La polémique sur le partage des données entre Whatsapp et Facebook a fait découvrir au grand public la messagerie Signal et son système sécurisé et confidentiel. L’application est notamment plébiscitée par des lanceurs d’alertes comme Edouard Snowden ou recommandée par la Commission européenne.

Sur le plan boursier, un gag est arrivé.

La société SIGNAL ADVANCE, côtée en Bourse, et spécialisée dans le développement d’une gamme de signaux analogiques s’est vue passer d’un cours à 0,58 $ à … 70,85 € à 16 h00 dans la même journée.

Evolution du cours de SIGNAL ADVANCE sur 5 jours. source : boursorama.com

En théorie et dans les faits pour certains, un boursicoteur qui était actionnaire à 0,58 € pour 1.000 $ avec 1.700 actions a vu son patrimoine passer à 16h à une valeur de 120.445 $ en une journée. Les boursicoteurs croyaient tomber sur le cours de Bourse de la messagerie SIGNAL, alors qu’elle est non côtée.

Voilà pour un petit porteur, mais pour l’actionnaire principal, Chris Hymel, Ph.D., President/Treasurer, Director ; il a jeté un oeil à 10h00 heure NYC alors qu’il était 16h00 en Europe avec 7 heures de Bourse et de cotation. Sa valeur avait été multiplié par 140. Avec 2.000.000 d’actions, il avait potentiellement en poche, 280.000.000 $.

Merci l’Europe !

Un bon coup qui reste un bon coup puisque la valeur actuelle est de 8,43$.

Pour ceux qui étaient présents à l’origine. Pour les autres qui ont acheté à 70,85 $ voire moins croyant faire une bonne affaire, ils viennent de perdre 90% de leur capital puisque la valeur actuelle est descendue à 8,43 $ au 14 Janvier 2021.

Le monde d’aujourd’hui est un peu à cette image. Des réseaux, l’envie de gains, qui font monter en 24H00 au plus haut du ciel, pour le lendemain redescendre dès les abîmes, emmenant avec eux ceux qui ont cru au mirage. Descendus ensuite par la réalité qui s’impose obligatoirement puisqu’elle est une réalité économique externalisée, dont l’atomisation des porteurs d’actions empêchent toutes possibilités d’interférence directe à ce niveau de propulsion du cours.

Le football français est un peu dans cet ascenseur avec Mediapro. Très haut puis très bas, sans pouvoir réellement agir puisque les raisons sont purement économiques.

Quoique, là, il n’a pas d’atomisation du système. Les acteurs sont limités. Les clubs, les diffuseurs ou le diffuseur.

William Commegrain