Soyaux, mardi, reçoit un coup sur la tête en se faisant sanctionner par la DNCG d’un retrait de trois points pour un déficit comptable trop lourd à gérer. Une décision qui a laissé les charentaises abasourdies, d’autant que son nouveau Président, Arnaud Pimbère s’exprimait ainsi auprès de la Charente Libre : « Il nous ont fait une remarque sur une clôture négative mais rien de catastrophique ». 

Le club a huit jours pour signifier son intention d’appel, et conserver sa place dans le coeur du championnat, éloignant le dernier club exclusivement féminin, d’une fin de saison à tension. Une situation que les joueuses semblent avoir la capacité de gérer pour un club monté de 250.000 € de budget à 650.000. Seuil peut-être limite dans une région économique éloignée des moyens parisiens.

Peut-être une volonté fédérale de la pousser auprès d’un club masculin alors que la fusion avec Angoulème a été reportée d’une année, voire restée un peu trop longtemps au fond d’un tiroir.

Pour les autres clubs, on est très proche du scénario de 1917, le film qui a largement pointé en tête du box office de cette semaine avec 60.624 entrées depuis Mercredi. Nettement devant La Belle Equipe avec Kad Merad, convainquant 14.093 spectateurs pour 432 copies. Soit une moyenne de 32 entrées par salle.

Un scénario qui oblige deux frères à porter un message à travers les combats pour sauver leur cadet d’une mort certaine, s’ils n’arrivent pas à temps.

Un peu ce qui peut arriver à beaucoup de clubs de la D1F qui s’opposent aujourd’hui. Un dernier combat pour le FC Metz (1 point) face au Stade de Reims (10 points) ? Ou une relance inattendue après une victoire aux tirs au but face à Saint-Etienne en 1/16e de la Coupe de France. Avec une nouvelle équipe à bord.

Le FC Fleury et Guingamp vont avoir leur revanche puisque les bretonnes l’avaient emporté dimanche dernier en revenant au score (1-2) et se qualifiant pour les 1/8e à jouer le 2 février à venir.

Le Paris FC pourra-t-il renouveler sa très bonne prestation en Coupe de France contre Bordeaux malgré l’élimination en se déplaçant à Montpellier. Terrain qui lui a souvent été favorable dans le passé lorsque les parisiennes s’exprimaient à l’extérieur.

On a du mal à saisir l’inquiétude d’Olivier Echouafni (PSG) en recevant l’Olympique de Marseille qui n’a jamais rien pu faire face aux parisiennes dans les trois saisons où les deux clubs se sont rencontrés. 23 points séparent les deux équipes. L’une est faite d’internationales, l’autre de toutes jeunes joueuses.

Sauf que l’annonce des trois points retirés à Soyaux offre une nouvelle proie pour l’OM (6 points) à sortir de cette zone de relégable qui lui semblait dévolue.

La seule raison pour le PSG de s’inquiéter c’est le fait que les parisiennes n’ont plus gagné depuis trois mois à Jean Bouin et qu’elles vont avoir Ashley Lawrence et Jordyn Huitema en moins. Le deux canadiennes vont partir trois semaines jouer le tournoi de qualification aux JO qui se joue aux Etats-Unis. Avec la blessure de Sara Dabritz, cela fait beaucoup pour un groupe qui subit la concurrence de Bordeaux, un peu moins fort en contenu mais sans départ ou blessures dans son équipe.

Une victoire parisienne conforterait la défaite possible de Bordeaux qui reçoit l’Olympique Lyonnais, et renforcerait la seconde place parisienne.

A l’inverse, tel un obus de la grosse Bertha, Une victoire de Bordeaux renverserait tout sur son passage et retournerait le championnat de la D1F Arkema. Chacun faisant ses comptes, aiguisant ses appétits et prêts à repartir pour une bataille qui ne se termine qu’à la 22e journée.

Cette semaine sera la semaine des combattantes.

William Commegrain Lesfeminines.fr