Formiga (43 ans), brésilienne et vice-capitaine du PSG après l’avoir été la saison dernière, s’ouvre au journal UOL Esporte, repris par le site canal-supporters.com, spécialisé autour du Paris Saint Germain. “Notre objectif est de gagner des titres, sans donner de priorités. Ce serait important de terminer mon cycle avec des titres et rien n’est impossible. Nous le méritons. »

Un groupe parisien qui se connait.

A l’évidence le groupe tenu par Olivier Echouafni et Bernard Mendy est à l’apogée de sa construction. Un coach qui joue sa troisième année avec le groupe, un adjoint au cœur parisien, fort d’un coaching gagnant lors de la finale de la Coupe de France 2018 et une formule qui a tout de celle écrite par l’OL dans le passé, un groupe peu changeant complété par des apports constants dans des domaines différents et complémentaires.

Dans l’effectif de la saison 2019, se trouvait déjà Charlotte Voll et Christiane Endler la gardienne titulaire. De remplaçantes pour certaines, la défense titulaire qui jouera Mercredi face à l’OL son 1/4 aller de la WCL était déjà présente avec Morroni (formée au PSG avec une courte aventure de 6 mois au FC Barcelona), Dudek (2018), Paredes (2017) et Lawrence (2017).

Grace Geyoro représente bien l'avenir de la France. Crédit Giani Pablo. Lesfeminines.fr

Grace Geyoro représente bien l’avenir de la France. Crédit Giani Pablo. Lesfeminines.fr

Le milieu s’est installé plus tard. Grace Geyoro, à l’orée de ses 18 ans, pointait déjà ses souliers au Camp des Loges comme titulaire (saison 2017 avec 17 matches de joués sur 22). Ses larmes du tryptique historique de 2017, perdu par le PSG face à l’OL (Championnat, finale Coupe de France et finale Coupe d’Europe 2017) font maintenant parties du passé. 37 sélections chez les A et une Coupe du Monde 2019 sont passées par là. Couvée par Formiga qui lui a donné une forme de sérénité dans la réalisation de son jeu pour qu’elle joue avec une présence qui s’est avérée déterminante au match aller du championnat, gagné (1-0) par le PSG.

Sara Däbritz (2020), la capitaine de la Mannschaft est venue compléter un ensemble expérimenté déjà remodelé avec la Danoise Nadia Nadim (2019), vice-championne d’Europe. Un ensemble cohérent qui a rendu impossible les titularisations des jeunes pousses parisiennes (Lahmari, Diallo, Khelifi). Les statistiques montrant que seule, Luana, a pu réussir à y faire sa place. Il faut de l’expérience pour en être : la récente suissesse Ramona Bachmann au talent reconnu en Europe n’a joué que huit rencontres dont une seule sur les 90 minutes que le jeu accorde à l’arbitre. C’est un indicateur à retenir.

Comparé à l’Ol, ce milieu est moins fourni en concurrence. Il en a cet inconvénient en cas de méforme. Il en a cet avantage en terme de cohésion.

Devant, le PSG fourmille de talents qui ont les dents longues. Marie Antoinette Katoto, Kadidiatou Diani pointent à 17 et 12 buts sur le podium des trois meilleures buteuses du championnat. Sandy Baltimore explose à gauche et vient de toucher ses premiers dividendes avec trois sélections chez les A à 21 ans. Une Messi à gauche. Derrière, le couteau entre les dents se trouvent Saevik, Brunn, Huitema. Des internationales dans leur pays qui sont loin d’être repues de titres. Norvège, Danemark, Canada toujours près, jamais loin mais rarement premier.

Formiga : « Le niveau parisien mérite des titres ! »

Formiga le dit pour le ressentir : « le niveau parisien mérite des titres. » La seule joueuse au monde à avoir joué sept Coupes du Monde sur huit (2019, 2015, 2011, 2007, 2003, 1999, 1995) et les six jeux Olympiques (2016, 2012, 2008, 2004, 2000, 1996) dont deux finales, (2004 et 2008) de l’histoire du football féminin ne peut pas se tromper avec ses 200 sélections sous les couleurs du Brésil et plus de 12 clubs intégrés.

Le PSG, leader du championnat, mérite son futur succès.

Les aventures de la Covid, des tests positifs et négatifs des joueuses, des maladresses de communication comme des erreurs ; de la qualification sur tapis vert ; des événements qui ne sont là que pour tester cette cohésion.

Il faudrait être fou pour croire qu’ils ont pu l’entamer.

A part les brésiliennes Formiga et Luana (championnes du continent sud américain) avec le Brésil, aucune des joueuses du PSG n’a connu de titres avec son équipe nationale. La seule reconnaissance viendra du club.

En même temps, c’est l’endroit de la famille. De la cohésion. Des moments personnels et intimes. Et pour la France, c’est jusqu’à maintenant les seules récompenses à prendre.

Mercredi, Formiga avec son background, dit qu’elles le méritent. Il faut valider.

William Commegrain Lesfeminines.fr