Sandy, Marie-Antoinette, Jordyn… On va continuer l’année prochaine, avec l’envie de faire aussi bien, voire mieux. Il faudra aller chercher encore plus loin. »

>> Lluís Cortés (entraîneur du FC Barcelone) : : « Je ressens une joie incroyable. Il y a de nombreuses heures de travail et de nombreux jours d’entraînement depuis la finale à Budapest (ndlr : perdue en 2019 contre Lyon 1-4) et nous voulions vraiment revenir le plus vite possible. Nous étions très proches cet été (ndlr : lors du final8), qu’il n’y avait pas de grand écart et qu’il fallait jouer. Justice a finalement été faite avec cette équipe. Nous sommes très heureux d’atteindre la finale et ne doutons pas que nous la gagnerons. C’était impensable de disputer deux finales en trois ans car ce n’était accessible qu’aux grandes équipes et l’équipe a démontré qu’à l’heure actuelle, le Barça est l’une des meilleures équipes d’Europe. Nous avons incroyablement grandi ces dernières années et nous sommes ici parce que nous le méritons. Cette équipe est prête à jouer dans tous les contextes. Quand je parle de la maturité de cette équipe, ça y est. Ce match il y a quelques années je suis sûr que nous l’aurions perdu et nous aurions été éliminés, mais maintenant nous sommes prêts à jouer contre n’importe qui. Nous devons montrer que nous sommes arrivés ici parce que nous le méritons et que notre façon de jouer est la meilleure. Nous devons montrer qu’avec ce style, nous pouvons gagner la Ligue des champions. « 

UEFA Women’s Champions League – Demi-finaler retour
Dimanche 2 mai 2021 – 12h00
FC BARCELONE (ESP) – PARIS SAINT-GERMAIN (FRA) : 2-1 (2-1)
Score aller : 1-1. Score cumulé : 3-2
Sant Joan Despí (Estadi Johan Cruyff)
Spectateurs : 981
Temps couvert (15°C) – Terrain excellent
Arbitres : Anastasia Pustovoitova (Russie) assistée de Ekaterina Kurochkina (Russie) et Karolin Kaivoja (Estonie). 4e arbitre : Sandra Braz Bastos (Portugal)

Buts :
1-0 Lieke MARTENS 8′ (Ouahabi couloir droit allonge une passe en profondeur pour lancer Martens qui part à la limite du hors-jeu dans le dos de Lawrence et vient se présenter face à Endler pour ouvrir son pied à 10 m et de l’intérieur du droit envoyer le ballon dans le petit filet opposé)
2-0 Lieke MARTENS 31′ (Putellas allonge le jeu pour trouver Graham Hansen à droite qui se déjoue de Morroni et centre pour Martens qui surgit devant Lawrence à 5 m au second poteau)
2-1 Marie-Antoinette KATOTO 34′ (Corner de Däbritz côté droit que Marta Torrejón n’arrive pas à dégager. Formiga au duel avec Martens remet le ballon aux 5,5 m, Ouahabi essaye de dégager mais Katoto met sa jambe droite en opposition et contre à bout portant)

Avertissements : Andrea Pereira 67′, Sandra Paños 78′, Asisat Oshoala 85′, Mariona Caldentey 90+2′, Alexia Putellas 90+4′ ; Ashley Lawrence 45′, Paulina Dudek 61′

Barcelone : 1-Sandra Paños ; 8-Marta Torrejón, 17-Andrea Pereira (10-Kheira Hamraoui 76′), 4-María León, 15-Leila Ouahabi ; 14-Aitana Bonmati (20-Asisat Oshoala 79′), 12-Patricia Guijarro, 11-Alexia Putellas (cap.) ; 16-Caroline Graham Hansen, 7-Jennifer Hermoso, 22-Lieke Martens (9-Mariona Caldentey 72′). Entr.: Lluís Cortés
Non utilisées : 13-Catalina Coll, 25-Gemma Font, 3-Laia Codina, 5-Melanie Serrano, 6-Vicky Losada, 18-Ana-Maria Crnogorčević, 23-Jana Fernàndez, 24-Bruna Vilamala

PSG : 16-Christiane Endler ; 12-Ashley Lawrence, 14-Irene Paredes (cap.), 4-Paulina Dudek, 20-Perle Morroni (22-Signe Bruun 87′) ; 8-Grace Geyoro, 24-Formiga (10-Nadia Nadim 73′), 13-Sara Däbritz ; 7-Ramona Bachmann (23-Jordyn Huitema 73′), 9-Marie-Antoinette Katoto, 21-Sandy Baltimore. Entr.: Olivier Echouafni
Non utilisées : 1-Charlotte Voll, 40-Alice Pinguet, 2-Bénédicte Simon, 5-Alana Cook, 18-Laurina Fazer, 25-Magnaba Folquet, 27-Océane Hurtré, 28-Jade Le Guilly