L’Europe au féminin du football a les yeux tournés vers l’Euro 2021 puisque les trois équipes qualifiées pour les JO de Tokyo 2020 l’ont été par leur classement au Mondial français. Pour rappel, les Pays-Bas, finaliste mondial, l’Angleterre demi-finaliste et la Suède seront les représentants UEFA dans cette compétition à 12 équipes que l’Allemagne (Or, 2016 Rio) et la Suède (Argent) avaient brillamment représentées.

Un Euro 2021 qui s’ouvre à plus d’équipes avec l’inconvénient de l’hétérogénéité. 

Neuf groupes de cinq équipes chacun (dont 2 à six) garantissent aux leadeurs européens (France*, Allemagne*, Pays-Bas (tenant)*, Espagne*, Suède*, Norvège*, Suisse, Écosse*, Italie*), versés sans concurrent dans chaque groupe, une qualification finale pour la compétition soit en tant que premier ou comme faisant partie des trois meilleurs seconds. D’autant qu’un barrage sera organisé pour les six autres seconds qui se disputeront les trois dernières places de la compétition.

L’interrogation se fera pour l’Autriche, Danemark, Islande, Belgique, Russie, Pays de Galles, Ukraine, Finlande, République tchèque, le Portugal et la Pologne.

La France retrouvera comme adversaire l’Autriche, la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kazakhstan, premier match qualificatif des Bleues.

Une qualification qui va enclencher des scores conséquents dans tous les groupes, pour permettre de lancer certainement de nouvelles joueuses qu’on découvrira lors de la compétition de l’Euro 2021 et dont on sait que l’Angleterre est déjà qualifiée, en tant que pays hôte.

Une première politique pour le football féminin. 

Pour ce premier tour, le fait anecdotique est dans le report demandé par la Russie de leur opposition face au Kosovo (ex-Yougoslavie) prévu le 4 Octobre, en pleine procédures électorales législatives qui se dérouleront Samedi 5.

Un pays jeune, récemment indépendant (depuis 2008), déjà sous tension avec la Serbie proche qui le tenait sous tutelle pendant longtemps, au sein d’une région qui réagit toujours au mot « Russie », « grand frère » de l’ex-Yougoslavie de Tito, organisateur du communisme des Pays de l’Est, mettant dans une même chapeau, des peuples aux origines bien différentes.

A noter que le Kosovo a donné des joueuses de football féminin de très grande qualité. Fatmire Alushi (31 ans), Mannschaft, 3e meilleure joueuse FIFA en 2010, ex-PSG, Turbine Potsdam et Frankfurt, retraitée et mariée à un autre joueur Kosovare. Voilà dans le passé récent alors que le présent d’origine kosovare se trouve dans Kosovare Asllani (30 ans), médaille d’argent au JO de 2016 sous les couleurs suédoises, 3e du Mondial 2019, ex-joueuse du PSG et de Manchester City, actuellement au CD Tacon espagnol.

C’est certainement la première fois qu’un match de football féminin est reporté pour des raisons politiques. Un indicateur de son évolution ou un excès de décision ?

William Commegrain Lesfeminines.fr