Phil Neville et le football féminin anglais vont se quitter à l’été 2020, certainement après les Jeux Olympiques repoussés à cette échéance suite à la pandémie du Covid-19.

L’anglais, ex-joueur de Manchester United (1995-2005) et d’Everton (2005-2015), a plutôt bien commencé son mandat auprès des Trois Lionnes, débuté en 2018 et dont le fait d’armes a été une demi-finale au Mondial 2019, perdue face à la Suède.

Une quatrième place qui suivait l’explosion du football féminin anglais après la médaille de bronze des anglaises au Mondial 2015. Un football qui devenait totalement professionnel avec 12 clubs renommées, la plupart appuyés par les clubs professionnels masculins dont on connait les capacités financières laissaient présager une Angleterre au Top Mondial.

Une réalité qui s’était manifestée par une rapide quatrième place mondiale et deux clubs Chelsea et Manchester City butant en 1/2 finales européennes en 2017 et 2018.

Tout allait plutôt bien mais les résultats sont allés en se dégradant depuis avec sept défaites sur les onze derniers matches et une prestation lors de la dernière SheBelievesCup pas au niveau attendu, faisant descendre les anglaises à la 6e place mondiale.

Une sixième place mondiale est plutôt honorable. A l’inverse d’autant de défaites. Pourtant, la plupart l’ont été contre des équipes du Top 10 (USA, Allemagne, Brésil, Norvège, Suède). Ce qui a pesé son poids, ce sont les victoires peu glorieuses contre le Portugal (1-0), le match nul face à la Belgique (3-3), la victoire difficile contre la république Tchèque (2-3).

Sans match de compétition puisque pays hôte de l’Euro 2020, devenu maintenant l’Euro 2021, la FA a peut-être pensé à ce qui était arrivé aux Pays-Bas en 2017. 12 au classement FIFA, pays hôte de l’Euro 2017, pénalisé par une série de défaites, ils avaient changé de coach en Janvier pour gagner l’Euro en Juin à la surprise de tout le monde et renouveler la performance en faisant, deux ans plus tard, la finale du Mondial 2019 au Groupama Stadium.

La goutte d’eau qui a fait déborder le vase est certainement la défaite face à l’Espagne lors du dernier match des anglaises, faisant retomber l’euphorie de la victoire contre le Japon lors de la dernière ShebelievesCup.

Jeudi, la FA précisera si Phil Neville conduira la Grande-Bretagne aux JO de Tokyo à venir (été 2020). Son contrat se rompt à l’anglaise. En prenant une décision réfléchie -ce dernier participerait à la sélection de son successeur- … bien que la situation soit interpellante.

Pendant une saison à venir, les anglaises vont jouer avec un coach qui sait que son contrat se termine. Quel sens aura ses  consignes tactiques alors que la compétition essentielle sera conduite par un.e futur.e sélectionneur.e à connaître.

William Commegrain Lesfeminines.fr