Farid Benstiti joue une carte importante, demain à 4 heures du matin (heure française) pour ce qui sera le dernier 1/4 de finale du titre NWSL 2020. Qui sera debout de ce côté de l’Atlantique ? Peu de monde mais au moins un, Jean-Michel Aulas, Président de l’OL féminin, et qui verra, dès la première année, l’opportunité de sa stratégie mondiale, soit commencer à se réaliser, soit couler au fin fond de l’Atlantique !

Une stratégie ambitieuse : réunir lors de la première Coupe du Monde des clubs organisée par la FIFA, l’OL pour l’Europe et l’OL Reign pour l’Amérique du Nord. En rêvant que tout cela se termine par une finale commune pour mettre sur le toit du monde l’OL.

Cela vaut bien un réveil à quatre heures du matin, même à 71 ans.

La carte de celui qui a construit la machine olympique lyonnaise de 2003 à 2010 est loin d’être facile dans un championnat fait de franchises qui se partagent les stars internationales américaines sans pouvoir, comme à l’Olympique Lyonnais, s’accaparer les meilleures mondiales pour arriver, au minimum en 1/2 finale européenne et jouer un titre qui ne leur échappent plus depuis 2016 (records de 6 titres dont 4 consécutifs).

Elle est d’autant moins facile que lors de la construction de son projet avec le PSG (2012-2016), le coach avait toujours buté à la seconde place du championnat derrière l’OL et terminé une finale de Coupe nationale avec une défaite (2014) suivi d’une autre européenne (2015) face à Frankfurt.

Il reste que la Chine a été plus profitable au français puisqu’il remporte deux titres avec Dalian en 2017 et 2018. Un autre point fort l’accompagne, il est le seul entraîneur à avoir fait chuter l’OL deux fois à Gerland. En 2014 pour la fin de saison (0-1) et au début de la saison européenne 2015, en l’éliminant des 1/8e de finale européenne.

Il reste que tout cela a été une construction qui a demandé du temps (deux saisons), avec des joueuses étrangères exceptionnelles venues renforcer l’équipe (Heath, Asllani, Cruz, Horan) sans compter les françaises internationales en pleine dynamique positive, venant prendre depuis 2012, des capes internationales avec les Bleues.

Est-ce que l’arrivée de Farid Benstiti en février 2020, lors de l’acquisition par l’OL du FC Reign pour plus de 3 millions d’euros, aura été suffisant pour que le français réalise l’exploit ?

Pas évident. La vitesse n’est pas sa première qualité. En même temps, le style de jeu de ce tournoi lui convient à merveille. Défendre et marquer sur une seule unité pour continuer à jouer sa chance.

A voir face au Chicago Red Stars, 4 heures du matin, sur twitch.

William Commegrain Lesfeminines.fr

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