Le Paris Fc ne pouvait pas faire mieux contre le Paris Saint Germain (2-0). C’est à dire trois occasions nettes qui ont sollicité la gardienne Cristiane Endler sur les deux premières de la meilleure buteuse finlandaise Linda Sällstrom, la troisième de Mathilde Bourdieu, touchant le poteau droit de la capitaine chilienne (77′), en fin de rencontre sur un service judicieux de Gaetane Thiney.

Le Paris Saint Germain aurait pu faire mieux, notamment en fin de rencontre, quand Marie-Antoinette Katoto tentait une reprise de volée qui aurait pu conclure un triplé mérité après ses deux premières réalisations (33′ et 55′) mais surtout si la jeune Jordyn Huitema (18 ans), la joue un peu moins solo dans un duel qu’elle perd contre Camille Pécherman, en servant sa concurrente au poste de 9, Marie-Antoinette Katoto, dans un contre à deux (89′).

Un jeu du Paris FC structuré, trop ?

Le Paris FC a proposé un jeu organisé qui a interpellé le PSG pendant les trente premières minutes. Un PSG sans talent significatif sur cette rencontre, laissant des espoirs à leurs voisines essonniennes avec la jeune Oriane Jean-François, championne d’Europe des U19, semblant être la seule à s’imposer dans ses duels au milieu de terrain.

Le Paris SG a gagné avec deux talents, quand le Paris n’a pas réussi à en produire.

Mais le Paris Saint Germain a trouvé la faille en impactant physiquement la rencontre, sur des récupérations dans la partie de terrain du Paris FC, pour ensuite bénéficier du talent de deux joueuses sur cette rencontre.

Le premier sera celui de Marie Antoinette Katoto, excellemment placée entre les deux défenseuses centrales adverses pour leur poser des problèmes sur des balles mises en profondeur, à la limite du hors jeu, elle cinq mètres après la ligne de surface de réparation. Une position intelligente qu’elle a continué à utiliser pour faire craquer l’équipe adverse.

Perle Morroni lui glisse un ballon, après l’avoir récupéré au milieu de terrain, redonné à Formiga qui la ressert sans qu’elle n’ait été marquée. Les joueuses du Paris Fc ayant toutes le regard sur le ballon tenue par la brésilienne, en oubliant que c’est celle qui va la reçevoir qui devient dangereuse. Ni une, ni deux, Morroni reçoit à nouveau le ballon, glisse à la meilleure buteuse de l’an dernier qui ne rate pas son intérieur pied droit (33′, 1-0).

Un marquage oublié qu’aucune parisienne ne fera quand Gaetane Thiney sera sollicitée ou en possession du ballon. En coupant son jeu, les joueuses du PSG limitaient les contres parisiens. Ce qui sera le cas, Sallstrom n’étant lancée que par d’autres coèquipières. Une bonne stratégie quand on a vu la passe de l’internationale française à Bourdieu en fin de rencontre. Il est dommage que la joueuse trentenaire n’est pas autour d’elle des joueuses plus rapides pour créer des pistes de déstabilisation. En même temps, Juvisy et le Paris Fc ensuite s’est construit autour d’elle depuis dix ans. On voit donc une situation bâti dans le temps.

Le second talent du PSG aura été la passe de Nadia Nadim, internationale danoise, joueuse qui a navigué aux quatre coins du globe et dont la destinée s’est ouverte en 2017 avec une position de finaliste des derniers championnats d’Europe 2017. Un centre qui monte à vingt mètres de hauteur, rendant l’interception impossible pour plonger en fin de course, sur Marie Antoinette Katoto, qui termine l’action sur un saut de l’ange, seule au deuxième poteau (2-0, 55′).

Le Paris Fc n’aura pas eu de talents à proposer. C’est ce qui fera la différence. Le simple regard sur l’écran montre la différence tactique entre les deux équipes. Sur ce deuxième but, on ne voit qu’une joueuse du Paris Fc pour trois dans la surface, prêtes à reprendre le ballon proposé.

Paris Saint Germain concentrée sur l’OL, le Paris Fc devra trouver son indicateur de comparaison. 

Au bilan, le PSG connait son indicateur de comparaison, c’est l’Olympique Lyonnais. Le Paris Fc devra trouver rapidement le sien. A quel niveau sont-elles dans cette D1F Arkema ? Et qu’elle est leur identité ?

A l’évidence, le Paris Fc joue un jeu maitrisé qui ne peut pas mettre en difficulté une équipe comme le Paris Saint Germain. Un gap est nettement fait. Sandrine Soubeyrand devra mettre un certain temps pour le réduire. La comparaison et sa mesure devra se faire avec d’autres équipes.

Ce sera Montpellier, la semaine prochaine, qui nous permettra de dire si elle se fait à ce niveau ? Ou plus bas. C’est l’enjeu du Paris Fc de ces prochaines années. Connaître le bon indicateur comparatif. Ce ne sera pas l’Ol ni le PSG.

William Commegrain Lesfeminines.fr

source footofeminin.fr

D1 Arkema – Sixième journée
Samedi 19 octobre 2019 – 20h45
PSG – PARIS FC : 2-0 (1-0)
Paris (Stade Jean Bouin) – 1 624 spectateurs
Arbitre : Savina Elbour
20h45 – Canal + Décalé

1-0 Marie-Antoinette KATOTO 33′ (Morroni à 25 m trouve Katoto à la limite du hors-jeu d’une passe entre Soyer et Butel, Katoto s’avance dans la surface côté gauche et ouvre son pied droit pour le placer dans le petit filet opposé de Pecharman)
2-0 Marie-Antoinette KATOTO 55′ (Nadim couloir gauche à 30 m délivre un long centre rentrant que Katoto reprend de la tête à 5 m en pleine course dans le dos de Müller-Priessen et ajuste Pecharman avec l’aide du poteau gauche)

Avertissements : Vaysse 43′, Thiney 67′

PSG : Endler ; Périsset, Paredes (cap.), Dudek, Morroni ; Geyoro, Formiga, Däbritz (Diallo 77′) ; Diani (Saevik 70′), Katoto, Nadim (Huitema 83′)
Banc : Kiedrzynek (G), Glas, Cook, Diallo, Saevik, Huitema, Khelifi

PFC : Pecharman ; Soyer, Butel, Müller-Priessen, Aigbogun ; Matéo (Ferreira 83′), Jean-François, Vaysse, Thiney (cap.), Catala (Benoit 83′) ; Sällström (Bourdieu 71′)
Banc : Basil (G), Benoit, Bourdieu, Ferreira, Sow, Barclais