Le Paris Fc n’est pas au mieux en 2020. Bâti, construit, installé à Orly depuis bientôt deux saisons, le club de Pierre Ferracci, auparavant aussi léger qu’un oiseau sur une branche, se trouve maintenant cimenté à la base, trop lourd ou trop loin de la performance.

Pourtant tout ce qui est supposé montrer la qualité d’un club vient s’aimanter au club de la capitale. Même Orange, devient sponsor exclusif de l’équipe féminine pour plusieurs saisons. Phénomène assez rare pour des clubs mixtes qui doivent prendre sur les budgets masculins pour faire exister l’équipe féminine professionnelle.

Plus ce club s’organise, moins « il performe ». Un écrit qui s’éloigne de l’opinion pour quasiment toucher les faits.

Juvisy était le seul club qui pouvait réellement prendre le championnat à l’Olympique Lyonnais. Si le PSG s’y est essayé, personne n’est dupe que l’environnement ait été assez interpellé pour que les choses ne se fassent pas. Avec Juvisy, les choses n’auraient pas pu se faire. Quoi que, quand on s’organise, on s’aperçoit que des failles inconnues apparaissent.

Juvisy avait tout pour être Championne de France. Surtout des joueuses très performantes et un club totalement tiré sur la performance. Un match nul, et les dirigeants étaient à deux doigts de vomir. Comme quelque chose qui n’était pas acceptable.

Sept-Huit ans plus tard, la situation nouvelle est là. Le FC Metz, club qui a toujours eu du mal à se maintenir en D1F, sauvé dans les dernières journées lors de la saison dernière, a réussi l’exploit de mener (0-2) à Charlety. Un tableau d’affichage qui n’inquiétait plus personne lors de la rentrée aux vestiaires. Une ouverture messine en début de rencontre (6′) pour voir le score s’aggraver à la 30′ (0-2), sans que le PFC ne puisse marquer au moins une fois. C’est là, un souci.

S’il est vrai que les parisiennes ont du produire un jeu de qualité collectif pour revenir au score, ce qui ne peut qu’être une sensation positive.

Camille Catala est certainement dans le vrai au micro de Canal Plus : « Nous sommes très frustrées de notre première période. Je suis fière de notre seconde période mais nous aurions dû remporter ce match » mais qui pourrait dire que celui qui écrit que Juvisy n’est plus Juvisy a tort. Depuis si longtemps maintenant qu’il lui faut trouver très rapidement une nouvelle identité qui fasse peur de nouveau à leurs adversaires, au risque de vivre le pire : la bagarre pour ne pas descendre.

La D1F est crocodile. Et le crocodile ne bouge que lorsqu’il est certain d’attraper sa proie.

La capitaine parisienne Gaetane Thiney n’était pas là suite à un rouge stricte contre Soyaux lors de la journée précédente.

C’est certainement là que se trouve le souci du Paris FC. L’identité. Qu’est le club parisien sur le plan de la performance sans Thiney ? Sandrine Soubeyrand, la coach française, a du pain sur la planche. Faire vivre une identité collective à son équipe. Car sur le plan football, les joueuses parisiennes sont largement au niveau. Sauf que graduellement, de saison en saison, la performance descend. J’ai le sentiment, pour avoir un peu connu le club dans le passé, que tout cela vient de très loin et depuis maintenant longtemps. Les amortisseurs ont été consommés.

Le Fc Metz a pris un point positif pour le mental. La D1F commence à prendre forme. La D1F Arkema n’est pas une division facile. Comme d’habitude, personne ne veut descendre. Et ce, dès les premières journées. Tout le monde doit se souvenir de la VGA Saint maur qui était monté en gagnant les 22 matches de D2F pour redescendre sans un match la saison suivante.

2N, 1V pour le Paris FC. Il faut revenir.

William Commegrain Lesfeminines.fr