Un championnat qui voit l’arrivée de deux clubs historiques : le Stade de Reims double finaliste de la Ligue des Champions d’origine en fin des années 50, club ayant participé à la création de la 1ere division féminine et l’Olympique de Marseille, champion d’Europe 1993 chez les hommes.

Les féminines n’aiment pas le doute. Perdre est le début de l’interrogation du travail individuel et collectif. Exactement ce qu’elles ne veulent pas vivre. Ce que les joueuses veulent vivre, c’est la certitude et la plénitude que donne la victoire.

La nouveauté 2020 : Les 3 points pour 80.000 €

Cette première journée va lancer la vingt-deuxième qui se terminera mi-mai 2020 avec à la clé, un nouveau chèque de 80.000 € pour tous les clubs.

Un petit bonheur comptable commencée cette saison et dont l’origine est dû au Naming ARKENA (Le million d’euros par saison). Une société spécialisée dans la chimie, partenaire du Mondial 2019. Un contrat signé pour trois saisons et 3 millions. Un petit bonheur de contrat pour des clubs qui jouent dans ce championnat « en taille 36 mannequin » sur la plan financier, quand les poids lourds sont autour du 54 !

Même à cette taille là, à l’image d »une petite descente au chocolat chez Angelina », cela ne se refuse pas.

Deux championnats homogènes disputés.

Il y aura bien deux championnats. L’erreur serait de dire qu’ils ne seraient pas intéressants car l’Olympique Lyonnais se présente en grand patron du secteur, avec ses 13 titres consécutifs. Le football féminin français doit se lire différemment. D’abord, la seconde place européenne doit être un combat plus serré que la saison dernière et les Girondins de Bordeaux ont recruté large pour s’y employer, afin de bousculer Montpellier et le Paris FC. Détaché pour ces dernières mais avec l’intention de revenir dans le groupe de tête.

Une victoire face à l’Olympique Lyonnais pour le titre ! Quelle résonance médiatique potentielle pour l’équipe concernée. Qui, du Paris SG, se souvient de la première défaite en championnat de France des lyonnaises après quatre années sans, celle du 18 janvier 2014, en sait quelque chose.

Une bombe qui avait même traversé l’Atlantique et qui rappellerait la Coupe du Monde de cet été.

Aucun de ces clubs ne refuseront les 80.000 € d’une naming de la D1F.

Sur le plan financier, tous les budgets sont montés d’un cran, à un niveau suffisant pour poser des problèmes à un adversaire au maintien. Sur le plan des joueuses, seuls l’Olympique Lyonnais (sextuple championnes d’Europe) et le Paris Saint Germain sont restés sur leur effectif. Tous les autres, du Paris Fc à l’EA Guingamp, ont transformé leur groupe avec des départs en moyenne de huit joueuses pour un peu plus ou un peu moins d’arrivées selon les clubs.

Pour en dehors des trois premiers, impossible de dire qui sera refusée à l’entrée de la saison suivante. L’Olympique de Marseille avait terminé dernier en 2018 après une place de 4e en 2017. Saint-Etienne, présent sur neuf saisons, était descendu après dix saison dans l’élite pour un but encaissé en fin du dernier match. Montpellier avait touché la ligne de 11e en début de championnat trouvant la force de remonter. Le Fc Metz avait fait deux fois l’ascenseur consécutivement. Le championnat 2018 s’était terminé avec cinq équipes à 22 points quand Albi descendait avec 20 points.

Pour les deux clubs appelés à descendre en fin de saison, impossible d’en présager un ou deux. L’Olympique de Marseille, montant, et le FC Metz, qui a réussi à se maintenir après deux ascenseurs, ne laisseront rien passer pour en être en 2021. Des marseillaises qui reviennent avec un budget d’1 million 8. Plutôt dans le haut de tableau.  Le Stade de Reims, nouveau montant, devra jouer la D1F Arkéma en faisant oublier son histoire de premier club ayant participé à la première création de la D1F dans les années 70.

Soyaux, habitué de la première moitié du championnat, sera encore l’attraction exclusivement féminine de cette division d’élite. Elles devront conserver cette qualité incroyable de gagner les matches essentiels qui lui permettent le maintien. Un exemple à suivre.

Dijon FCO, EA Guingamp, FC Fleury 91, voilà encore des clubs qui ne sont garantis de rien et dont l’avenir ne se réussira qu’avec les trois points de la victoire. Il en faudra au minimum sept sur 22 matches.

Une première journée ou tout le monde jouera sa vie

Tout le monde jouera sa vie Samedi, en sachant qu’à la différence du football masculin qui se joue sur 38 matches, le football féminin ne permet pas le faux départ. Les filles ne veulent pas avoir le maillot de perdantes. Larmes et déceptions pour celles concernées. Un travail collectif remis en question et le doute de la réussite prochaine. Satisfaction et plénitude pour celles qui prendront les 3 points de la première journée de championnat.

Le coup d’envoi de l’édition 2019-2020 sera donné ce samedi à 14h30, sur foot+, avec quatre affiches au programme :

  • Montpellier HSC – Stade de Reims,
  • Paris FC – Dijon FCO,
  • Girondins de Bordeaux – FC Fleury 91 et
  • EA Guingamp – FC Metz.

A part Montpellier qui a de la marge sans pour autant se garantir d’un Stade de Reims, championne de D2F, qui fera tout pour retirer le pétillant du jeu montpelliérain. Pour les autres, cela ne va pas être simple.

Le Paris FC rencontre Dijon qui s’est très bien renforcé. Bordeaux a mis la sauce avant le championnat en recrutant sec et Fleury ne veut pas courir après des points perdus. Guingamp et Metz joueront serrés. Bonne chance à ceux qui veulent tenter leurs pièces au paris internet.

Marseille ira à l’Olympique Lyonnais …

William Commegrain lesfeminines.fr