Sans grande surprise et bien que Noël Le Graet et le Président de l’UEFA Aleksander Céferin aient voté pour la candidature colombienne (détail des votes), le vote des 22 partisans de la jointure entre la Nouvelle-Zélande et l’Australie a été supérieur au 13 votants pour la Colombie.

C’est donc dans l’hémisphère Sud qu’aura lieu la 9e Coupe du Monde féminine de l’Histoire après avoir vu sept équipes européennes (France, Angleterre, Pays-Bas, Suède, Norvège, Italie, Allemagne) sur huit (USA) se qualifier pour les 1/4 de finale du mondial français.

vote

16 en 2015, 24 en 2019, 32 en 2023

Un titre remporté par les USA (4e titre 1991, 1999, 2015, 2019) égalant la série de l’Allemagne (2003, 2007) et postulant pour un cinquième titre, loin devant son poursuivant, la Mannschaft.

Une compétition qui avait réuni pour la première fois 24 équipes faisant un 7e tour inédit et qui va réunir 32 équipes pour cette neuvième édition. Huit équipes seront donc qualifiées ce qui laisse une place pour le Danemark (vice-championne d’Europe 2017) butant souvent contre la Suède en poule comme pour la Corée du Nord (très bien placée chez les jeunes filles), laissant des plumes dans la partie Asie.

Une compétition qui puise dans les organismes actuels des sportives de haut niveau. En difficulté pour s’opposer à la puissance américaine en finale comme on l’a vu avec les japonaises en 2015 (5-2), les Pays-Bas en 2019 (2-0).

L’Australie, peu de population. Attention si coronavirus !

L’Australie est un continent à elle toute seule avec une densité faible (3 hab au Km2), peu peuplée puisqu’elle décompte 25 millions d’habitants quand le Canada en fait 35 et la France 67. Le Mondial canadien avait eu un succès grâce à ses frontières communes avec les USA (350 millions d’habitants). Le Mondial français avait eu les mêmes résultats dans une Europe de 350 millions d’habitants. Sur le plan du football féminin, les Matildas avec leurs star Sam Kerr (27 ans, deux fois meilleure buteuse NWSL) sont classées 7e FIFA et jouent dans la partie AFC du football (Asiatique), comprenant des fans chinois, coréens, japonais, thaïlandais.

Il ne faudrait pas que le Coronavirus fasse des siennes et bloque les populations étrangères pour venir en Australie, qui n’a pas loin de 45 visas différents, tous plus ou moins restrictifs.

La Nouvelle-Zélande, éloignée de l’Australie.

La Nouvelle-Zélande, ou les Football Ferns, du fait du transfert de l’Australie en zone AFC, est tout le temps qualifié pour les compétitions internationales que sont les Jeux Olympiques et les Mondiaux. Elle n’est jamais parvenue à dépasser le stade des phases de groupe dans un pays où le sport féminin roi est le Netball.

Elle a une population de 5 millions d’habitants. Se trouve éloignée de l’Ile Australienne et une densité de 18 habitants au m2. Classée à proximité de la 20e place mondiale dans le ranking Coca-Cola (23e actuellement)

Décalage horaire

Pour le public européen, le décalage horaire sera de 8 heures en moyenne en sachant que la diffusion au Canada avait été de 750 millions de téléspectateurs, tous supports confondus et que France 2019, avait légèrement dépassé le milliard. Le décalage horaire entre Rio (le Brésil étant le pays ayant supposé eu le plus de téléspectateurs) et Camberra est de 13 heures ! Et celui entre NY City et Camberra est de 14 heures !

Le Conseil de la FIFA a pris quelques risques à l’évidence dans un combat final qui de toute manière s’est toujours terminé par une finale à deux (France/Corée du Sud) en 2019, (Nouvelle-Zélande et Australie/Colombie) en 2023. Le Brésil et le Japon ayant retiré leurs candidatures.

Ne doutons pas que tout cela ait été pris en considération et que la partie asiatique du football féminin soit présente pour cette compétition.

William Commegrain Lesfeminines.fr