Fin décembre, moment réservé aux comptines de Noël quand la table est dressée avec des sièges surélevés portant le coeur des bambins qui peuplent celui des familles. Fin décembre, moment des cadeaux qu’on ouvre, toujours avec le coeur collé au chronomètre de la surprise, un bolduck jeté dans un coin, des papiers chiffonnés jetés, et le cadeau est là. La rencontre entre le coeur et l’objet. Un rêve qui ne touche pas si souvent le bonheur, le Bon Coin fourmillant de cadeaux abandonnés.

Le football professionnel, costume-cravate les jours de matches, stylé sur les photos institutionnels, a fait du Trump au football féminin français. Le cadeau de Septembre s’est avéré fait de vides quand les promesses étaient plutôt belles. Comme de belles fiançailles annonçant un grand mariage.

L’erreur de la colère des invités semble se payer cher.

Pragmatisme, visage fermé devant la tempête Covid-19, répétant à l’envi, comme le font les parents auprès d’enfants impatients sur la route des vacances : « On arrive quand ? » parlant là, des 500.000 € qui donneraient une si belle couleur à leur budget … « Bientôt ! Bientôt » répondent la quinzaine de Présidents de clubs professionnels.

Inquiets, en train de regarder la jauge d’essence, qui flirte avec la ligne rouge, de la réserve. Là, d’argent. No money. Money, « Y-a-plus ! ». Joignant les gestes à la parole. Retournant leurs poches sur ce Cerruti les seyant si bien, fait par un tailleur réputé qui vous gomme 20 kilos en un tour de poitrine.

Qui a envie d’y croire ? Peu de monde. Le montant est microscopique sauf que la connexion « professionnel-amateur » ne se fait plus.

Il faut dire que le combat a été fait au ton d’un rap des villes ; là, où la diplomatie aurait été la solution. 6 millions d’euros initiaux à se repartir, poussés même à plus de 8 unités pour que chacun des 12 clubs touchent le même gros lot de 500.000 €, passé au forceps des mains de l’Association tenue par Laurent Nicollin vers les caisses de la FFF, ….. au final sans y arriver. A juste raison, comme tous les plats passés au froid du retour d’ascenseur. La Covid est passé par là emportant avec elle Mediapro et son milliard d’euros.

Comme si la connexion ne se faisait plus entre le monde professionnel et celui amateur.

Est-ce une erreur d’avoir poussé à bout ses pennys réservés au football féminin dont le Comex s’est récupéré, au couteau et forceps diplomatiques, la gestion et la répartition. Sous le couvert d’une égalité qui n’existait pas. La règle était claire. Elle était juste. Les mots du Comex avaient été durs « ne comprenant pas comment une association créée de bric et de broc à les lire, pouvait gérer le football féminin amateur de l’élite ».

Difficile à avaler quand tu as financé, à fond perdu, ce football féminin depuis 20 ans. Visiblement, le plat est revenu froid. Il risque même d’être gelé.

Le football masculin professionnel est bien parti pour chanter la fameuse comptine de nos enfants. Cela ne m’étonnerait pas.

  • « Alouette, gentille Alouette,
  • Alouette, je te plumerais !
  • Je te plumerai la tête, je te plumerai la tête,
  • Et la tête, Et la tête,
  • Alouette, Alouette, Aahhh !
  • Alouette, gentille Alouette,
  • Alouette, je te plumerai,
  • Je te plumerai le bec, je te plumerai le bec
  • ……. »

La FFF a récupéré la gestion d’un droit dont la source est bien tarie. A mon avis, le football féminin s’est coupé à tort avec le monde professionnel. Une erreur stratégique qui risque de coûter quelques millions d’euros.

A voir,

William Commegrain Lesfeminines.fr

la comptine Alouette sur you tube, vue plus de 25 millions de fois.