Le premier acte du titre 2021 se jouera Vendredi, sous les caméras de Canal+, à 21 heures. La meilleure des expositions pour cette rencontre au sommet dont les enjeux sont bien connues des deux teams, leader et co-leader de la D1F Arkema depuis 2012.

A la veille de cette 9e journee, le PSG a cinq points d’avance sur son 3e, Bordeaux. Ce qui correspond à deux défaites supplémentaires pour les parisiennes, fortes d’un parcours idéal de 7 victoires et 1 nul, quand Bordeaux a un tableau de marche idéal de quatre défaites potentielles maximum sur la saison mais a déjà laissé deux nuls sur ce premier tiers de parcours et deux défaites. Cela laisse peu de marges aux bordelaises.

L’affaire semble entendu, les deux leaders, Ol et PSG devraient l’être sur la suite de cette saison 2021, comportant 22 matches. Bien moins que les 38 du côté masculin.

Pourquoi annoncer cette rencontre phare de la D1FArkema comme l’aller d’une finale de coupe ? C’est assez simple, chez les féminines, le classement à égalité de points se joue au goal average particulier entre les protagonistes. Seul 2 points séparent l’Ol et le PSG second. La différence, en cas de nul, se jouerait à Lyon. Une victoire parisienne serait difficile à gérer. Elle obligerait l’équipe du PSG à ne faire aucun faux pas sur le reste du parcours et à assurer un nul à Lyon, voire 3 points. Une performance que le PSG ne peut garantir sur son passé.

Le pire, une défaite parisienne mettrait l’Ol loin devant (+5). Pas rattrapable.

En général, les deux équipes, habituées de ce débat depuis 2013, essaient de ne pas se découvrir pour faire la différence au retour.

Là, l’Ol jouera certainement pour gagner mais ne prendra pas le risque de perdre. C’est un schéma qui convient à Jean-Luc Vasseur. Le coach lyonnais cherche à gagner de manière cohérente. Un (1-0) lui convient tout autant qu’un (5-0). Les 3 points sont les mêmes.

Une stratégie qui déboulonne les habitudes de laD1f, et qu’on voit se refléter dans le classement des buteuses. La première lyonnaise, Nikita Parris, pointe à la 6e place (5 buts) Du jamais vu depuis l’absence d’Ada Hegerberg, ballon  d’Or 2018, sur blessure et forte de 3 titres de meilleure buteuses.

Paris, de son côté, n’a jamais autant placé de buteuses depuis sa transformation en équipe professionnelle. Diani (8 buts), seconde, Nadim (8 buts) avec son septuplé de dimanche dernier contre Issy pointe a la 3e place. Katoto, 7 buts suit à la 5e. Voilà des résultats offensifs 2021 nouveaux pour les parisiennes.

Mais dans l’histoire, Paris n’a gagné que deux fois l’Ol en championnat. Toujours en phase aller, jamais au retour. La première avait fait le tour de la planète football (18 janvier 2014) sur une tête de Laura Georges, actuelle secrétaire générale de la FFF, tout juste partie de l’Ol, pour le PSG. Le club de la capitale se formait professionnellement depuis deux ans ; la surprise avait été grande, notamment pour une victoire a Gerland.

La seconde fois, il s’agissait du Camp des Loges et d’un missile de Marie-Laure Délie, le 17 décembre 2016. Le PSG retirait pour la première fois, la tête du championnat à l’Ol. Cela n’avait dure que 15 jours. Au retour des vacances de Noël, JM Aulas avait fait appel d’une irrégularité de feuille de match du PSG face à Albi. Un mauvais usage d’une première electronique. Le PSG avait pris -4 et ne s’en était pas remis, laissant la seconde place européenne à Montpellier.

Les seconds matches ne sont donc pas favorables aux couleurs parisiennes. Une carte en faveur des lyonnaises.

Sauf que je pense qu’Olivier Echouafni aura toujours en travers de la gorge l’arrêt du championnat 2020, la semaine où devait se jouer le retour face à l’Ol, … Sur les terres parisiennes. N’ayant laissé sur le Rhône qu’une marque d’1-0 .

Tous les footeux traînent un regret dans leur carrière sportive. Celui de l’an dernier a marqué le coach parisien, il ne s’en prive pas de le rappeler. Il fera certainement partie de ses regrets sportifs.

Le match se jouera peut-être sur ce sentiment s’il est partagé par les parisiennes ?

Ce sera un gros match où l’enjeu, pour les deux équipes, sera de ne pas craquer.

On sait depuis longtemps, et encore plus maintenant avec l’affaire Henry-Diacre, que les sensations et perception des joueuses et des coaches ne sont jamais les mêmes.

A mon sens, l’affaire Henry-Diacre ne sera pas déstabilisatrice bien que présente.

Il n’y aura qu’à constater qu’une des deux équipes est meilleure que l’autre.

Paris, challenger aura fait une performance dans ce cas et sera paye du travail réalisé. Une plus grande motivation et le sentiment partagé qu’il est temps de prendre sa part dans l’histoire du championnat de France.

Dans l’autre cas, Lyon aura affirme sa différence. A l’américaine. Le mental de gagnant faisant le détail de la victoire.

Vendredi, 21heures, en direct sur Canal.

William Commegrain Les féminines.fr