L’évènement de l’année aurait pu être reconnu à l’ambiance en Equipe de France après les interventions d’Amandine Henry, capitaine de l’Equipe de France, la réaction de Corinne Diacre sur son management et le pouvoir hiérarchique de Noël Le Graet, mettant fin à toutes revendications et sifflant la fin de la discussion, confirmant sans aucun doute, la sélectionneuse à son poste et dans son management.

Wendie Renard, 30 ans, défenseur centrale de l’Olympique Lyonnais depuis 2007 (380 matches) et sa capitaine depuis plus de six saisons (2013-2014) aurait pu être choisie. Seule lyonnaise à avoir connu les 14 titres nationaux du club qui domine l’Europe avec le record de sept titres européens, laissant au loin, le FFC Frankfurt avec quatre titres. Peu reconnue dans son parcours par les récompenses et qui maintenant, se retrouve sur le podium de nombreuses récompenses nationales (3e Championne des Championnes 2020 de l’Equipe) et internationales (3e The Best FIFA en 2020).

Mon choix s’est fait sur l’arbitre féminine Stéphanie Frappart (37 ans). Pour quelles raisons ?

Elle évolue au même niveau que l’Equipe de France comme celui de Wendie Renard. Internationale depuis 2015 dans le milieu féminin, elle a arbitré lors de la Coupe du Monde au Canada (2015), aux JO de Rio (2016), à l’Euro 2017 et a géré la finale de la Coupe du Monde 2019 en France, opposant les Etats-Unis aux Pays-Bas.

Sur le plan féminin, elle est devenue la numéro 1 de la FIFA depuis le retrait de l’allemande Bibiana Steinhaus (41 ans) à compter du 30 septembre 2020.

Elle a un plus qui n’est pas souvent mis en avant. La future quadra, fine comme un oiseau, s’impose dans le milieu masculin en étant en concurrence et au niveau des arbitres masculins. Actuellement Arbitre F1 non-internationale dans le milieu masculin, soumis à des tests physiques et psychologiques qu’aucune féminine ne réalise, elle fait partie d’un groupe de 11 confrères masculins, seule femme dans un ensemble de 38 arbitres (L1 et L2, UEFA) avec en pointe de mire, l’objectif d’entrer dans les 10 arbitres UEFA français.

Son point d’orgue en 2020 aura été d’être la première femme à avoir arbitré en Ligue des Champions lors d’un Juventus-Dynamo Kiev (2 décembre). Un (3-0) italien qui n’a pas soulevé une seule question d’arbitrage. Une performance qui avait connu un précédent avec le match de la Ligue Europa entre Leicester et Zorya Louhansk mi-octobre 2020.

On pourrait lui reprocher d’intervenir lors de matches sans affiche retentissante. Ce serait oublier la finale de la Supercoupe de l’UEFA de 2019 entre Liverpool et Chelsea (2019) … à Istanbul !

Une évolution similaire à la lyonnaise trentenaire. Etapes par étapes. En 2014, elle arbitre la Ligue 2 masculine, pour le 28 avril 2019, faire son premier match de Ligue 1 entre Amiens et Strasbourg, validant son entrée au niveau F1 national masculin pour la saison 2019-2020.

Si le choix lors de la SuperCoupe pouvait être un choix d’image, créant des « jalousies » chez les hommes pour une affiche plus que rapide ; elle a ensuite confirmé en 2020 pour faire sa place au niveau international.

Sans nul doute, elle postule pour entrer dans la liste des arbitres internationaux. Stéphanie Frappart est bien partie pour arbitrer en Coupe du Monde masculine 2022 au Qatar. 

Imaginez qu’elle puisse faire la finale si la France n’y est pas.

Pour tout cela, le chemin parcouru, le fait d’avoir été choisie par ses pairs et supérieurs, elle est la femme sportive 2020 de mon choix. Bien partie pour faire la couverture de Times en 2022, si elle est en finale.

William Commegrain Lesfeminines.fr