Sans surprise, la décision du Comex est tombé hier en fin d’après-midi : « Le Comex de la FFF a décidé vendredi 23 avril de mettre un terme aux championnats de Division 2 féminine et de National 2 2020-2021, en raison de la pandémie Covid-19 et des mesures sanitaires prises par le gouvernement. »

Une décision rendant obligatoire de constater une saison blanche (6 matches joués). En conséquence, « aucune montée ni descente concernant les clubs engagés en D2 féminine et en National 2 n’aura donc lieu cette saison. »

Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, GPSO Issy 92 et le Havre, les deux relégables actuels sont donc maintenus en D1FArkema.

En France, il existe un syndicat de joueurs qui s’occupe de l’intérêt des joueuses. L’UNFP, dont Eugénie Le Sommer et Kadidiatou Diani sont membres du Comité directeur, relève des différences :

L’ensemble des secondes divisions des autres disciplines sportives collectives (handball, basket-ball, volley-ball) ont toutes reprises ou ne se sont jamais arrêtées.

  • Comment expliquer un traitement distinct entre disciplines ?
  • Comment comprendre une telle différence de traitement entre sport masculin et sport féminin ?
  • Comment justifier que le football masculin poursuive ses compétitions depuis le mois d’octobre jusqu’à sa 3ème division nationale alors que seule la D1 Arkéma féminine joue ses compétitions ?

La FFF répond : « À la suite des dernières annonces du gouvernement, le Comex de la FFF a étudié la possibilité d’une reprise à compter du 3 mai mais, en raison d’un calendrier très restreint, avec un nombre important de journées à disputer, sans aucune possibilité de report, avec des délais incompressibles et nécessaires d’entraînements auparavant, il apparaît impossible de mettre en place une reprise satisfaisante et raisonnable de ces compétitions. »

Se dédouanant de cette longue période sans compétition, alors que l’UNFP précise que toutes les équipes s’entraînaient normalement pendant cette période … « La FFF tient à rappeler qu’elle avait obtenu du gouvernement un visa exceptionnel de reprise en février 2021 pour ces deux compétitions mais il avait été suspendu jusqu’à présent. »

Au final, on comprend que le football est un sport qui a un mal fou à s’adapter à son environnement, se calant fermement sur ses règles. Quitte à se couper de sa base.

Une stratégie qui ne me semble pas adaptée aux besoins du futurs et dont toutes les composantes de l’économie ont intégré dans leurs stratégies.

Attention à ne pas se condamner à être le passé et uniquement le passé.

William Commegrain Lesfeminines.fr