Un mondial totalement réussi par les deux finalistes de la petite finale. Elles peuvent regarder derrière, il y a du monde sur le carreau.

La Suède, incroyable d’efforts aura-t-elle la force d’utiliser sa vitesse ? 

« Au bout de l’effort pour les joueuses, au bout de l’ennui pour les téléspectateurs ». Voilà comment pourrait être résumé la demi-finale mondiale qui avait opposé les PAYS-BAS à la SUEDE.

Un effort incroyable de toutes suédoises qui n’ont eu de cesse que de ne rien laisser comme opportunité aux Pays-Bas. Il a fallu que cela se décide sur un tir de loin, cadré. Si bien cadré qu’il a été inatteignable par la gardienne Lindahl (1-0, 99’) dans un match qui s’est définitivement clos à la 127’.

Au bout de la nuit.

Où retrouver une nouvelle force après en avoir tant laissé ? La Suède aux 10 millions d’habitants, y est allée de tout son coeur. Le Premier ministre Stefan Löfven n’a pas manqué d’envoyer son message positif et pas spécialement politique. “Beaucoup pensaient que nos jours de gloire étaient passés. Mais vous nous avez fait rêver et donné la foi“, a-t-il déclaré.

Une vérité nordique que de dire que les Jaunes et Bleues sont souvent évoquées au passé.

Tout ce qui les attend au Allianz Riviera, c’est d’écrire un avenir. Même si Kosovare Asllani, KO en fin de rencontre, sera ou non dans le match.

Un avenir déjà bien avancé avec au minimum une quatrième place mondiale, dans une compétition à 24 où elles auront gagné en plus un ticket aux JO avec une seconde ou troisième place européenne. Une belle performance d’autant qu’elle a été réalisée face à l’Allemagne (2e fifa), médaille d’or aux derniers JO, avec une victoire dont la dernière en compétition remonte à 24 ans.

Si on sait que l’abnégation et la solidarité seront présents dans cette petite finale ; on ne peut prévoir si elles le seront tout au long du match ? Et surtout à espérer que la verticalité et la vitesse suédoise des Blackstenius, Rölfo et Jakobsson, fassent partie du match.

Phil Neville veut donner à l’Angleterre du jeu et qu’elle soit reconnue pour ses valeurs !

Ce qui ne déplairait pas au coach anglais, Phil Neville. Un footballeur professionnel cherchant autant à améliorer le jeu que d’y voir ses valeurs s’exprimer.

Il n’aura pas Millie Bright dans son coeur de défense. Deux jaunes dans le match lui ordonnant de regarder le match des tribunes. Sans que cela ne le fasse sourciller. N’avait-il pas dit, avant la superbe demi-finale face aux USA, qu’il avait des joueuses habituées à entrer comme titulaires alors que subsistait un doute quant à la participation de Bright (virus) et de Stéfanie Houghton, sa capitaine. D’ailleurs sa gardienne, Carly Telford, avait très bien pris la place de Bradsley, face aux américaines.

Phil Neville ne voudrait pas repartir sans médaille du Mondial français. Une qualification aux Jo de Tokyo n’est pas suffisante même su la bataille était serrée avec 7 équipes européenne qualifiées en quart et que la Grande-Bretagne n’avait pas été présente à Rio.

A la tête d’une équipe qui aurait pu prendre le titre 2019 et qui sera à l’affiche en 2021 pour l’Euro organisée outre-Manche, cela lui parait l’objectif à assurer pour travailler avec confiance à être la meilleure équipe du monde dans un proche futur. Alors, reculer sera difficile, d’autant que le dernier Mondial 2015 avait donné aux Lionesses une 3e place surprise. Mais, il prendrait cela comme une source de motivation supplémentaire.

L’Angleterre dans ce Mondial, nous a montré qu’elle était motivée à devenir numéro 1 mondial.

Il souhaiterait surtout que ce dernier match soit un grand match pour Karen Carney (144 sélections), dont ce sera le dernier match après l’annonce de sa retraite internationale. Une joueuse qu’il n’a pas fait beaucoup jouer dans ce Mondial (3 entrées pour 36 minutes) et qui sera titulaire, l’anglais l’ayant précisément indiqué lors de sa conférence de presse.

Une équipe anglaise qui partira favorite si Ellen White reçoit des ballons. Une joueuse de 30 ans qui a été d’une efficacité totale, avec déjà six buts au compteur, en ayant un but refusé pour un hors jeu de détails (VAR) et qui aurait pu être à sept unités si le dernier pénalty lui avait été donné.

On peut penser d’ailleurs, qu’avec 3 pénaltys successifs de ratés, ce sera bien elle qui devrait tirer si l’arbitre PUSTOVOYTOVA Anastasia (RUS) de la petite finale avait à en décider.

Un match qui se jouera à 17h00, samedi à Nice. En espérant devant un public pour un stade de Ligue 1 qui n’a jamais dépassé les 50% de taux d’occupation à l’exception du match des Bleues contre la Norvège.

William Commegrain Lesfeminines.fr