16e journée. Les 2/3 du championnat ont été fait, les féminines de l’élite française arrivent dans le dernier tiers. Trois enjeux se dessinent. Commençons par le plus important pour les clubs même s’il est moins essentiel pour les observateurs ponctuels du championnat.

Quelle place assurer pour le coeur de championnat ? 

Entre le Paris FC bien revenu (23 points), juste derrière à égalité de points l’inattendu EA Guingamp (23 points), bien mal au moment de la grève des joueuses. Le FC Fleury (17 points), tout juste auréolé de sa première victoire depuis l’intronisation de David Fanzel (ex-coach du FC Metz) est en tête d’un groupe qui comprend SOyaux (16), le Stade de Reims (14) dont on ne sait l’influence mathématique qu’aura le prêt de la Noémie … à l’OLympique Lyonnais, si on en connait la valeur émotive et éducative. Un peu à la traîne se trouve Dijon, (11 points), prête à revenir dans le groupe mais qui se ferait peur si l’Olympique de Marseille se mettait à vaincre (6 points).

Une éventualité qui, si elle a le mérite d’exister comptablement, laisse peu d’espoirs à Christophe Parra. Bien conscient qu’il faut deux conditions pour sortir de la relégation. La victoire de ses troupes et des défaites pour Dijon. En football, rien n’est définitif. Il peut y avoir une belle opposition entre ces deux clubs.

Pour le FC Metz (1 point), la relégation est quasiment acquise. Comme l’OM, voici un club qui se trouve entre la D1F Arkema et la D2F. Troisième montée et troisième descente en six ans, si cela se confirme.

La tête de championnat à trois qui peut toujours bouger

L’Olympique Lyonnais ne peut pas perdre si elles veulent garder une bonne chance d’avoir le titre, en obligeant le Paris Saint Germain à gagner par deux buts pour le conquérir face à elles. Une performance réussie uniquement le Turbine Potsdam en Coupe d’Europe depuis une dizaine d’années.

Là, opposées à Montpellier, elles ont un bel adversaire qui lui a l’obligation de gagner si elles ne veulent pas voir Bordeaux s’échapper à la 3e place. Une conséquence lourde pour l’avenir. On sait que Laurent Nicollin n’avait pas apprécié la période où Juvisy, amateur, était passé devant Montpellier, professionnels. De plus, les joueuses futures, pourraient être tentées par un Bordeaux en phase ascensionnelle plutôt qu’un Montpellier, dans une même tendance et sortant perdant d’un bras de fer avec un club montant en D1F récemment (2017).

De son côté, le Paris Saint Germain a la tête à suivre l’Olympique Lyonnais. Elles doivent se refuser la moindre défaite comme match nul pour conserver une chance de prendre le titre. Une possibilité proche d’un fil mince mais un fil qui a le mérite d’exister. Et derrière, Bordeaux n’est qu’à (-4 pts). Cela laisse de la marge pour une erreur mais pas deux. Et le PSG doit rencontrer l’OL quand Bordeaux a réussi un bon (0-0) au retour.

Au final, c’est peut-être la seconde place qui se jouera face à Bordeaux à la 21e journée ? Olivier Echouafni et les parisiennes vont avoir la tête aux bordelaises puisque le tirage au sort des 1/2 finales les opposera au prochain tour.

En attendant, elles vont jouer à Guingamp. Futur adversaire de l’OL dans l’autre 1/2 finale, les bretonnes, très jeunes, réalisent la meilleure saison en D1F Arkema. ce sera un match intéressant.

Une journée de championnat qui précède la sélection de Corinne Diacre pour le Tournoi de France. A moins de constater des blessées, si elles renouvellent la même stratégie que les années précédentes, ses choix sont déjà faits.

William Commegrain Lesfeminines.fr