Inévitablement la question peut se poser. Elle s’est d’ailleurs largement posée sur les réseaux sociaux, notamment sur l’application Twitter, reine dans la redondance d’informations. Le hashtag « JO de Tokyo annulés » en japonais, a été propulsé parmi les « trending topics » du réseau social fin janvier, explique 20 minutes.fr

Il faut dire que la mise en quarantaine du paquebot Diamond Princess à Yokohama, près de Tokyo avec 130 passagers infectés n’a pas aidé à décrédibiliser la question.

Même si l’OMS semble dire que le pic de la contagion pourrait se conjuguer au passé ; Le Monde fixe le bilan actuel ainsi : « Le virus 2019-nCoV, apparu en décembre, a fait 908 morts en Chine continentale, où le nombre des personnes infectées dépasse les 40 000, selon le constat établi lundi 10 février par les autorités ».

Un chiffre supérieur au SRAS de 2003 qui avait obligé la FIFA à déplacer en urgence la 4e Coupe du Monde féminine prévue en Chine, pour la faire jouer aux USA.

Une telle situation peut-elle se réaliser avec les Jeux Olympiques d’Eté ?

L’Histoire des JO, débutant en 1896 à Athènes n’a connu que deux périodes sans événement. 1916 avec la première guerre mondiale basée essentiellement en Europe de l’Ouest et 1940 (prévu à Tokyo) et 1944 (prévu à Londres) pour la seconde mondiale. 1972 et l’attaque mortelle d’un commando palestinien contre les sportifs israéliens (11) n’avait pas stoppé la marche olympique comme 1980 et le boycott des USA après l’envahissement soviétique de l’Afghanistan (1979) n’avait pas empêché Moscou de recevoir les cinq anneaux olympiques dans une période où la guerre froide rendait les prévisions très chaudes.

L’Histoire nous dit non. La raison confirme. Tokyo et le Japon attendent des retombées économiques conséquentes de cette mondialisation du pays au Soleil Levant, dans un pays qui connait des trous d’air de consommation en raison de l’augmentation de la TVA japonaise, nécessaire au renflouement des caisses de l’Etat (750 milliards annuel). Un pays, quatrième puissance économique mondiale possédant le record mondial du pays le plus endetté (10.500 milliards d’euros) … à hauteur de 250% de son PIB (4.200 milliards).

L’Histoire dit non, la raison économique confirme. La Chine, s’il n’y avait pas cette mobilité humaine transformant les 7 milliards d’habitants de la Terre en voyageurs potentiels (30 millions de touristes en Chine), effacerait d’un simple petit doigt, cette poussière dans l’oeil au regard de sa population (1 milliard 6).

Si l’Histoire dit non, si la raison économique dit non, si la Chine dit non. La population mondiale dit « OUI ».

Aujourd’hui, aucune personne habitant cette planète ne va accepter de mourir d’une négligence ; tout simplement en se disant : « manque de chance ». Si le moindre événement négatif avait à se passer aux Jeux Olympiques relançant la question de la prévention et de la sécurité ; le Comité Olympique en prendrait pour son grade.

Aujourd’hui la question n’est pas de savoir si les Jeux seront annulés. Mais surtout comment faire pour qu’il n’arrive rien pendant ses Jeux !

Il va y avoir du remue-méninges du côté japonais. Extrait de 20minutes.fr « Nous sommes extrêmement inquiets que la progression de l’épidémie ne douche l’enthousiasme pour les Jeux », a convenu Toshiro Muto, Directeur Général de l’Organisation des Jeux Olympiques, espérant que la crise soit « résolue le plus vite possible ». Le Comité d’organisation a mis en place la semaine dernière une « task force » pour lutter contre la propagation du virus, et le sujet s’est invité vendredi à une réunion en présence de la ministre des Jeux, Seiko Hashimoto.

William Commegrain Lesfeminines.fr

En football féminin, les JO sont certainement le tournoi le plus relevé. 12 équipes. Déjà qualifiées :

  • Pays-Bas, Royaume Uni, Suède pour l’UEFA.
  • USA et Canada pour le CONCACAF.
  • Brésil pour le CONMEBOL.
  • Japon, pays organisateur.
  • Nouvelle-Zélande pour l’OFC.
  • Deux qualifiés pour l’AFC
  • Un pour la CAF entre le Cameroun et la Zambie.
  • Un barrage entre le Chili et le 2e de la CAF.