La production de qualité face à Bordeaux (1-1, élimination aux tirs au but 4-5 en 1/16e de finale) pouvait rester lettre morte tant les précédentes prestations du Paris Fc n’arrivaient pas à montrer de la consistance.

D’un autre côté, celui de la vérité des matches qui sont produits, le mental parisien n’avait jamais connu de défaillances. Les faiblesses étaient justes techniques. Un tir qui part en l’air, une émotion plus conséquente qui fausse la décision. Des situations d’apprentissage ou de performance qui se solutionnent avec la confiance.

Et le match de Coupe de France a visiblement donné cette confiance aux joueuses du Paris FC. Un peu comme pour les garçons de René Girard, le contenu change. Et si le contenu change -comme on l’a vu en Coupe de France, éliminé face à Saint-Etienne seulement sur le score de (2-3) avec des buts de Menez et Pitroipa, deux ex-joueurs de L1, les résultats suivent en général.

Sophie Vaysse, premier but en championnat depuis 2010

Menées à la 41′ sur un contre de Sakina Karchaoui, elles sont revenues, après deux grosses occasions, pour égaliser dans le premier quart d’heure de la seconde mi-temps par Sophie Vaysse (59′),  qui met son premier but en championnat depuis 2010 (Albi, Rodez, Juvisy, Paris FC) ! Selon les statistiques crédibles de footofeminin.

La réussite du double projet puisqu’elle travaille grâce à ses diplômes acquis pendant sa formation au PFC. Une joueuse titulaire sous les ordres de Sandrine Soubeyrand depuis le début de la saison et qui doit faire le bonheur de son frère jumeau.

Une situation qui changera puisque la joueuse a été expulsée à la 83′ quand la latérale Belloumou de Montpellier l’était à la 45’+1.

Le second but viendra de la jeune Mathilde Bourdieu (20 ans, école de Kiné) qui ouvre son compteur 2019-2020. Déterminée dans son jeu mais qui doit apprendre à faire le bon geste au moment fatal. Soit dans la vitesse, soit dans la mesure.

Deux buts marqués par deux joueuses en mal de réalisations offensives.

Souvent, Juvisy a fait de bonnes rencontres à Montpellier. Là, visiblement la donne est positive. On peut avancer sans crainte que le Paris FC peut réellement relever la tête et voir devant ce qui se passe. Elles ont montré par deux fois qu’elles savent revenir at au score et même gagner une rencontre en supériorité numérique. Signe de confiance.

Dommage que la Coupe de France soit passée entretemps.

Pour Montpellier, malgré une volonté sans faille dans l’opposition, c’est un coup d’arrêt qui, au vue des us et coutumes de la D1F, les empêche de rêver à une place européenne. Autre évidence, c’est que Sakina Karchaoui devra redescendre d’un cran.

Il restera la Coupe de France comme objectif réalisable pour un club qui l’a gagné trois fois dans les années 2000 à 2010 et arrivé quatre fois en finale pour la décennie 2010-2020.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Montpellier (Stade Bernard Gasset 7-Mama Ouattara) – 171 spectateurs
Arbitre : Maïka Vandertischel
14h30 – Foot+

Avertissements : Landeka 27′, Belloumou 39′ et 45+1′ ; Bourdieu 19′, Vaysse 55′ et 83′, Butel 58′
Expulsions : Belloumou 45+1′ ; Vaysse 83′

MHSC : Perrault ; Romanelli, Lakrar (Le Bihan 46′, Gauvin 75′), Nicoli, Belloumou ; Toletti (cap.) ; Mondésir, Landeka, Puntigam, Karchaoui ; Petermann
Banc : Danjou (G), Banusic, Gauvin, Léger, Le Bihan, Marty, Saviana

PFC : Honegger ; Soyer, Butel, Müller-Priessen, Savin ; Vaysse ; Matéo, Sow (Benoît 74′), Thiney (cap.), Aigbogun (Ferreira 67′) ; Bourdieu (Barclais 89′)
Banc : Pecharman (G), Benoit, Ferreira, Greboval, Sällström, Barclais, Ribeiro De Carvalho