Il faut croire que les Play-offs sont des sources de motivation pour les équipes qui passent ce cut à l’anglaise. La Suède, vainqueur des Play-Off de 2015 pour l’accès aux JO de 2016 a fini médaille d’argent. Les Pays-bas malheureux en 2016 pour les play-off des JO sont devenus championnes d’Europe en 2017, gagnantes pour l’accès à ce Mondial 2019 de la zone UEFA en play-off et arrivent au second tour du Mondial en position en challenger. Pourtant, ce n’est que leur seconde participation de rang. Et peut-être quelque chose au bout.

L’Ecosse subit l’orgueil argentin

L’Argentine, menée (3-0) au Parc des Princes jusqu’à la 74′, est revenu d’une remontada hispanique, devant 28.205 spectateurs pour finir sur un (3-3) salué par la VAR pour faire retirer le pénalty (94′). La fameuse loupe qui scrute si un pied est bien sur la ligne ou non.

L’Ecosse, avait pourtant marqué sur ses individualités. Kim Little à la 19′, Jenny Beattie sur une tête pour l’ex-montpelliéraine dès le retour des vestiaires (49′) et Erin Cuthbert, excellente joueuse avec Chelsea pour terminer la balade écossaise (69′).

Les argentines ne pouvaient pas sortir du Mondial sur cette performance. L’orgueil a eu son influence et elles ont trouvé par trois fois la faille. Menesdez (74′), un csc de Lee Alexander qui aurait valu un doublé de Beattie (79′) et un pénalty à la 94′ pour Bonsegundo. Arrêté une première fois par Alexander, cadré en coin. Retiré. Marqué.

En général, les féminines brillent quand les hommes ne brillent pas. L’Argentine de Messi est collée à la Copa. La relève est venue des femmes, pourtant oubliée par une fédération qui ne les a fait jouer que deux à trois fois en deux ans.

L’Angleterre, efficace passe au centre mais se défait aussi au centre

Pour l’autre match de groupe joué devant des spectateurs éparses au Stade de Nice. 14.319 au compteur FIFA. On a vu une puissance anglaise qui a la particularité d’appuyer ses passes « à l’américaine » pour donner de la vitesse à leur jeu, dominer une équipe japonaise en marquant par deux fois (Ellen White, 14′ et 84′), de manière idéale et impeccable, sur des actions venues du centre du terrain.

L’équilibre statistique du jeu (51/49) s’est fait comme d’habitude par une possession japonaise proche de celle des « Three Lionesses », à touche de jeu court qui n’est jamais arrivé dans la surface jusqu’à la 65′. Une possession stérile qui en fait ressemble à la forme de jeu préconisée par Corinne Diacre. Patience, le jeu se gagne sur la durée.

Les japonaises sont redoutables car elle piquent en fin de match.

Effectivement, en raison d’une défaillance marquée de la grande et forte Millie Bright, perdant la motivation qui fait l’anticipation ; elle a laissé à chaque fois le mètre et double mètre qui a permis à Sugasawa, entrante (61′) d’avoir quatre bonnes occasions d’égaliser jusqu’à la 84′ et de réduire le score ensuite.

Le jeu anglais est un jeu court direct qui s’éloigne assez des temps forts et des temps faibles du continent. Il a été très efficace, notamment sur des actions dans l’axe bien que présent sur les côtés où j’ai trouvé une Rachel Daly (28 ans, Houston Dash, 9 buts) de qualité qui pourrait être une bonne pioche.

Le jeu des Nadeshiko est un jeu hypnotisant sur la durée mais assez prégnant pour être redoutable en fin de rencontre, d’autant qu’à l’inverse des autres équipes, elles montent en puissance dans le match pour le terminer physiquement et mentalement, tambour battant.

William Commegrain Lesfeminines.fr

Groupe D