Il y a une forme d’injustice dans ce qui arrive à Stéphanie Frappart. Arbitre centrale de la Super Coupe de l’UEFA entre le vainqueur de la Ligue des Champions 2019, le fameux Liverpool Fc et son acolyte de la Premier League anglaise, Chelsea FC, elle a été noyé de presse, médias, articles, interviews avant le match sur sa condition de « première femme arbitre d’un match phare européen » pour que le lendemain, auteure d’une superbe rencontre, elle passe à l’as des compliments.

Encore une fois, le genre féminin et féministe qui se veut accusateur de discrimination a crée la plus grande des discriminations : « Passer sous silence l’incroyable prestation de la jeune arbitre française ! »

Ce n’est pas avant que les médias auraient dû se déchaîner mais bien après. Car Stéphanie Frappart, Manuela Nicolosi et l’Irlandaise Michelle O’Neill ont été parfaites. Une finale qui leur a demandé deux buts refusés pour hors jeu (40′ et 83′), un pénalty à la 99′ et un carton discuté par Azpilicueta à la 74′.

Stéphanie Frappart face à Azpilicueta. Finale de la SUperCup 2019

120′ de jeu où elle a suivi la vitesse et les intentions des deux plus grands clubs européens, pour finir par une séance de tirs au but où le dernier arrêt d’Adrien qui a donné le titre à Liverpool (2-2, 5 tab à 4), un pied à quelques centimètres de la ligne, n’a pas fait couler une ligne d’encre sur cette jeune femme. Tellement sa prestation avait été convaincante.

Les interrogations habituelles d’un match oublient la femme pour discuter des règles. 

Juste un simple rappel du responsable des arbitres de l’UEFA rappelant, avant la finale, que ce pied hors de la ligne ne serait sanctionné qu’à la condition où la faute était importante et significative dans l’arrêt. Ce qui n’a pas été le cas, …. mettant sa balle plein centre, Adrien la stoppant d’un tibia.

Les twittos s’escrimant plus sur l’application de la règle et du VAR que contre la française.

L’histoire retiendra cette performance dans le domaine de l’arbitrage le plus égalitaire puisque les femmes sont soumises aux mêmes conditions athlétiques, tactiques et psychologiques que les hommes. A ce titre, elles sont rémunérées de la même manière.

Rappelons que les arbitres français sont des travailleurs non-salariés rémunérés sous forme d’honoraires. Un changement notable pour Stéphanie Frappart, salariée habituelle de la FSGT.

Une finale qui lui vaudra un titre. Stéphanie Frappart, l’arbitre féminin de la Supercoupe européenne 2019.

Une situation qui la fait changer de monde. Apparaissant avant Stéphane Plazza et juste après Stéphanie de Monaco sur l’aide à la recherche de google après la saisie des premières lettres « stép » et certainement une finale qui s’associera comme un titre, à chaque rappel de son nom.

Mérité.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Auteur de l’arrêt décisif sur le 5e et dernier penalty des Blues, Adrian s’est blessé à la cheville à cause d’un fan qui s’est introduit sur le terrain. Bien qu’attrapé par la sécurité, le supporter a glissé et tapé la cheville du portier. « Sa cheville est gonflée, il faut voir comment cela évolue », a précisé Klopp.

Klopp rend hommage à l’arbitrage de Stéphanie Frappart