La Coupe d’Europe féminine pourrait être le théâtre d’interrogations compte tenu de l’enjeu européen face à un adversaire, champion ou vice-champion de son championnat. Pour l’Olympique Lyonnais, la compétition européenne est une source importante de confiance.

(7-0) à domicile et un nouveau record européen de buteuse (53) pour Ada Hegerberg (24 ans), Ballon d’Or 2019 et meilleure joueuse UEFA 2018. Une visite sur le site officiel de l’OL montre que les joueuses, à la sortie du match, en zone mixte, marchent sur l’eau du football féminin.

A deux matches de la réception du Paris Saint Germain (16 Novembre), les commentaires respirent la confiance. Un indicateur sérieux pour reprendre les deux points de retards face au Paris Saint Germain dans la D1F Arkema.

Le regard de Jean-Luc Vasseur, assez concentré sur la performance quand il était à Créteil-Lusitanos, parti dans d’autres clubs en ayant des soucis d’objectifs, doit reverdir aux contacts des meilleures joueuses européennes. A la tête d’une formule 1 féminine. « L’équipe a eu une belle dynamique de jeu avec des joueuses qui n’avaient pas l’habitude de débuter les matches. Toutes les filles sont concernées. Cela me permet de piocher dans tout l’effectif et de garder le même niveau de performance. » 

Eugènie Le Sommer, souvent l’indicateur de performance des équipes s’exprime ainsi au micro d’Olweb. Des paroles aussi importantes compte tenu que le brassard avait changé de bras : « Le coach nous donne beaucoup de liberté offensivement. On aurait voulu marquer plus de buts. Je suis contente de l’équipe, car c’était un bon match collectivement. On a un groupe qui sait se gérer. Wendie a gardé son rôle de capitaine dans le vestiaire. J’avais le brassard sur le terrain, mais ça ne change rien, on connait toute notre rôle. »

Rien ne pourra ébrècher l’aventure lyonnaise en football féminin à quelques jours d’un premier match contre Montpellier, qui est déjà un premier obstacle pour une première finale de championnat. Lucy Bronze, meilleure joueuse UEFA 2019, certainement sur le podium d’un Ballon d’Or à venir, était un autre indicateur positif de la mentalité lyonnaise : « J’ai beaucoup couru, mais c’est normal. J’aime les gros matches. La Women’s Champions League est la plus belle compétition. » L’anglaise (22 ans) est en pleine confiance, envoyant un défi à NC Courage, double champion américain de la NWSL, dans l’attente d’un Championnat du monde des clubs prévu par la FIFA dans les quatre ans.

Dans cet univers, la jeune Selma Bacha que les sélectionneurs laissent grandir dans ses sélections d’âge, ne veut pas rater le train d’une équipe d’élite. Revenue de blessure d’un championnat d’Europe U19 gagné cette année, elle confirme que les places sont difficiles à prendre et qu’à ce titre, elles se savourent : « Cela faisait longtemps que je n’avais pas joué 90 minutes. Ça fait plaisir de retrouver les coéquipières. »

Comment caractériser les victoires lyonnaises ? Je pense que Selma Bacha a la phrase essentielle : « On a mis les ingrédients nécessaires ».

Quelques jours après la sortie de la dernière BD d’Astérix, on peut écrire que « Les lyonnaises connaissent la formule de la potion magique. »

De son côté, pour le prochain match qui aura le goût du combat des Romains face aux Gaulois, le PSG se prépare en challenger mais avec des armes. Olivier Echouafni regarde sa potion avec ses ingrédients : Depuis plusieurs semaines, il y a un vrai fond de jeu qui se met en place, je vois des joueuses qui prennent confiance et qui sont heureuses d’être sur le terrain.»

Il y aura quelque chose le 16 Novembre en France.

William Commegrain Lesfeminines.fr