Glasgow City a peu de chances de passer ce 1/4 de finale face à Wolfsburg. Sauf que sur un match sec, avec la détermination écossaise et ce qu’ont montré l’Olympique Lyonnais et Leiptzig en Ligue des Champions, on ne peut pas dire qu’elles n’ont aucune chance sur un match sec.
1/4 de finale de la WCL
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Seconde(s)
16 Août 2020
Auteur : William Commegrain

Glasgow City joue en Orange et Noir. Face à Wolfsburg qui en a passé 22 en deux matches sans en encaisser un seul ; il faudra de la détermination et du courage. Des qualités qui ne manquent pas aux écossaises.
La réalité : Le club écossais multiple champion d’Ecosse (14), qualifié directement pour le tableau final des WCL connaîtra pour la seconde fois les 1/4 de finale, après une première lourde face au PSG, qui s’est terminé sur un (7-0) sur les deux rencontres et (5-0) au Parc des princes en 2015.
Cinq ans plus tard, Glasgow City ne se donne pas beaucoup de chances de passer leur 1/4 de finale face à l’ogre Wolfsburg (Ger) qui a passé 22 buts depuis son entrée dans les 16e sans en avoir encaissé un seul. Ou du moins la fédération écossaise puisque la 1ère journée de championnat commencera le 23, deux jours après le 1/4, et les Rangers attendent sans se poser la moindre question, le Glasgow City à 14h00, pour en découdre.
Pour autant, est-ce que les chances écossaises sont réduites à néant, elles qui ont réussi à se qualifier, pour une première historique, à la Coupe du Monde 2019 finissant première de leur groupe, devant la Suisse. Une référence à prendre en compte dès lors qu’on jette un oeil sur l’effectif de Glasgow City. Totalement écossais à l’exception d’une ou de deux joueuses.
La formule du tournoi final avec des matches « secs » a montré, pour la compétition masculine, que tout est possible avec les qualifications surprises de Leipzig et de l’Olympique Lyonnais, rendant gorge à des équipes surqualifiées, mais passant le tour en jouant sur de la solidarité, de la condition physique et un mental collectif hors pair.
Alors quels sont les armes de Glasgow ?

Hayley Lauder, buteuse pour Glasgow City à 3 reprises Chertanovo Moscou en 16e.
Photographie @Daylor Record
Un mental d’acier du côté de l’Ecosse.
Les écossais ont une réputation de pingres, de buveurs de bière, et d’implication totale dans ce qu’ils font.
Pour la première caractéristique, on ne peut pas dire que la richesse reconnue du club masculin de Glasgow ait fait déverser le moindre penny du côté des féminines, indépendantes de la même ville. C’est d’une telle certitude qu’elles se sont posées la question du déplacement et ont trouvé une solution en proposant aux fans du stade Petershill Park d’acheter un billet numérique de 5 livres et de l’offrir à titre de dons à l’équipe féminine.
Une opération #Petershillroarathome qui a fait rentrer quelques liquidités.
Bien que le club ait quelques besoins inférieurs à celui de Vfl Wolfsburg, financé par Volskwagen, il cherche des solutions financières et pratique avec qualité l’adage : « soyons positifs, tout solution est bonne dès lors qu’elle donne un peu de monnaie trébuchante ».
Ainsi il propose aux partenaires de sponsoriser directement les joueuses à travers des packages Or, Argent ou Bronze, à des prix tout à fait écossais. 500 livres le moins cher. On est loin de la puissance automobile allemande. Une opération qui a trouvée preneur avec un partenaire international suédois, Portabla Média, se trouvant comme lien avec la buteuse Hayley Lauder, le fait qu’elle ait joué dans deux équipes suédoises.
On le voit, le club écossais ne manque pas d’idées avec la qualité de les mettre en pratique.
Buveurs de bière, on va laisser cela au stéréotype mais déterminées, on va le garder comme la force écossaise.
Si j’étais écossaise, ce qui me ferait deux changements, j’aurais une seule chose à l’esprit : un match de 95′. Ai-je la condition pour jouer 95′ ? Si non, j’ai perdu. Si oui, il faudra que mon adversaire me prouve qu’il veut gagner. Soit, « mettre le bus ».
Plus aucun coach ne veut faire cela aujourd’hui. Cela ressort comme une marque d’infériorité trop flagrante. Sauf que lorsqu’elle existe et que les moyens sont limités, c’est une tactique qui a sa raison d’être et possède l’avantage, d’énerver l’adversaire plus le temps de la partie se déroule.
Il ne servira à rien de vouloir gagner. Wolfsburg est à des années lumière de Glasgow. Le club allemand viendra avec 25 joueuses quand Glasgow ne partira qu’avec 20 joueuses, sans possibilités offensives pouvant s’imposer dans la surface adverse.
Réussir à le faire déjouer sera assez compliqué pour ne pas se déconcentrer à d’autres tâches. Le terrain étant grand, les allers et retours sont autant d’armes qu’on donne à l’adversaire et que je me retire.
La question reste : est-ce possible de garder un score pendant 90′ en mettant le bus devant une équipe ?
En football féminin, c’est encore possible. Il y a un déchet offensif dans tous les matches, bien supérieur au jeu masculin.
La réponse dépend de la gardienne d’une part, et dans ce domaine, Alexander Lee a montré de la qualité face au retour de Brondby, éliminé par Glasgow en 1/8e. (2-2). Les tirs aux buts (3-1) ont envoyé Glasgow City en Espagne.
Et ensuite de l’efficacité des attaquantes adverses. Là, il y a du beau monde avec la polonaise Ewa Pajor et Pernille Harder considérée comme une des trois meilleures joueuses européennes et mondiale du football féminin.
Quelle sera la seconde arme de Glasgow ? La suffisance ou la certitude allemande. C’est rare, mais c’est possible. Manchester City et son coach ont été suffisants face à l’Olympique Lyonnais en pensant gagner avec la même tactique et envie des joueurs.
« Glasgow sera très écossais face à Wolfsburg. Détermination et courage. Un match sec, elles feront tout pour y croire ! »
Bilan
Les chances de se qualifier pour Glasgow Ladies sont à ramener objectivement au plus bas, même si elle a dans ses rangs, une Samantha Kerr qui n’est que l’homonyme de Sam Kerr, la star australienne meilleure buteuse de la NWSL pendant 3 saisons, maintenant sous les couleurs de Chelsea.
Mais ce serait une erreur de ne pas leur en donner.
En effet, tout est petit à Glasgow en comparaison du Vfl Wolfsburg. Les partenaires, le club, les joueuses. Sauf qu’elles sont écossaises. S’il reste une minute à jouer, elles la joueront à fond. On a vu avec la Ligue des Champions masculine que cela peut payer.
William Commegrain Lesfeminines.fr