Didier Roustan, spécialiste du football masculin depuis une quarantaine d’années, s’exprimait ainsi sur twitter, après la nomination de Megan Rapinoe, au second ballon d’Or de l’Histoire de ce trophée

 

Megan Rapinoe, une joueuse intelligente qui pousse les adversaires dans ses retranchements.

La joueuse, lors de son 1/4 de finale de la Coupe du Monde 2019, avait joué avec les françaises. Une intox avant match qui avait fait son effet. Les françaises avaient été déstabilisées par la certitude de la capitaine américaine. Quatre minutes après le coup d’envoi, elles menaient au score (0-1). La fin du match se soldait par un (1-2) qui qualifiait les américaines et condamnait encore une fois les Bleues.

Aujourd’hui, juste après son Ballon d’Or, des propos de la joueuse sont repris sur le journal l’Equipe. « Je n’ai pas compris le système tactique de l’équipe de France face à nous en quarts de finale. Mais je suis reconnaissante à la personne qui l’a mis en place. »

Une pierre de plus dans le jardin de Corinne Diacre qui commence à ressembler aux champs de Verdun, tellement les uns et les autres envoient des missiles dans son pré-carré.

Nul doute qu’une stratégie destructrice est en train de se mettre en place.

Enfin, la surprise avait été grande de voir la joueuse américaine ne pas venir chercher son Ballon d’Or alors qu’aucune obligation sportive ne l’attend outre-atlantique. Le championnat démarrant mi-mars 2020. Vlatek Andonovoski, le nouveau coach américain a laissé à toutes les championnes du monde « carte blanche ». Sous-entendu, amusez-vous et profitez. Et voilà qu’à 8.000 kms de là, elle est assise sur un fauteuil empire pour nous dire à quel point elle aime ce trophée et va même chercher à nous émouvoir « en parlant de surprise ! ». 

Il ne faut pas prendre les enfants du Bon Dieu pour des canards sauvages !

Soulier d’Or au Mondial. Ballon d’Or au Mondial et elle est surprise de recevoir ce trophée …. ! Une plaisanterie. A moins qu’elle ne pense que les français sont déjà assez bêtes pour organiser une Coupe du Monde sans la gagner. A moins qu’elle ne pense -pour avoir joué à Lyon en 2013- que la flatterie est encore la caresse qui permet de manipuler les héritiers de Jean de la Fontaine, chantre de la Fable « du Corbeau et du Renard », auteur du célèbre vers « Si votre ramage ressemble à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ces bois ! ». Je vois plutôt autre chose.

L’américaine de 35 ans connait son Aulas, pour l’avoir pratiqué. Il sait à quel point il est adepte des honneurs pour ses filles. Depuis peu, il a voulu marquer son territoire aux Etats-Unis en communiquant sur des pourparlers exclusifs avec le FC Reign, qui s’avère être son club depuis 2013.

Alors, elle n’est pas dupe que sa prestation au Mondial associé à l’entregent du Président lui permettront sans souci de bénéficier d’un deuxième Ballon d’Or, si le deal avec les propriétaires actuels se fait avant le 31 janvier 2020.

Un Ballon d’Or que le Président olympien se voyait bien offert gratuitement.

Sauf que l’américaine, à mon avis, veut y trouver son intérêt financier. Elle met des freins tant que les dollars ne viennent pas, d’autant que l’OL s’est engagé sur des pourparlers exclusifs. Un petit peu tenu.

L’américaine veut des dollars.

Alors, à mon avis, elle n’était pas d’accord de venir faire la photo au Châtelet sans que le Président ne soit d’accord sur une révision de son salaire, qui aux Etats-Unis, est très éloigné des standards européens. Un plafond salarial de 75.000 dollars annuels. Le marché américain des clubs est très peu financé, les internationales sont payées en complément par la fédération qui d’ailleurs a remis au pot. 300.000 dollars pour chaque club avec une répartition aux cinq meilleures internationales de chacun des neuf franchises qui bénéficient de cette manne fédérale.

Elle n’a pas manqué de savoir que le Ballon d’Or 2018 percevait aux alentours de 50.000 euros mensuels. Une nette différence. Elle qui doit tourner sur les 10.000 dollars mensuels au mieux.

Un rapide calcul lui a permis de comprendre ce qu’elle pouvait demander d’autant qu’Ada Hegerberg ne possède aucun titre international quand l’Américaine est double championne du Monde (2015-2019), championne Olympique 2012, maintenant Ballon d’Or 2019 pendant une année et égérie mondiale des LGBT.

A mon avis, si le Président veut sur la même photo, les deux premiers Ballons d’Or de l’Histoire et toutes ses candidates. Estampillée OL Group. Il va falloir qu’il y mette le prix.

C’est certainement ce que Megan Rapinoe a voulu faire comprendre en faisant un petit coucou, assise sur un fauteuil, bien au chaud, à 8.000 kms. Sans contrainte, juste à préparer Noël à la maison.

Un petit coucou à tous ces français qui l’adorent. Elle aussi. Un beau pays la France !

Le petit mot repris par l’Equipe montre certainement que les discussions sont proches de se conclure. En fonction de la direction des futurs exocets, on en comprendra la source et la destinée.

Megan Rapinoe adore la France. Ils font un Trophée qui leur coûte les yeux de la tête sans en avoir le bénéfice et ils organisent une Coupe du Monde en s’écharpant, sans la gagner, juste pour passer à la TV sans une seule goutte de rentabilité.

Quand l’américaine pense comme cela, il y a du Trump en Elle.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Classement 2019.

1. Megan Rapinoe (USA/Reign FC)
2. Lucy Bronze (ANG/Lyon)
3. Alex Morgan (USA/Orlando Pride)
4. Ada Hegerberg (NOR/Lyon)
5. Viviane Miedema (HOL/Arsenal)
6. Wendie Renard (FRA/Lyon)
7. Sam Kerr (AUS/Chicago Red Stars)
8. Rose Lavelle (USA/Washington Spirit)
9. Ellen White (ANG/Manchester City)
10. Dzsenifer Marozsan (ALL/Lyon)
11. Amandine Henry (FRA/Lyon)
. Sari van Veenendal (HOL/Atlético de Madrid)
13. Tobin Heath (USA/Portland Thorns)
14. Pernille Harder (DAN/VfL Wolfsburg)
. Lieke Martens (HOL/FC Barcelone)
16. Kosovare Asllani (SUE/CD Tacon)
. Nilla Fischer (SUE/Linköpings)
. Marta (BRE/Orlando Pride)
19. Sofia Jakobsson (SUE/CD Tacon)
20. Sarah Bouhaddi (FRA/Lyon)