1/4 de finale. UWCL 2020. L’Olympique Lyonnais et le Paris Saint Germain sont favoris pour ce quart de finale avec l’obligation de passer. Pour l’OL, il s’agit de gagner le titre et défendre l’équipe masculine et le club ; pour le PSG, une défaite mettrait à mal le projet d’Olivier Echouafni (3 ans) auprès des dirigeants. Aucune victoire significative à l’exception du classement 2020, à 1 point de l’OL. Risqué au regard des investissements parisiens et de son parcours de coach. En football féminin, tu peux perdre contre l’OL mais pas contre les autres.
22 Août 2020
Auteur : William Commegrain

L’ événement : Le Paris Saint Germain et l’Olympique Lyonnais vont jouer leur 1/4 de finale, le même jour à la même heure. Sans tomber dans le féminisme qui n’est pas mon église, deux clubs français à la même heure, le même jour, un détail qui ne serait pas passé du côté masculin. Une certitude.
Les deux ont des prétentions plus légitimes que leurs adversaires directs. Ils sont donc favoris pour passer ce 1/4 de finale et retrouver un carré d’As de qualité avec Wolfsburg et Barcelone déjà qualifiés.
Samedi 20 heures. Bein. Le Paris Saint Germain rencontre Arsenal Ladies. Le club anglais est 3e de son championnat. Une place bataillée avec Manchester City qui aurait pu être la seconde puisque le classement, comme en France, n’a pas été sportif mais administratif avec la cessation du championnat pour cause de Covid.
Les rencontres parisiennes avec l’Europe n’ont pas été de tout repos. Un premier tour face à Tyresö futur finaliste perdu en 2014. En 2015, c’est l’Olympique Lyonnais et Wolfsburg que les parisiennes réussissent à éliminer. En 2016, elles éliminent Barcelona mais tombe contre l’OL en 1/2 finale. En 2017, elles l’emportent contre le Bayern et Barcelone et perdent la finale face à l’OL. En 2018, elles ne sont pas qualifiées et en 2019, elles sont sorties par Chelsea sur un but encaissé à Jean Bouin lors de la dernière minute.
Un parcours fait de haut et de bas mais bien supérieur à Arsenal Ladies dont on cherche les traces depuis 2010 en Europe. Star de la décennie précédente, rentré dans le rang quand le PSG montrait ses premières dents.
Une équipe qui comme le PSG a peu changé à l’intersaison. Quatre arrivées dont deux de Melbourne, l’ex-club du coach Montemurro (Catley et Williams, blessée) pour cinq départs dont la française Pauline Peyraud Magnin et la danoise, ex-montpelliéraine, Veje.
Le collectif est déjà huilé comme pour le Paris Saint Germain avec 3 arrivées (Bachmann, Voll et Simon) pour cinq départs (Boussaha, Glas, Kiedrzynek, Périsset, Ould Hocine). Des joueuses qui complétaient un effectif hormis le souci de la défense à droite qui perd ses deux prétendantes.
La décision se fera sur la volonté des joueuses mais aussi le choix tactique des coaches. Joe Montemurro est attendu comme sélectionneur de l’Australie, hôte de la prochaine Coupe du Monde. Une victoire lui ferait du bien. Olivier Echouafni, avec le potentiel qu’il a, a réussi à convaincre les dirigeants parisiens de continuer le projet pour une année supplémentaire (3 ans). Il faut qu’il sorte vainqueur de ce 1/4 après une position de sélectionneur des Bleues qui n’a rien donné en 2017 (1/4 de finale). Sinon, il perdra de la crédibilité face aux dirigeants. On peut perdre contre l’OL, pas contre les autres si on a de l’ambition. C’est un peu la maxime française.
Le match contre l’Ol en finale de la Coupe de France peut être vue comme le verre à demi-vide ou à demi-plein. A demi-vide car le titre a été perdu sans avoir montré d’efficacité offensive. A demi-plein, car il a été perdu aux tirs au but. Une loterie qui avait tourné à l’avantage des Parisiennes pour se retourner ensuite.
Au final, avec la qualité des joueuses des deux côtés. Les deux équipes sont proches ; la tactique des coaches et le jeu détermineront le vainqueur.
William Commegrain lesfeminines.fr

Olympique Lyonnais contre le Vfl Wolfsburg en 1/4 de finale 2019
Photographie @Lyon
Samedi 21 heures. Canal Plus. L’Olympique Lyonnais fait figure d’épouvantails pour n’importe quel adversaire européen féminin. Six titres dans la décennie 2010-2019. Quatre de suite actuellement et deux finales au palmarès.
Ils ne sont pas si nombreux les clubs à avoir éliminé les joueuses de Jean-Michel Aulas sous la houlette actuelle de Jean-Luc Vasseur. Le Turbine Potsdam en 2010 (finale aux tirs au but) et en 2014 (1/4 (2-1) sur les deux matches). Le Vfl Wolfsburg en 2013 (finale, 1-0) et Le Paris Saint Germain en 2014 (1/8e, 1-0) pour la saison 2015.
Quatre défaites européennes en dix ans de compétition.
Point de Bayern de Munich qui n’existe pas encore sur le plan européen. Une simple demi-finale 2019 perdue face à Barcelone. Il faudrait une contre-performance lyonnaise pour que les bavaroises l’emportent. Quelque chose qui parait encore plus impossible du côté lyonnais. L’Olympique Lyonnais étant un des seuls clubs qui voit d’un même oeil l’ensemble de ses sections. Les »fenottes » n’accepteront pas de perdre alors que le Bayern a éliminé les joueurs de Rudi Garcia d’une finale historique.
Jean-Luc Vasseur l’a confirmé dans la presse. Les joueuses, là depuis la nuit des temps, n’ont pas besoin de s’exprimer à ce sujet. C’est acquit que ce soit Sarah Bouhaddi, Wendie Renard, Amandine Henry, Eugènie Le Sommer, Saki Kumagai, Ada Hegerberg, blessée et dans les tribunes, etc .. Il est hors de question de perdre.
A partir de là, il sera hors de question pour le Bayern de l’emporter. D’autant que le club n’a perdu que de jeunes joueuses (Emelyne Laurent, Danielle Roux, Garce kazadi, Eva Kouache), souvent prêtées et a su garder celles qui voulaient partir : Sarah Bouhaddi, Dzsenifer Marozsan et maintenir pour la WCL, les deux anglaises Alex Greenwood et Lucy Bronze. Le groupe est le même.
Puis à intégrer des joueuses renommées : Sakina Karchaoui de Montpellier, Sara Gunnarsdottir (Wolfsburg), Lola Gallardo (Atletico Madrid), Elie Carpenter (Portland) et Jodie taylor (Ol Reign).
Le Bayern a eu beau recruter ; elles ne sont arrivées que seconde du championnat derrière Wolfsburg, à la lutte jusqu’à la dernière journée pour conserver sa place européenne. C’est un niveau en-dessous des lyonnaises.
Avec l’obligation ce soir, de créer très rapidement une unité de jeu. Obligatoirement mise à mal ou à l’interrogation avec 11 joueuses parties pour six arrivées (Lea Schuller, Hanna Glas, Marina Hegering, Klara Bühl, Sarah Zadrasil) dont Viviane Asseyi l’internationale française bordelaise.
Si on doit faire une comparaison, ce 1/4 européen est similaire au rapport de force qui peut exister entre un Olympique Lyonnais – Girondins de Bordeaux. Un challenge avec un favori clair et un outsider qui devra produire beaucoup pour passer.
Net avantage aux lyonnaises, devant en terme de niveau et d’expérience. Voulant marquer le coup face au Bayern au regard de la 1/2 finale masculine. Très à l’écoute de ce qu’a réalisé Wolfsburg, sans tomber dans la recherche d’une même performance.
Elles veulent gagner car elles veulent le titre. Pour cela, elles vont l’emporter contre le Bayern.
« Un carré d’As qui ne demande qu’à se compléter avec l’OL et le PSG »