Un gain de 108 millions d’euros au PIB national. Des Villes hôtes bénéficiaires. Une démarche écologique organisée et responsable. Le Mondial français, dans un univers européen où le football est économiquement très développé, a ouvert la voie à l’autonomie et à l’équilibre d’un Mondial féminin pour le pays organisateur, dans un domaine où les compétitions précédentes dépendaient des finances publiques. Un gain minime, mais un gain quand même dont la première cause est sa signature FIFA.

Enfin, la FIFA et le LOC (comité local d’organisation) accompagne les chiffres résumés du Mondial 2019 par tout un ensemble d’informations et dé détails qui nous permettent de pouvoir avoir une opinion argumentée et réelle sur les effets du Mondial 2019 en France.

A mon sens, la première des informations qui se doit de s’imposer : parler d’un Mondial féminin au conditionnel n’a pas ou plus lieu d’exister. A l’évidence, il a sa propre économie, son autonomie, et peu importe, s’il ne peut pas être comparé à un Mondial masculin.

En 2015 au Canada, l’ancien secrétaire général de la FIFA, le français Jérôme Valcke disait : « tous les autres mondiaux organisés par la FIFA (U17, U20, U17F, U20F et Mondial féminin) ne peuvent exister que grâce à la plus-value créée par le Mondial masculin ».

Aujourd’hui, c’est inexact. Le 8e Mondial féminin a montré qu’il était une solution bénéficiaire pour les organisateurs sur le plan de son impact économique. Sans que cela soit extraordinaire puisqu’il s’agit de 108 millions d’euros (1 mois d’organisation) pour la France quand le PIB, sur une année 2019, avant Covid tourne autour de 2.400 milliards. Un calcul qui ne tient compte que des apports de l’étranger. La FIFA aurait pu communiquer sur les 192 millions (Dépenses in situ) de l’opération.

A noter que sur les 8 millions dépensés par le Loc pour l’organiser ; 100 millions ont été générés auprès des fournisseurs (57 millions), consommation des ménages (31 millions) et administrations (12 millions). On peut donc dire qu’un euro d’organisation donne 10 euros de PIB.

Si on doit répartir entre les différents territoires concernés par l’organisation, on doit retenir que les villes qui proposent les finales et demi-finales du mondial ont reçu un impact conséquent lié à la compétition (voir Lyon et Nice). Une première remarque qui doit être complété par une évidence : plus le stade est important, plus l’impact est fort d’autant si l’équipe nationale y joue. (Voir Paris). Chiffres d’affluence moyenne des stades calculés après la compétition.

  • Paris avec le Parc des Princes dont 1/8e et 1/4 (moyenne de 34.400/7 matches) : 48,6 millions d’impact au PIB
  • Lyon avec les 1/2 finales et finale, (53.288 spectateurs en moyenne/ 3 matches) : 10,6 millions d’impact au PIB
  • Nice avec la petite finale et EDF + 1/8e et les matches de groupe (17.380 moyenne/5 matches) : 7,9 millions d’impact au PIB
  • Rennes EDF + 1/8e + 1/4(18.939 moyenne/7 matches) : 4,9 millions d’impact au PIB
  • Le Havre (17.471 moyenne/7 matches) : 4,1 millions d’impact au PIB
  • Reims (15.602 moyenne/6 matches) : 3,7 millions d’impact au PIB
  • Valenciennes dont 1/8e et 1/4 (20.497 moyenne/6 matches) : 3,3 millions d’impact au PIB
  • Montpellier (13.749 moyenne/5 matches) : 3,2 millions d’impact au PIB
  • Grenoble dont 1/8e de finale (15.833 moyenne/5 matches) : 3,1 millions d’impact au PIB

Sur le plan environnemental, l’impact a été géré :

  • 80% des trajets l’ont été en mobilité active (transports collectifs ou covoiturage) avec un partenariat SNCF
  • 80% des achats intègrent des critères RSE
  • 60% des déchets ont été réutilisés. Diminution de 25% de la masse des déchets prévus.
  • 50% de la collecte des aliments invendus (6,4 tonnes collectés et redistribués).

Au bilan, la 8e Coupe du Monde 2019 montre que l’organisation est autonome, indépendante et profitable au pays organisateur. A l’évidence, la signature FIFA du Mondial en est la cause. Il reste que, pour un pays européen où le football est économiquement ancré, l’effet est positif, même s’il est à mesurer. C’est un fait.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Le dossier FIFA : rapport Mondial 2019