En 2016, les Girondins de Bordeaux reprenaient Blanquefort et terminaient à la première place de la D2F. La saison suivante, après une saison en D1F, en imposant le match nul à Charlety face au Paris Saint Germain de Patrice Lair (2-2), elles se sauvaient d’une descente qui s’annonçaient (et faisait plonger Saint-Etienne dans la division inférieure.

Le début d’une dynamique positive pour un club qui découvrait l’élite.

Depuis les Girondins de Bordeaux sont certainement le club ayant réalisé la meilleure performance de la D1F après l’Olympique Lyonnais. Une place de 7e en 2018 après avoir longtemps buté sur la 4e. Une autre de quatrième pour la saison dernière et deux titres de meilleur coach de la D1F attribués à Jérôme Dauba.

Croisé au pied de Charlety en 2016 après de maintien gagné au dernier match, Ulrich Ramé, le directeur technique des Girondins de Bordeaux confirmait que le club allait investir dans ce football avec l’objectif, avancé au siège social de Canal Plus au lancement de la saison dernière, d’assurer une position dans les six premières de la D1F.

Un objectif visiblement atteint qui en impose un nouveau. La venue du nouveau propriétaire du club, l’américain Joe DaGrosa a fait multiplier par six le budget des féminines, le portant au niveau du Top 4 de la D1F, frottant les alentours du million cinq cent mille. Des possibilités financières qui ont permis de faire concurrence au Paris FC et de lui substituer des joueuses de qualité, venues renforcer le groupe du club au scapulaire.

Charlotte Bilbault (29 ans, 18 sélections, milieu), une des joueuses du banc de l’équipe de France qui a plus joué lors du dernier Mondial français, Estelle Cascarino (22 ans, 1 sélection, défenseur), soeur jumelle de Delphine, défenseuse en évolution. Ines Jaurena (28 ans, 2 sélections, milieu) habituée de la D1F et installée sur le plan professionnel.

Un recrutement plus étendu avec l’arrivée d’Ouleymata Sarr (23 ans, 10 sélections, attaquante), partie du Losc descendue dans la division inférieure et surtout formée au Paris Saint Germain, présente avec l’Equipe de France de Corinne Diacre (2 buts) lors de la première partie de la saison 2019.

Un ensemble déjà significatif renforcé par le choix de l’avant-centre de l’équipe jamaïcaine, Shaw. Un physique similaire à celui d’Ada Hegerberg qui lui permettra de faire trembler les défenses françaises, plus techniques. D’autant que la jamaïcaine a montré de très belles qualités au Mondial 2019 et qu’elle a été formée dans le football universitaire américain.

Bordeaux devrait être la surprise de ce championnat, format 2019-2020, confirmant des joueuses comme Claire Lavogez double championne d’Europe avec l’OL, Sophie Istrillart, Goutia Karchouni formée au PSG et une grande gardienne Erin Nayler, internationale et capitaine neo-zélandaise.

Si vous avez une équipe avec de la taille, faite d’internationales A ou B, expérimentée à la D1F. Normalement, vous devez être au-delà de la sixième place du championnat et vous frotter au Top 3.

La seule interrogation concerne l’effet du départ de Jérôme Dauba, non renouvelé malgré ses performances et l’apport du premier technicien étranger évoluant en France : l’espagnol Pedro Martinez Losa. Une interrogation qui pour l’instant est positive après les quatre matchs de pré-saison, qui se sont traduits par trois victoires (Chine (1-0), Atletico Bilbao (4-2), Mérignac (11-0) et un nul (Real Societad, 2-2).

Pour réussir à être dans le Top 3 et mieux, Bordeaux devra encaisser moins de buts.

William Commegrain Lesféminines.fr