CDFF – 1/2 finale Bordeaux- PSG Conférence de presse Grace Geyoro et Olivier Echouafni « On est tous dans l’incertitude, on a hâte de jouer pour savoir ! » Les mots n’ont pas été dit ainsi mais c’est le « feeling » que je ressens sur ce premier match officiel après le confinement. Que ce soit Bordeaux ou le PSG. En sachant que le PSG a derrière, trois finales à jouer au mieux (1/4, 1/2, Finale) avec la Women’s Champions League 2020 qui se termine en fin Août 2020, sur des rencontres sèches sans retour. Elles et ils ont hâte de savoir.

Gérer. Je gère, tu gères, il gère. L’idée clé qui ressort de la conférence de presse d’Olivier Echouafni pourrait se résumer dans le mot « gestion » qui sera testé demain soir, à 20h30, sous les caméras d’Eurosport 2 pour une demi-finale de Coupe de France face à Bordeaux.

Comment gérer ce match pour en être vainqueur sans qu’il soit un problème ?

Gestion, mais gestion de qui ou de quoi ?

Pour le qui, le coach parisien confirme « il nous reste encore un entraînement, cet après-midi, mais je peux vous dire que tout mon groupe est à ma disposition. On part avec un groupe au complet » En précisant néanmoins, « les règlements de la Coupe de France ne sont pas très clairs. On ne prendra aucun risque d’avoir une réserve et toute joueuse ayant joué, ou sur la feuille de match, avec son ancien club en CDF ne sera pas alignée. » 

A la question sur Sarah Däbritz (rupture des ligaments croisés), Olivier Echouafni confirme « qu’elle va très bien, elle est impatiente mais on est vigilant. On sait très bien qu’avec autant de mois d’inactivité, il faut respecter les étapes. Elle est dedans, partie prenante et on aura la possibilité de la faire jouer dans les prochains jours » Elle ne sera certainement pas aligné demain. D’autant qu’après avoir vu la finale de la Coupe de le Ligue du PSG masculin, on a pu mesurer les difficultés musculaires à jouer un match de haut niveau pour un titre.

Quant à Ramona Bachman (internationale Suisse, ex-joueuse de Chelsea), Olivier Echouafni botte en touche sur son placement : « Vous le saurez bien plus tard ». Etant plus disert sur son apport « expérience, qualités de rapidité, technique, déplacements, son sens du but ». Précisant que si son poste préférentiel est « dix », « le schéma tactique n’a pas lieu d’être changé d’autant qu’il y a plusieurs schémas tactiques. »

Vient la gestion du quoi !

Une demi-finale de Coupe de France, un premier match officiel face à Bordeaux, « C’est assez exceptionnel ce que fait Bordeaux. Je n’ai pas envie de ne parler que de la saison 2020. C’est une équipe qui fait partie du Top 5 et qui a fortes ambitions, de par son effectif et ses individualités. Avec un entraîneur qui prône beaucoup un jeu technique et rapide. Une équipe qui repart avec du jeu court, technique, qui va vers l’avant, faite pratiquement de joueuses internationales et qui a des joueuses de haut niveau : Shaw, Claire Lavogez, Gilles » et dont le coach évalue les chances respectives à du « 50/50 » devant la difficulté de pouvoir dire si le Paris Saint Germain d’après confinement est le même que celui a tutoyé l’Olympique Lyonnais pour la tête du championnat 2020.

Le coach rappelle que le PSG a réussi à prendre le titre 2018 à l’Olympique Lyonnais. C’est donc « une épreuve avec un parfum particulier et on à coeur d’aller cherche un titre dans notre saison 2019-2020.  » remerciant au passage la fédération « de pouvoir terminer cette Coupe de France », le championnat ayant laissé « frustrées » les parisiennes.

Reste le comment ?

A la question sur le niveau après le confinement, le coach parisien nous livre sa réflexion : « c’est difficile d’avoir un avis par rapport à cela. C’est un petit peu l’incertitude quelque part. Pourquoi ? Cela fait cinq mois que l’on a pas joué une compétition officielle, 160 jours, presque une demi-saison. Après on a essayé de bien se préparer, avec cinq semaines, beaucoup d’entraînements et de la compétition. On a joué trois matches. Aujourd’hui, je sens le groupe et les filles impatientes. »

A la question d’un problème défensif lors des matches de préparation. Le coach n’en voie pas, renvoyant à la jeunesse des joueuses utilisées dans ces matches « pour apprendre le métier » et précisant que le premier renfort défensif est « le retour de l’américaine Alena Cook », partie jouer la Challenge Cup avec l’OL Reign.

Une équipe est faite de joueuses, staff et club. Qu’en est-il pour les joueuses et le club.

Pour le club, Grace Geyoro, passée plus tôt en conférence de presse, comme le staff, note la présence réelle de Leonardo « Il vient régulièrement nous voir pour nous apporter toute son expérience. Cela lui tient à coeur pour montrer que l’institution Paris Saint Germain est présente, et cela est une très bonne chose. » 

Une présence importante pour une épreuve importante. « La Coupe de France, c’est une épreuve importante pour nous. On a eu la chance de l’emporter en 2018 face à l’Olympique Lyonnais. On sait que cela va passer par un très gros match demain. »

A l’évidence, les filles ont envie de savoir où elles en sont.

D’autant que l’adversaire est rugueux, Grace Geyoro le confirme : « Bordeaux, c’est une très bonne équipe qui nous a montré qu’elles gagnaient énormément de matches avec un très bon contenu. »

« Cela va être serré et un match très intéressant. Je sais qu’elles vont donner le maximum et cela va être à nous de montrer tous nos atouts. Concentration, motivation et la possibilité de jouer notre jeu, se trouver les unes avec les autres avec beaucoup d’efficacité devant le but. On n’aura pas beaucoup d’occasions. »

Grace Geyoro sent « qu’elles sont montées crescendo au fur et à mesure des matches qu’elles ont eu à disputer. Je pense que l’équipe est prête. On se sent bien les unes avec les autres. Espérant que dimanche, on donnera tout. »

Grace Geyoro, 23 ans, bientôt 100 matches en D1F, cherche à évoluer. La saison dernière, la milieu de terrain a marqué plus de buts. Elle espère renouveler cette saison mais la saison dernière est à conjuguer au passé. Le sport de haut niveau met tout au passé.

Ainsi, son ex-coéquipière Eve Perisset sera sous les couleurs bordelaises. « C’est une excellente joueuse, on se respecte. » Il reste que son passage au PSG est à mettre au passé.

L’incertitude de la reprise

Le Paris Saint Germain vient donc à Bordeaux pour jouer un match d’une demi-finale de Coupe de France en sachant qu’il a un rude adversaire en face, motivé à les battre, mais qu’eux et elles, ont fait les efforts pour remporter ce match, dans la droite ligne d’une finale et surtout de trois finales à jouer pour la Women’s Champions League 2020. Toutes les équipes partant à égalité.

Pour ce premier match, elles sont toutes dans l’incertitude compte tenu du confinement. Une incertitude qui prend une couleur réelle en voyant Houston Dash remporter le titre NWSL 2020, au nez et à la barbe des équipes phares du championnat américain. Une incertitude qui fait partie du réel avec les deux victoires difficiles, au score mais aussi athlétiquement, du PSG masculin en finale de la Coupe de France (1-0, face à l’ASSE) et de la Coupe de la Ligue (0-0, 6 tab à 5, face à l’OL).

C’est ce qui donne un piment particulier à cette 1/2 finale de Coupe de France.

William Commegrain Lesféminines.fr

Dimanche soir 2 Août 2020 sur Eurosport2, 20h30

Le Live en replay.

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