Le Paris Saint Germain au féminin est devenu, depuis 2012, le club de référence du football féminin français avec l’Olympique Lyonnais. Il a été le second club français à imposer que les joueuses soient professionnelles après l’Olympique Lyonnais. Ayant l’objectif de se mettre au niveau de son adversaire, le Paris Saint Germain est passé à une seconde étape en recrutant des stars internationales mondiales au sein de son équipe.

Des mondialistes 2003 et 2007 au début (Annike Krahn, Linda Bresonik), puis des talents qui depuis sont au plus haut niveau (la suédoise Asllani, les américaines Tobin Heath et Lindsey Horan), brillantes en 2019 à Paris. Sans oublier les brésiliennes Cristiane, meilleure buteuse de l’Histoire des JO et Formiga (seule joueuse au monde à avoir joué tous les Mondiaux et JO de l’histoire du football féminin.

C’est avec cet ensemble, ayant permis de faire deux finales européennes (2015 et 2017) que le PSG 2021 va venir jouer une 1/2 finale de Coupe de France à Bordeaux. Une actualité qui prend de l’importance du simple fait qu’il s’agit du premier match officiel du football féminin français depuis le confinement (cinq mois) accompagné des incertitudes qui vont avec. Quel sera le niveau de jeu ?

Un niveau de jeu dépend des conditions athlétiques des joueuses mais aussi de leurs capacités. Un petit tour d’horizon de ce qu’elles sont en 2021 !

Christiane Endler, la gardienne internationale et capitaine chilienne, a brillé au Mondial 2019, notamment face aux USA, un dimanche de Coupe du Monde au Parc des Princes. Ne tombant dans l’erreur de ne retenir que cette performance. Pour Patrice Lair (2016-2017), l’ex-coach parisien, elle était déjà sa titulaire face à Kiedrzynek, la capitaine polonaise qui a joué sept saisons au PSG. Autre élément important, partagé par tous les coachs, c’est une grande joueuse puisqu’elle touche les 1m80. Une caractéristique importante dans les buts, à prendre en considération d’autant qu’à 29 ans, elle a la maturité du poste.

Une gardienne est mise à contribution en fonction de la qualité des adversaires mais aussi de la qualité défensive de son équipe. Le Paris Saint Germain a mis les clés de la défense dans sa capitaine, Irène Parèdes (29 ans), internationale espagnole qui en est maintenant à sa 5e saison parisienne. Une joueuse de caractère qui a permis à deux jeunes joueuses de pouvoir s’épanouir et prendre du volume : Perle Morroni (22 ans, 2 sélections) et l’internationale polonaise Paulina Dudek (23 ans). Un ensemble maintenu par la qualité de la canadienne Ashley Lawrence (25 ans). Une joueuse, diplômée en psychologie, venue au PSG (saison 2017) à sa sortie universitaire, ayant réussi à s’imposer dans le football féminin français en étant la joueuse ayant le plus maintenu sa performance au cours des saisons, dont on retiendra sa douleur d’être éliminée en 1/8e de finale au Mondial parisien, dans le stade phare du Parc des Princes.

Sur cet ensemble défensif qui se connait, l’américaine Alana Cook (23 ans), a un physique qui demande à se confirmer. Elle apporte l’avantage d’avoir été prêtée à l’OL Reign pour jouer le tournoi de la challenge Cup. Un avantage dans cette période où on cherche les matches de compétition à jouer. La seule inconnue défensive concerne le départ d’Eve Périsset ? La vice-capitaine parisienne, justifiant son départ, en ayant dévoilé qu’elle n’avait reçu aucune offre du PSG. Qui pour la remplacer quand Bénédicte Simon, jeune recrue, ayant déjà joué en CDF avec Reims, ne peut-être alignée.

Une défense expérimentée dont la clé de voute est réalisée par Formiga, sentinelle défensive. 41 ans, capitaine brésilienne, seule joueuse au monde ayant réussi à être sélectionné pour tous les mondiaux de l’histoire (8) et des JO (7). Une sacré performance quand on connait la qualité brésilienne. Une joueuse qui maintient un niveau de jeu constant, sans capacité d’accélérer mais avec une régularité de métronome, en faisant monter le régime parisien ou en le maintenant sous la pression adverse.

Pour accélérer le jeu, le Paris Saint Germain dispose de plusieurs joueuses. La première, Grace Geyoro (23 ans), internationale française partie pour aller dans le club des centenaires, possédant le talent de défendre comme d’accélérer le jeu avec des qualités de perforation qu’elle développe de plus en plus. Cette situation de 6-8 ne vaut qu’à la condition de s’appuyer sur de la créativité. Trois joueuses expérimentées remplissent de rôle au PSG.

Nadia Nadim (30 ans), internationale danoise, vice-championne d’Europe, au parcours multiculturelle et à la qualité intellectuelle indéniable, puisque docteur en médecine après avoir été réfugiée afghane au Danemark. Une joueuse fine qui passe devant, jouant en appui, pour permettre des perforations en passes courtes. Dans un jeu plus masculin et technique, deux dribbleuses au jeu court, fait d’appuis toniques. La nouvelle recrue internationale suisse, Ramona Bachmann (29 ans) venue de Chelsea et la plus jeune, internationale allemande, Sarah Däbritz (25 ans), sous le coup passé d’une rupture des ligaments croisés, en devenir pour postuler au Top 10 mondial.

On le voit le Paris Saint Germain a choisi l’expérience pour encadrer ses objectifs.

Devant, deux joueuses très complémentaires qui, à la condition où leur association parisienne montre des performances, vont squatter l’equipe de France dans un duo, à l’identique de celui qu’avait réussi l’OL en Equipe de France (Le Sommer et Camille Abily ; Griedge MBock et Wendie Renard, etc..).

Il s’agit de Marie-Antoinette Katoto (21 ans), meilleure buteuse du championnat de France en 2019 et 2020 devant la force lyonnaise d’Ada Hegerberg. Une performance qui n’a pas été unique puisqu’en 2018, elle terminera seconde derrière Ada Hegerberg qui sera élue Ballon d’or 2018.

Une avant-centre fournie par Kadidiatou Diani (25 ans), dont le mental a évolué depuis sa présence au PSG, ayant la volonté de faire mal à son adversaire en lui imposant sa puissance et sa vitesse. peu de joueuse au Monde peuvent s’opposer à ces qualités offensives de l’internationale française. Une saison 2020 et 2021 à venir où la française de Vitry sur seine, doit passer un cap pour s’imposer au niveau mondial.

Le Paris Saint Germain féminin, sur le pitch, c’est cet ensemble avec un banc conséquent et dont les nouvelles règles (cinq changements) ne peuvent qu’augmenter sa valeur. Je pense à la jeune canadienne Jordyn Huitema (19 ans) qui doit montrer cette année, les qualités qu’elle exprime, sous le maillot canadien.

Avec cet ensemble, démarrant une 3e saison avec Olivier Echouafni dont le message passe bien, le PSG a en ligne de mire deux titres en 2020 : la Coupe de France 2020 et la Coupe d’Europe à terminer en Août 2020.

Il va falloir que Bordeaux soit fort dans cette 1/2. 20h30, Eurosport 2, Dimanche 2 Août 2020.

William Commegrain Lesfeminines.fr.