Le même jour que celui du décollage de l’homme volant Franky Zapatta sur son superbe et incroyable Flyboard, les Bleuettes vont essayer de faire décoller les couleurs françaises dans ces Euros que la France a remporté quatre fois (2003, 2010, 2013, 2016).

Une demi-finale que les Bleuettes de 2019 jouent contre l’Espagne après avoir déjà gagné son billet pour la Coupe du Monde U20 de l’année prochaine.

La France lance la Roja vers le titre en 2017

Un adversaire maintenant dominant dans cette génération en se plaçant continuellement comme finaliste depuis 2012, à l’exception de 2014.

Une place en finale que la Roja n’arrivait pas à finaliser en titre jusqu’en 2017 et ses dix dernières minutes face à la France. Menée (2-1) par les Bleues d’Emelyne Laurent et Mathilde Bourdieu jusqu’à la 85′, Mylène Chavas avait encaissé deux buts en cinq minutes (85′ et 90′), donnant le second titre européen à l’Espagne depuis 2004 après quatre finales infructueuses (2012, 2014, 2015, 2016).

Un titre qui était venu au même moment que l’attentat 2017 à Barcelone sur les Ramblas.

Les Bleuettes en challenger

Si sur l’histoire récente, les Bleuettes viennent en challenger avec une présence moins significative dans les dernières finales (2010, 2013, 2016, 2017), l’histoire se termine mieux pour la France, avec un titre tous les trois ans quand l’Espagne n’a pu finaliser que deux fois (2017 et 2018) mais pour une série en cours. Il s’agit pour les Bleues de 2019 d’arrêter cette série en cours espagnole et reprendre le flambeau européen.

La force des Bleuettes : un jeu porté vers l’exploit.

Les Bleuettes jouent au foot comme des jeunes d’U19. Avec leurs qualités incroyables de réaliser des gestes offensifs individuels et collectifs qui restent dans les mémoires. Leur second but face à la Norvège restera dans celles de ceux et celles qui l’ont vu.

Une relance à la main de Justine Lerond vers Melvine Malard qui réalise un geste incroyable pour mettre dans le vent la norvégienne venue au contact, enclenchant sa vitesse pour apporter le danger sans oublier de jouer collectif avec son avant-centre, Azzaro qui se garde bien d’être hors-jeu pour se décaler, tenter sa chance et voir la plus jeune des Bleuettes, Vicki Becho marquer le but à 15 ans et quelques unités, la plaçant au niveau d’Ada Hegerberg dans l’histoire des Euros.

Gilles Eyquem analysait son équipe ainsi sur le site de la fff. « Le point fort de cette équipe est sans doute son potentiel offensif. J’ai la chance de pouvoir compter sur six attaquantes qui apportent le danger à chaque fois, et qui peuvent faire des différences individuelles ». 

L’Espagne, une équipe qui a des qualités défensives et un milieu de terrain fait d’expériences. Il y aura donc une belle confrontation entre deux qualités opposées.  « Cela va être compliqué. C’est une très belle équipe, une nation performante que ce soit chez les jeunes ou en A. Cette formation est difficile à jouer, elle aime avoir la possession du ballon. Elles ont également une bonne assise défensive, et beaucoup de maturité au milieu. Leur seule problématique à mon sens, c’est le manque de puissance devant. Elles ne possèdent pas nos atouts offensifs. Elles marquent assez peu de buts (trois en trois matches, contre huit pour la France, ndlr), c’est un motif d’espoir pour nous. »

La France joue un jeu incroyable qui donne envie de les suivre. Quand on voit que la Préfecture maritime de la Manche a imposé un arrêt contraire au souhait de Zapatta, lui créant un échec ; on se dit qu’il fait laisser les gens qui ont du talent exprimer leur talent.

Le talent, il ne faut pas en avoir peur. Cela marche. J’ai en mémoire le match de Hand gagné hier soir du Mondial U21 face à l’Espagne à domicile. Un match couperet des 1/8e que les Bleuets ont remporté sur un geste de talent pur (24-23) …. dans les 3 dernières secondes après l’égalisation espagnole.

William Commegrain Lesfeminines.fr