Le Paris Saint Germain nous semblait être un Mammouth endormi chez les filles. Deux jeunes au fort potentiel de 16 ans parties à l’Olympique Lyonnais, Eve Perisset (25 ans, 19 sélections) annoncée sur les rives bordelaises (3e du championnat), Nadia Nadim, internationale danoise semblant nous dire son prochain départ parisien et Kadidiatou Diani qui s’est promenée, au fil de la saison, des Etats-Unis au Réal Madrid pour, piste chaude ou partenaire pour faire monter les enchères, se trouver quasiment en train d’enfiler le maillot lyonnais.

Le football féminin, adepte de fausses pistes, pour les meilleures.

D’après RMC Sport, la vitryote du 9-4, aurait décidé de rester au Paris Saint Germain pour une rémunération mensuelle annoncée de 15.000 euros brut.

Issue de l’Ile de France, championne du Monde U17 en 2012 pour ce qui aura été le premier titre des féminines de la FFF, 25 ans, 56 sélections et 10 buts, l’attaquante excentrée formée à Juvisy devenu le Paris FC, est partie pour être l’étendard du Paris Saint Germain.

L’association avec Marie-Antoinette Katoto des deux joueuses serait déjà une arme forte pour une seconde place en championnat, voire mieux.

Si la décision est exacte, j’ai vraiment envie que la WCL se joue cette année. Le parcours est idéal pour le PSG. Deux fortes équipes, Arsenal en 1/4 et l’OL en 1/2 si elles prennent le meilleur sur le Bayern de Munich. Une belle route pour une finale et pourquoi pas un titre européen.

Une décision qui pourrait restabiliser le PSG

Une décision, si elle est confirmée, qui devrait permettre à Olivier Echouafni d’être confirmé. Cela serait une bonne chose car l’ex-sélectionneur des Bleues en 2017-2018, pourrait valider un travail qui serait légitimement jugé sur une période de quatre ans, lui donnant deux années pour aller chercher un titre français -à prendre à l’OL- et européen.

Quelque chose de possible, les choses se décidant sur le plan du championnat à deux-trois points près entre les deux équipes et avec une tête de D1FArkema qui pourrait poser des problèmes à l’OL. Farid Benstiti et Patrice Lair avaient été bloqués dans cet objectif du fait qu’aucune équipe n’arrivait à mettre à défaut l’OL ; les obligeant à un sans faute difficile à suivre pour une équipe en construction, obligée de se mettre au niveau de l’OL.

On pense à Bordeaux mais surtout à n’importe quelle autre équipe compte tenu que le niveau d’ensemble s’est relevé. Dijon en a été l’exemple (0-0 et défaite courte 2-0) en 2019-2020.

Bruno Cheyrou, une fausse piste ?

Bruno Cheyrou était annoncé partant pour un autre projet de responsable de recrutement à l’OL, en remplacement de Florian Maurice. Si Jean-Michel Aulas (Ol) a confirmé qu’aucune proposition n’avait été faite à Laure Boulleau (consultante Canal+ et responsable au PSG féminin), tout en étant prêt à lui « faire une place » ; il se pourrait que le directeur sportif actuel de la section féminine et consultant, reste au Paris SG.

Ce qui validerait l’idée qu’en football féminin, les fausses pistes reprises par la presse deviennent courantes afin de donner corps à une proposition d’augmentation auprès de son club d’origine.

Jean-Michel Aulas ne manque pas de cartes. On se souvient du départ de Farid Benstiti après un (7-1) à Gerland en 1/2 finale de la WCL après que l’ex-entraîneur lyonnais ait réussi à éliminer l’OL, Wolfsbrug en 2015 et fait connaître sa première défaite en championnat de l’OL (janvier 2014). Très près de l’OL, quatre joueuses parisiennes étaient parties jouer à l’OL dans la foulée.

On se souvient de la prise de championnat du PSG en décembre 2016 pour qu’en janvier, sur tapis vert, l’OL reprenne la tête avec 4 points de plus, rendant impossible la suite de cette course. Pourtant, le PSG avait connu une seconde finale européenne en 2017. Perdue aux tirs au buts .. face à l’OL

A chaque fois que le PSG a été près, un grain de sable s’est passé.

William Commegrain Lesfeminines.fr