Jean-Luc Vasseur termine sa saison en tant que coach de l’Olympique Lyonnais avec un titre de championne de France acquis à mi-parcours ; deux titres décalés à prendre en Août et un Trophée des Championnes annulé.

L’analyse des choix de l’OL en 1/2 finale

C’est un adepte des pieds contraires. A cet effet, lors de la 1/2 finale face à Guingamp, il a fait jouer la gauchère Amel Majri à droite.

Autre choix : celui de mettre dans les buts lyonnais, l’expérimentée Sarah Bouhaddi (34 ans) qui pourtant avait fait le choix initial de vivre une autre aventure notamment aux USA, rattrapée par la manche par le chèque de Jean-Michel Aulas et un contrat de quatre ans ; alors que ce rôle est plutôt dévolue à la gardienne N°2, soit actuellement Lolla Gallardo (27 ans), venue pour jouer numéro 1 de l’Atletico Madrid et surprise par le retour de Sarah Bouhaddi.

Cela pourrait être un choix du coach, à moins que Gallardo ne soit la future gardienne n°1, ou le constat d’une difficulté d’intégration pour l’espagnole qui pourtant a commencé la reprise d’entraînement aux mêmes dates que ses partenaires. Le poste de gardienne pose souvent le problème de la maitrise de la langue pour commander une défense.

Des blessées et des contraintes en 1/2 finale, avec 19 joueuses.

Enfin, le coach lyonnais a choisi 19 joueuses au lieu des 20 autorisées. Sont restées à Lyon celles qui avaient déjà disputées l’épreuve avec d’autres clubs. Deux attaquantes, Emelyne Laurent (21 ans), depuis prêtée à l’Atletico Madrid pour la saison 2020-2021 et Melvine Malard (22 ans) ; Sakina Karchaoui avec Montpellier, Beko avec le PSG et Maoulida. Pour la défense, Ellie Carpenter, appelée à remplacer Lucy Bronze si cette dernière part, n’a pas été du déplacement.

Devant, il n’a pas pu prendre Ada Hegerberg et Jessica Silva, comme Griedge M’Bock, toutes les trois en cours de reprise suite à blessure.

Sa composition a été la suivante :

OL : Bouhaddi – Bronze, Renard (cap.), Buchanan, Greenwood (Bacha, 59′) – Henry (Gunnarsdottir, 72′), Kumagai – Majri (van de Sanden, 72′), Marozsan, Le Sommer (Cascarino, 59′) – Parris (Cayman, 90+1′). Entr : Jean-Luc Vasseur.

Cinq changements, le maximum, sans apport significatif en 1/2.

Il a réalisé les cinq changements que le nouveau règlement autorise en 3 phases :

  • 60′, avec l’entrée de Salma Bacha (19 ans) dans le groupe depuis deux saisons, latérale droite au lieu et place d’Alex Greenwood (27 ans), forte de plusieurs perforations, qui a prolongée jusqu’au 31 Août et retournera en Angleterre et Eugènie Le Sommer (30 ans), remplacée par Delphine Cascarino (23 ans, internationale française) placée à droite, entraînant le retour à gauche, sur son pied naturel, d’Amel Majri.
  • 72′, soit dix minutes plus tard, avec le changement surprenant d’Amandine Henry (30 ans), milieu et capitaine de l’Equipe de France, par l’islandaise, nouvelle au club, Gunnarsdottir (29 ans), venue de Wolfsburg. Changement poste pour poste. Et le remplacement d’Amel Majri (27 ans) par Shanice Van de Sanden (27 ans), évoluant à droite, ce qui  a posé le problème de savoir qui allait prendre le couloir gauche.
  • 90’+1, soit à deux minutes du terme de la 1/2 finale, l’entrée de Janice Cayman (31 ans), internationale et capitaine belge au lieu et place de Nikita Parris (26 ans).

Sur le plan des joueuses, il n’y a pas eu l’impact habituel des lyonnaises. Peut-être sur consigne du coach qui cherche à donner aux lyonnaises une certitude sur l’ensemble du match. Pratique développée au BEPF mais qui correspond moins aux habitudes des féminines.

Les joueuses internationales, avec moins d’impacts à produire, ont descendu leur niveau de jeu. Dans ce onze, personne n’est ressortie à hauteur d’un titre de championne d’Europe.

Qu’en sera-t-il face au Paris Saint Germain qui a dû lutter pour se qualifier et a acquit des certitudes physiques et psychologiques, présentes pour une finale qui se joue, le 9 août, dans la continuité de la demi du 2 Août.

FInale de la Coupe de France. Jean-Luc Vasseur lance immédiatement Jodie Taylor dans le groupe pour la finale

Pour la finale, JL Vasseur fait entrer la jeune Alice Sombath (ex-PSG, 16 ans, défenseur), tout juste pris au club de la capitale, non sans amertume puisque cela avait valu une réflexion acerbe de Léonardo et sort la 3e gardienne Talaslathi. Une entrée sous forme d’un « pied de nez » aux PSG qui complète la même défense qu’en 1/2 finale, soit : Bacha, Bronze, Buchanan, Cayman, Renard et Greenwood.

Pour le milieu, l’effectif est similaire avec Gunnarsdottir, Henry, Kumagai, Majri et Marozsan dont la confirmation de Sally Julini (Suisse, 20 ans) revenue d’une rupture des ligaments croisés.

Pour l’attaque, JL Vasseur joue sa carte en Or. Jodie Taylor (tout juste arrivée de l’OL Reign), associée à Cascarino, Le Sommer, Parris et Van de Sanden.

Jodie Taylor changera-t-elle la donne ? Arrivée lundi pour jouer le dimanche suivant. Il y a comme une urgence. Tous les fans de l’OL le crient. La vérité sera sur le terrain. Tout cela devrait coûter sa place à Nikita Parris, buteuse en 1/2 finale. Pas au format physique pour jouer avant centre.

L’histoire met le PSG challenger. 10 Coupes de France avec le FC Lyon (2003, 2004, 2008, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2019) pour deux parisiennes (2010, 2018). Et pourquoi pas, le placer en favori ?

A l’Olympique Lyonnais, il y a un manque d’humilité évident. Personne ne doit contester leur leadership.

William Commegrain Lesfeminines.fr