Les trois points ne seront pas suffisants dans un environnement médiatique où Corinne Diacre est interrogée sur son management après l’intervention de Sarah Bouhaddi précisant que son retrait des Bleues, se ferait « tant que la sélectionneuse serait en place ».

Une attaque frontale que le jeu actuel des Bleues ne permet pas d’étouffer tellement la prestation face à la Serbie a été désolante en terme de spectacle, voire d’efficacité si on note que les deux buts français sont deux offrandes serbes.

Il n’en reste pas moins que les Bleues, pour leur second match de cette quinzaine FIFA, face à la Macédoine du Nord, ont l’opportunité de prendre la tête du groupe G en différence de buts. Cela impose que l’opposition prévue Mardi 22 septembre à 21 heures sous les caméras de W9 donne une différence favorable de (+6) pour passer devant l’Autriche, auquel il faudra rajouter le score autrichien du même jour (12h00) face au Kazakhstan.

Une possibilité plus que réelle puisque, déjà diminué de leur meilleure joueuse Andonova (ex-PSG, Barcelone et maintenant Levante) ; « la milieu Romana Trajkovska et la défenseure Maja Angelovska ne peuvent pas arriver de Suisse et Slovénie en raison des règles imposées par le pays de séjour » nous précise footofeminin quand Marjana Naceva est blessée et que la seconde buteuse, Gentjan Rochi a été exclue la rencontre précédente.

Cela fait cinq titulaires en moins mais le Diable n’y a pas trouvé son compte puisque le dernier test COVID 19 a révélé sept joueuses positives et donc sous protocole sanitaire.

Un casse-tête pour le sélectionneur Kiril Izov, qui est allé chercher sept nouvelles joueuses dans un football féminin qui ne compte que … 2.000 licenciés pour une fédération au budget de 500.000 €. Elles ne sont pas 129e mondiale sans raison et avant-dernière européenne au classement FIFA.

A titre de comparaison, les Bleues sont maintenant au sein d’une fédération de 150.000 licenciés joueuses et les clubs de l’élite se battent actuellement pour une rallonge « cadeau » de 6 millions d’euros à répartir « avant Noël » ou -par Noël- à la demande des trois clubs amateurs de l’élite féminine.

Le record de buts est donc pressenti voire, au mieux, attendu au menu. De mémoire, il s’agissait d’un France-Bulgarie de Novembre 2013 (14 buts à 0) au Mans, qualificatif pour la Coupe du Monde 2015 au Canada avec un quadruplé de Gaetane Thiney et d’Eugènie Le Sommer.

Une Eugènie Le Sommer, -si elle est titulaire-, capitaine de l’Equipe de France en l’absence d’Amandine Henry, toujours à un but du record de Marinette Pichon (81), meilleure buteuse du football français.

Ce serait bien le Diable si la lyonnaise (31 ans, 171 sélections, 80 buts) ne passait pas cette barre qui est attendue depuis le 4 mars 2020 après quatre matchs sans scorer (Canada, Brésil, Pays-Bas, Serbie).

William Commegrain Lesfeminines.fr