La conférence de presse d’Olivier Echouafni est claire. Sans oublier ce qui se passe avec l’Equipe de France, le coach parisien et ex-sélectionneur des Bleues (2017), pense à son match face à l’Olympique Lyonnais qui l’attend, vendredi 20 à 21 heures.

Pour lui et pour l’ensemble des protagonistes, lyonnaises comprises ; il n’y a aucun doute que ce sera un match de foot, d’abord, avant tout et surtout. Voilà comment pourrait se résumer l’interrogation quant aux conséquences de la polémique et l’actualité des Bleues sur ce match.

Amandine Henry est une grande professionnelle. Elle jouera son match pour être la meilleure et il s’attend à ce qu’elle fasse une bonne partie.

Quelles sont les armes du Paris Saint Germain dans cette sempiternelle opposition entre les deux clubs français. L’un pour conserver son titre ; l’autre pour le challenger ?

Jouer au Parc des Princes porte chance aux féminines. Deux fois utilisés en WCL ; deux fois en finales européennes.

Je pense que le Parc des Princes en sera une. En effet, le PSG -s’il n’a pas gagné de Ligue des Champions- a donné une âme au Parc des princes, siège social du club dans lequel, chaque semaine -avant le Covid- 48.000 personnes chantent « Ici, c’est Paris ! ». Un stade, c’est une maison pour les membres du club. Tous les grands clubs européens ont construit cette force en eux et les adversaires ne peuvent que la ressentir, en sortant du couloir qui les mènent vers la lumière de leur vérité de l’instant : le match et leur performance.

Pour cette fois, les joueurs de Tuchel le prête aux féminines.

Cela ne peut pas être quelque chose d’anodin pour celles qui jouent 100 mètres plus loin, à Jean Bouin.

La première fois avait été heureuse (2015), où les troupes de Sabrina Delannoy, Christiane et Laure Boulleau, avaient pulvérisé Glasgow City (5-0) en 1/4 de la WCL. Une ouverture portant bonheur puisqu’au tour suivant Shirley Cruz avait transpercé le Vfl Wolfsburg et amené le PSG en finale européenne (2015). Je me souviens des mots de Sabrina Delannoy qui marquait son bonheur d’être dans cette zone mixte tourbillonnante et symbolique qu’elle découvrait avec plaisir et sensation.

La seconde fois avait été tout aussi heureuse (2017). Il s’agissait du Bayern de Munich. Débutant européen qui avait chuté au Parc des Princes sur le score de (4-0) après une victoire allemande (1-0) à l’aller. Là encore, le PSG avait terminé en finale européenne contre l’Olympique Lyonnais.

Enfin en 2019, comment ne pas penser à Christiane Endler, goalkeeper et capitaine du Chili, numéro 1 au PSG, éblouissant les spectateurs du Parc, lors d’un dimanche après-midi ensoleillé, dans un face à face avec les américaines en plein mondial 2019 ! Elle n’en avait pris que 3, sauvant le Chili (37e), d’une déroute face au numéro 1 mondial.

Le Parc des Princes est un jardin positif pour les parisiennes.

Un match avant la trêve internationale

Olivier Echouafni le relevait lors de sa conférence de presse. Les oppositions face à l’OL se faisait toujours après une trêve internationale et les soucis qui vont avec. Décalage horaire, blessure, joueuses parties dans toutes les directions. Pour une fois, ce match se fera avant. Il en espère une issue favorable.

Les statistiques parisiennes n’ont jamais été aussi bonnes.

Déjà écrit lors d’un article précédent, le PSG pointe trois joueuses dans les quatre premières buteuses du championnat. Kadidiatou Diani, Nadia Nadim et Marie-Antoinette Katoto. Des joueuses offensives présentes dont le résultat doit être réexaminé après le (0-14) infligé à Issy92 mais qui montre que les joueuses se trouvent lorsque vous regardez les quatorze buts parisiens. Il y a des joueuses adverses dans la surface. Seulement, les parisiennes se sont trouvées malgré elles.

La belle performance aussi se trouve dans le secteur défensif avec un seul but encaissé sur huit journées. C’est un programme de champion dont les clés se trouvent dans l’équilibre d’équipe, la mobilisation commune, la qualité du banc qui peut faire la différence.

Le tout ne demandant qu’une seule chose .. la fameuse phrase des coaches : « être récompensées ! »

Être récompensées, avec Lyon, c’est difficile !

Jean-Louis Saez (Montpellier) me disait en début de saison. « A chaque fois que j’ai voulu être récompensé, j’en ai pris cinq avec Lyon ».

C’est le seul point noir de ce match pour le PSG.

Les lyonnaises ont-elles encore la force d’appliquer cette maxime ? Pas si facile à Paris puisque leur dernière victoire remonte à 2015. Des rencontres qui se terminent souvent par un score nul. Le tout se jouant au retour, sur le terrain lyonnais.

En même temps, les séries sont faites pour être arrêtées. Olivier Echouafni le croit et pense que ses joueuses ont cette capacité de prendre le meilleur sur les lyonnaises. Le contenu est meilleur, l’efficacité offensive comme défensive. Il faudra juste de l’efficience. Des demi-occasions à transformer en occasion. Le PSG actuel est capable d’être à ce niveau d’ d’efficience exigée.

En face, il va y avoir du lourd. Lyon, c’est le meilleur groupe européen c’est certain. Habituées à la première place et les américaines au Mondial 2019 nous ont montré à quel point le favori a une arme supplémentaire face au challenger quand il sait que le titre a toujours été pour lui dans le passé. Mais le PSG est très correct, Echouafni ne regrettant que le nul à Bordeaux, l’empêchant d’être à égalité de points avec l’OL.

Deux points difficiles à rattraper et qui demanderont une victoire en terre lyonnaise pour le retour si les choses en restent là.

Pour ma part, sur ce match, je vois une faiblesse à l’Olympique Lyonnais. Je pense que le PSG peut en mettre deux, si ce n’est plus.

Vendredi 20 Novembre 2020, 21 heures. En direct sur Canal Plus.

William Commegrain Lesfeminines.fr