Irène Paredes, internationale espagnole depuis 2011 à 20 ans, qui fêtera ses 30 ans le jour de la fête de l’Indépendance américaine (4 Juillet), basque (4 sélections) est une taiseuse. Née dans les montagnes de Legazpi, à distance équivalente de l’Athletic Bilbao (75 kms) et San Sebastian (64 kms) ; elle a tout des gens qui font les choses pour les faire bien sans le dire.

C’est une joueuse réservée à ceux qui savent regarder. 

Pressentie par Farid Benstiti, coach du PSG (2012-2016), c’est Patrice Lair (2016-2018) qui l’intégrera dans le jeu du PSG après que l’Atletic Bilbao soit venu faire des matches amicaux d’avant-saison au Camp des Loges.

Peu connue en dehors des frontières espagnoles, jouant dans un football féminin qui cherchait sa place au niveau international chez les A quand les jeunes espagnoles montraient des qualités en U19 avec des finales européennes (2012-2014-2015-2016) ; elle signe au Paris Saint Germain à 25 ans auréolée d’un titre de championne d’Espagne gagné exceptionnellement avec l’Athletic Bilbao (2016), championnat devenu la propriété du FC Barcelone (5) et de l’Atletico Madrid (3) depuis 2012.

Défenseur centrale, elle avait réalisé la performance de marquer neuf fois pour une équipe où le coeur comme l’identité est exceptionnellement forte, composée uniquement de joueuses basques.

Arriver à prendre le titre au FC Barcelone, voilà une performance rare qui doit encore être dans sa tête, prenant la première place à 1 point de différence pour redonner de l’orgueil à un club qui avait gagné quatre fois le titre dans la décennie 2000-2010. L’orgueil, un sentiment qui lui va bien.

La joueuse est taiseuse, c’est une fille remplie d’orgueil. 

Elle est intransigeante dans son jeu face à l’adversaire. Colérique. Physique. Mentalement dans l’esprit des défenseurs espagnols. L’adversaire ne doit pas passer ; le ballon ne doit pas poser un problème à son équipe. Tout son jeu est basé dans cet état d’esprit où elle se révèle excellente avec le temps. Sa finesse, ses courses qui ont tout de la qualité qu’elle avait jeune quand elle pratiquait l’athlétisme, gagne avec le temps. Comme une coureuse de demi-fond, elle arrive aux abords de la trentaine, dans la plénitude de ses moyens physiques.

L’orgueil noué au corps est une qualité quand il se conjugue avec la réalité. Ne cherchez pas dans cette joueuse un jeu quelconque avec les médias, avec les mots qu’il convient de dire, lissé, propres et nets, diplomatiques. Quand elle parle, elle parle d’avenir, de choses qu’elle sent comme étant réels, toujours dans un axe positif, pour être prête à affronter, demain et plus tard, un obstacle nouveau qui pour l’instant est insurmontable. Mais dont elle sait qu’elle reviendra pour essayer de le passer. Elle est têtue et n’aime pas reculer.

Le 21 Novembre, l’Olympique Lyonnais est battu par le Paris Saint Germain au Parc des Princes (1-0) donnant aux parisiennes, pour la première fois depuis 2007, la tête du championnat de la D1FArkema à un autre club que celui de Jean-Michel Aulas. Elle n’a qu’un mot « pour l’instant on est devant mais la saison est longue ». La tête est carrée.

Capitaine des parisiennes depuis 2018 ; pour elle, cette victoire a surtout confirmé une « évolution constante du PSG face à l’OL ». Voyant dans les défaites passées, la proximité toujours plus conséquente face au meilleur club d’Europe. Elle l’a trop regardé en levant la tête. Aujourd’hui, ses yeux sont dans ceux des lyonnaises. Soyez certain, elle ne reviendra pas en arrière. C’est une fille basque des montagnes.

Soyez certain, elle ne reculera pas.

Taiseuse, parisienne de coeur comme elle est basque, orgueilleuse, têtue ; elle a les yeux sur le calendrier retour du championnat. En défense centrale, déjà excellente sur ce match (PSG/OL) mais déterminante en Women’s Champions League 2020 (1/2 finale), elle mettra ce qui est devenu son PSG avec le temps, au niveau d’un titre du championnat.

Un indicateur, face au Gornik Leczna (Pol) en Women’s Champions League, quelques jours après cette prise de championnat, elle sort de sa zone de confort et de travail et envoie une mine des 40 mètres qui va se nicher sous la transversale de la gardienne (90′ 1-6).

Un coeur à la Piazza. Un but comme cela, c’est un signe fort. Elle ne reculera pas et fera avancer les autres.

Irène Paredes, capitaine du PSG, une carte très forte dans le jeu d’AS du PSG. Fin de contrat en 2021.

William Commegrain Lesfeminines.fr

A noter qu’elle a marqué hier face au Paris FC, en match amical (0-1). Le texte a été écrit vendredi pour être publié dimanche. Marrant. Lesfeminines.fr