L’Olympique Lyonnais est un paquebot en football féminin. Un maouse costaud qui traverse sans souci, en trajet aller-retour, les compétitions qu’il dispute. Que ce soit en direction du Championnat de France (13 titres de suite) ou de la Women’s Champions League (6 titres dont 4 de suite), les joueuses qui embarquent sur le paquebot lyonnais savent qu’elles arriveront à destination. A moins d’un souci potentiel. Le temps.

Souvent prévisible, maitrisable en sachant que quelque fois, il peut s’imposer à la machine humaine.

Il peut. La moitié des joueuses de l’OL sont encore là pour le confirmer et le dire aux nouvelles. Une destination non aboutie avec une Coupe de France 2018 qui s’échappe face à une nouvelle Compagnie maritime concurrente, le Paris Saint Germain. Un paquebot plus léger. Différent.

D’autres fois, ce sont les allemandes qui arrivent avant elles à destination. Prenant le port européen en 2013 et 2014 (Wolfsburg) ou le PSG, plus concerné en 2015, arrivant en finale européenne, pour subir la loi des rhodaniennes en 2016 (1/2 finale).

Lyon’s French defender Wendie Renard (3rd R) celebrates with team mates after scoring a goal during the UEFA women’s Champions League quarter-final football match between Olympique Lyonnais and Vfl Wolfsburg at the Groupama Stadium in Decines-Charpieu, near Lyon, central-eastern France on March 20, 2019. (Photo by JEFF PACHOUD / AFP) (Photo credit should read JEFF PACHOUD/AFP/Getty Images)

Après la J2, L’OL, toujours second derrière le PSG

En passant 14 buts en deux matches, l’Olympique Lyonnais devrait être en tête du championnat de France. Une performance habituelle puisque à chaque journée depuis 10 ans, l’OL est en tête de la 1ère à la 22e journée. Et si une fois cela n’arrive pas (2017), la journée suivante tout est réglée.

Un bouton parisien.

Sauf que cette année, le Paris Saint Germain est pour la seconde fois et pour la seconde journée, en tête du championnat de France 2020. Au goal average. Ce n’est pas une révolution mais un indicateur. Comme un bouton que les adolescentes ne font que voir devant toutes les glaces qu’elles dépassent.

Huit buts de marqués face à Reims. Pas mal pour les lyonnaises qui sont allées au marteau piqueur pour faire rendre l’âme à cette turbercule ! Et derrière, le PSG qui en met six avec un quadruplé de Kadidiatou Diani. Et voilà que le bouton parisien est toujours là. 13 buts marqués, 1 seul encaissé. Cela fait douze quand les lyonnaises en ont mis 14 mais encaissé 3. Ce qui donne un petit onze. Une différence d’un rien.

Mais les boutons, même quand ils sont rien. On ne voit que cela.

C’est le premier tangage lyonnais. Le second, est dans la performance rémoise.

Trois buts encaissés.

Il faut remonter à Juvisy en 2006 pour en encaisser autant du côté lyonnais. Certaines saisons, cela a du être le total encaissé sur les 22 matches ! Si la défense lyonnaise prend des buts, c’est le début de l’ouverture d’une voie d’eau potentielle. A moins que le paquebot lyonnais ne se soit lancé en pleine mer sans avoir pensé à fermer toutes ses écoutilles ?

C’est le second tangage lyonnais.

Rien de bien grave. L’OL fait toujours ses fêtes avec les 200 buts lyonnais d’Ada Hegerberg comme l’entrée dans le jeu de la jeune Manon Rivelli (championne d’Europe U19 2019) mais un indicateur qui ne doit pas échapper à Jean-Michel Aulas, le proprio de la compagnie maritime. Quand des indicateurs historiques tombent, ce n’est jamais un indicateur de temps à négliger.

Certain que le nouveau capitaine du paquebot lyonnais, Jean-Luc Vasseur, a bien conscience du souci : « Je regarde les trois buts encaissés. Ça fait désordre sur l’ensemble de notre prestation. On verra ça à tête reposée pour pouvoir tout analyser calmement. Ça fait un peu tâche par rapport à notre match. On doit aborder les prochains rendez-vous avec plus de motivation et de concentration mais je ne me fais aucun souci là-dessus. » et qu’il a cependant reçu un coup de fil présidentiel. En communiquant la rareté d’avoir pu construire une compagnie maritime en plein coeur lyonnais, loin de la mer.

Le Fc Fleury 91, avec deux défaites au compteur, risque de prendre une tempête à Lyon pour la prochaine journée.

William Commegrain Lesféminines.fr

Parcours OL 2019-2020.

  • J1. 24 Août 2019 OL – Marseille (6-0)
  • J2. 7 septembre 2019 : Stade de Reims (3-8) OL
  • J3. 14 Septembre 2019 : OL – FC Fleury 91.